Ecologie de l’illusion : qu’y a-t-il derrière les énergies renouvelables et la voiture électrique ?

Extraits

pour donner envie de  lire pour de bon  !

gare aux splendides vues qui vous combleront en fin d’article !

http://partage-le.com/2017/02/lecologie-du-spectacle-et-ses-illusions-vertes/

Ainsi, le pire et le principal problème que pose la promotion des énergies « renouvelables » relève du fait que leur développement est au service de la propagation de la société de croissance industrielle, du système économique de production et de consommation d’objets plastiques et électroniques tous plus polluants les uns que les autres, et finalement d’une seule culture, au détriment de la pléiade culturelle que la planète abritait auparavant. Ce qui apparaît clairement lorsqu’on observe ce qui se passe en Afrique, où le développement des énergies dites « renouvelables » (qui s’opère en parallèle au développement des énergies pas renouvelables du tout), permet et encourage l’achat de télévisions, de réfrigérateurs, de smartphones, d’ordinateurs, etc. Même chose dans le Pacifique, avec l’exemple frappant et flagrant de l’archipel des Tokelau. Les énergies renouvelables, à l’instar des énergies non-renouvelables, servent à propager la modernité (la culture occidentale) à travers le globe,

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Exemple de la centrale solaire de Cestas, en France, près de Bordeaux, la plus grande d’Europe, qui a nécessité l’abattage de 250 hectares de pinède ; un projet du consortium Eiffage, Schneider Electric, Krinner

Elles ne bénéficient pas non plus aux êtres humains que ces nouvelles industries exploitent, ou à ceux que la société industrielle continue et continuera à exploiter, et à tous ceux, humains et non-humains, qui viendront au monde sur une Terre au climat détraqué, à la biodiversité fortement appauvrie, et dont l’air, l’eau et le sol seront contaminés.

Dès lors, l’espérance commune consiste à croire qu’il est possible de sauver la planète de la destruction, de faire de nos sociétés des sociétés démocratiques et écologiques, sans jamais avoir à renoncer à quoi que ce soit, et surement pas à l’électricité industrielle.

Les sacrifices admis relèvent, au mieux, …de la substitution.

Le marketing se charge de faire croire que les énergies « vertes » remplaceront les énergies sales, la nourriture industrielle devient de la nourriture industrielle bio™, ou équitable™, comme les téléphones portables (le fair phone, téléphone équitable), les voitures deviennent des éco-voitures™, la construction de l’éco-construction™, le plastique du bioplastique™, et ainsi de suite. Une illusion de changement qui ne résout rien, comme nous le constatons tous les jours ; l’inverse du si précieux conseil d’Hippocrate : « Si quelqu’un désire la santé, il faut d’abord lui demander s’il est prêt à supprimer les causes de sa maladie. Alors seulement il est possible de l’éliminer. » L’idée obsessionnelle de progrès (technologique ou social), au centre de la culture dominante, n’a aucun sens et aucun autre but que sa propre perpétuation (mais que le marketing a brillamment associé au bonheur, avec lequel elle n’a pourtant rien à voir). Elle nous pousse à conserver les causes de notre maladie, à les rendre durable™, à les aménager, mais jamais — Dieu (qui est technologie) nous en garde ! — à les supprimer, à y renoncer. Ainsi, la croyance en un progrès technologique pouvant faire advenir un monde écolo-démocratique parfait perpétue la maladie.

Pour toutes ces raisons, il est essentiel que nous comprenions, et que nous nous rappelions, que les besoins du monde naturel sont plus importants que les besoins des économies, et des sociétés humaines, puisque sans un environnement sain, aucune société n’existe, ni aucune économie. Et le monde naturel a besoin que nous démantelions autant d’usines que possible, et qu’au minimum nous cessions d’en construire ; il a besoin que nous mettions fin aux productions en masse de l’industrialisme, et qu’au minimum nous les réduisions de manière drastique, et qu’au strict minimum nous stoppions leur croissance ; il a besoin que nous délaissions une large partie de nos infrastructures de transport et de communication, et qu’au minimum nous cessions de les étendre, et ainsi de suite. Ce à quoi le développement des énergies « renouvelables » ne participe pas.

La magnitude du caractère insoutenable de la civilisation industrielle est largement occultée par les grands médias, qui n’en soulignent presque jamais les différentes problématiques, et qui les relient plus rarement encore. La tête dans le guidon du quotidien, du métro-boulot-dodo, et l’esprit hypnotisé par les informations filtrées et standardisées que diffusent les haut-parleurs culturels de la société de masse, nous évoluons majoritairement dans une réalité fabriquée de toutes pièces, par et pour certains groupes d’intérêts.

 

POUR INFO, SUR LA REPRISE DES FORAGES EN FRANCE (par Yoann du blog docuclimat)

les forages de prospections miniers commencent en France (j’ai eu l’info qu’ils ont été menés il y a déjà un an dans le nord du 44, qu’ils commencent tout juste dans le Maine et Loire et qu’ils vont commencer en Bretagne mi-Février).
J’espère que la mobilisation contre ces projets va faire prendre conscience à suffisamment de personnes que cet appétit exponentiel de notre économie et de la technologie pour les ressources minières et naturelles se déroulent déjà ailleurs dans le monde pour notre petit confort…Confort aujourd’hui menacé par la nécessité des multinationales et Etats des pays riches de trouver jusqu’à la dernière miette de ces ressources quitte à menacer sa paix sociale…
Comme vous le dites si bien, aujourd’hui nous assistons à un développement de l’écologie occidentale autocentrée sur elle-même qui ne se concentre que sur les initiatives développées localement mais qui ne remet en rien en cause la destruction sociale, écologique et économique que gouvernements et multinationales causent de plus en plus dans le monde entier et particulièrement dans les pays du Tiers-Monde.
Nous devons à la fois lutter contre ce mythe de la société moderne, être lucide sur la catastrophe à venir et à la fois créer le monde de demain (mais pas celui que nous présente Cyril Dion, désolé Cyril mais j’ai vraiment du mal avec ton film beaucoup trop positiviste, consensuel et annihilant toute envie de résistance à mon goût) pour diminuer l’ampleur de la catastrophe et retrouver le chemin de la simplicité, de la solidarité et des relations étroites et équilibrées avec la nature….