Construire ici et maintenant l’après capitalisme

Il nous est possible de construire ici et dès maintenant une société conviviale débarrassée du CAPITALISME en l’asséchant par ses bases, localement…

L’échec de Copenhague ouvre les yeux à nombre d’en ceux qui espéraient encore :
– la relocalisation par la démocratie économique, politique et culturelle : serait-ce une voie, peut-être même la voie de la prépondérance politique (économique…) de la société civile, la voie de l’émancipation sociale et à la clé la sauvegarde de la planète ?

Il est possible (c’est même nécessaire merci Copenhague, voir article!) d’assécher progressivement le CAPITAL et le MARCHE concurrentiel par ses PIEDS, en commençant par relocaliser dès à présent.

Avec à la clé, pour nous tous, le bonheur de se sentir vivre pleinement, acteur d’un projet collectif clair, en reprenant en main sa vie, en redynamisant la vie locale qui deviendra ainsi bien plus conviviale.
(dans les deux sens du terme : maîtrise des outils de production et de la connaissance en cultivant l’autonomie collective, gérés démocratiquement, avec rencontres et solidarités humaines)

Car aujourd’hui, la démarche où des élites qui négocient avec des élites mondiales et leurs états, dont la souveraineté est absolue, est voué à l’échec. Et à pour conséquence l’entretient de l’illusion démocratique (ci-dessous) et la servitude (involontaire) de tous les peuples, et à comme résultat un enfermement dans une compassion humanitaire qui anesthésie les réflexions.

Il nous faut nous attaquer aux causes du réchauffement climatique et aux raisons objectives de la famine . Et ne PAS SE FOCALISER sur les SYMPTÔMES !

On doit pouvoir enrayerles processus catastrophiques générés par l’accumulation du Capital privé par une démarche vivante et conviviale de démocratie générale locale qui chercherait et construirait des solutions pour faire face ensemble et ne plus déléguer à des élites bloquées dans leur système de pensée.

Vouloir négocier des normes de pollution pour protéger la planète, ce n’est rien d’autre que d’encadrer et tenter d’apporter une teinte de pseudo moralisation, qui au final conduit à relégitimer la chaudière mortelle du Capital repeint en vert sans lui arrêter le cœur qui est foncièrement un processus de pensé d’auto-destruction…

 

S’attaquer aux causes serait :

– réduire massivement les transports dûs à la globalisation , en relocalisant l’économie (laquelle ? et comment ? voir ci-dessous et dans cette rubrique  « Nos objectifs« ),

– réduire massivement la production d’énergie à partir du pétrole, du charbon, d’uranium (nucléaire), d’agro (nécro) carburants

Propositions : voir ici avec quelques cas en France, et ailleurs des unités de production locales en renouvelables, au besoin par financement via des Caisses populaires ou coopératives de crédits locales 

– d’arrêter d’importer des céréales vivrières pour fabriquer en usine la « bidoche » (livre Fabrice Nicolino) et d’exporter d’Europe par exemple, des nourritures subventionnées et pesticidées vers des pays dits en voie de développement (PED), cassant et démantelant par la même les agricultures vivrières locales et détruisant la biodiversité alors qu’en ce moment même (janv 2010) se profile un crash alimentaire mondial.

Propositions : développer l’autonomie et la sécurité alimentaire des localités en préemptant collectivement les ceintures vertes autour des bourgs, pour remettre en coopératives autogérées et en circuits directs, et obtenir des produits « bio », ici, moins cher que de la nourriture agro-industrielle toxique présent dans les grandes surfaces, cela peut commencer par les cantines administratives, d’établissement scolaire, ouvrière, d’employés)

– interdire à terme les constructions des logements privés sous forme de lotissements tueurs de Terre, nourricière pour nous et nos enfants. Nos anciens protégeais au mieux les sols fertiles en construisant sur des sols pauvres, ou en récupérant au mieux les quantités de terre déplacées, une terre nourricière qui met des millénaires pour se former. Aujourd’hui, inconscients que nous sommes, irresponsables de demander aux Autres, toujours plus loin, de nous produire une nourriture dont on ne sait rien, et surtout dont nous savons avec quelle précarité nous leur demandons de le faire.

Propositions : « Le monde change, habiter c’est plus que se loger »
On peut en quelques années isoler avec des matières biologiques, la paille par exemple, et bioclimatique le plus possible, développer des  villages verticaux coopératifs conviviaux, économiques et écologiques, avec matériaux sains et locaux,
– Voir : sur l’ancien site Cen La rencontre Cen « Se loger au temps des fractures » et sites spécialisés…. etc..
– voir le traitement des déchets ( ex:  scandale du tri bio mécanique : article de l’ancien site et émissions de radioblv, sur alternatives notamment pour déchets verts Bokashi et jardins partagés d’immeubles, etc)

Les relocalisations sont non seulement des réponses  alternatives au Capital mondialisé, mais aussi  autant d’occasions de rehausser le niveau de la démocratie,  réinventer la valeur d’usage et la gratuité, et les services publics agents de développement humain,  la solidarité, la protection de la biodiversité, la démocratie économique et culturelle, un  partage véritable des savoirs… bref l’occasion de créer un meilleur rapport de force que par les trop nombreuses manifestations et pétitions, et l’occasion de nous libérer de l’addiction à l’argent et de l’égocentrisme, de résister aux bouleversements qui viennent par une multitudes de transitions vers un meilleur à créer démocratiquement et non pas l’attendre d’oligarques qui pensent prioritairement à eux, nous ne sommes plus pilotés par des gestionnaires « en bon père de famille » mais par des prédateurs aux dents si longues qu’elles en rayent le parquet.

André Duny