Prenons le pouvoir pour le partager ! Ou les voeux de la Belle démocratie !

PRENONS les POUVOIRS de PENSER et de DECIDER pour les PARTAGER

 Démocratie directe et démocratie cognitive : quelle appropriation du pouvoir de penser pour l’appropriation du pouvoir de décider ?

(Petit avertissement, un tantinet longuet mais on peut aller directement aux voeux de la Belle démocratie plus bas !)

Pour que l’éducation populaire soit comme le poisson dans l’eau du processus de réappropriation par la société civile de ses pouvoirs au temps de la belle démocratie !

L’éducation populaire « nouvelle » vise à subvertir par une agitation des idées un corps électoral passablement pris dans les réponses que le système dispose pour lui bien avant les élections. Tous désormais réfèrent à Gramsci l’idée que ce sont des dizaines d’années de batailles d’idées en amont qui font les choix politiques du peuple

Nous partageons l’essentiel de cet appel de la Belle démocratie et de son label ci dessous

Sans pourtant cesser de penser qu’il nous faut beaucoup de débats d’idées pour agiter et éveiller les consciences en amont en aval et pendant le processus d’émergence de la démocratie d’implication directe.

Sans pour autant dire au peuple ni ce qu’il doit faire ni ce qu’il doit penser

La société civile même dans une société instruite mais très inégalitairement dotée en savoirs, pouvoirs, avoirs, …ne prend en main pourtant ses destinées que si elle a la représentation que c’est nécessaire pour elle de cesser de déléguer, de se soumettre…

Et cette représentation se construit en amont du processus démocratique …

Il y a le grand malaise : l’expérience désastreuse de la démocratie de délégation soumission aux maîtres élus et le constat de l’impuissance citoyenne qui s’en suit

Mais pour sortir du malaise et rendre possible voire lumineuse les issues ne faut -il pas le bougement permanent des idées nouvelles appuyé sur des expériences neuves ?

C’est ce travail de labourage plus ou moins bien mené durant des dizaines d’années qui  fait émerger dans les consciences la possibilité d’une rupture avec la légitimité en béton de la démocratie occidentale  :  l’hégémonie intellectuelle et morale de l’ancien se lézarde  enfin en grand sous les coups critiques venus de toute part.

 Modeste association mais minorité active dans le débat d’idées, nous avons adopté l’idée que les savoirs opératoires dans la reconquêtes des autonomies alimentaires et énergétiques locales en démocratie directe territoriale, ne peuvent transiter du haut, d’une élite autoproclamée « éclairante »,  vers le bas,  d’un peuple qui aurait besoin d’être « éclairé ».

Là dessus pas d’ambiguité.

S’il s’agit bien de reconstruire une économie post capitaliste locale résiliente et endogène, ne puisant pas plus dans la nature qu’elle n’a de capacité à se régénérer, s’il s’agit bien  d’abolir l’assujettissement à la propriété et au pouvoir des puissants qui détruisent la planète et les droits humains (dont ceux du travail), une si belle vision de la nécessité de « sortie du système » ne peut être assénée et les démarches de sortie posées sur la table comme les produits finis des partis.

Elle ne peut être mise en circulation que dans des cénacles vivants (donc pas que sur Face Book ) où tous les participants sont considérés comme des égaux, dont  l’expression soit organisée, que des outils de stimulation et de circulation de la parole soient disposés pour ce faire, que le chercheur ou l’intervenant ne s’impose qu’en étant lui aussi dans l’échange et le débat.

Pour le dire autrement : l’alternative démocratique sociétale ne peut se développer que si les instruments de connaissance du peuple se forgent dans la mise en cause pratique de la réalité qui porte la domination des puissants et que si l’avenir apparaît désirable

Car l’on ne change pas un monde si on ne l’a pas rêvé autre…

Ou pour dire les chose autrement apprendre ce n’est pas recevoir le poisson mais apprendre à le pêcher

Et pas seulement pour un complément alimentaire bio bobo créativo local mais comme un vrai moyen de produire les conditions de l’existence collective en contexte de collapsus, ce qui nécessite de laisser émerger les pensées neuves susceptibles de développer la résilience et la solidarité

Et pas seulement que chacun puisse donner son avis sur la marche du territoire…en demeurant sur le pas de sa porte ou muré dans son quant à soi.
C’est donc dans l’auto-production des savoirs en situation d’action collective et de réflexion sur l’action (abstraction réfléchissante Piaget) ou de « conscientisation » (Paulo Freire Makarenko, Don Milani Lorenzo,Freinet…) que le peuple apprend les instruments de sa propre émancipation politique (économique/écologique/culturelle)

Et non en conférences abrupto.

Cependant, en contexte de mise en mouvement social ou écologique les échanges dissymétriques avec plus sachants que soi, jouent un rôle accélérateur dans cette construction de l’intelligence du monde et de la sortie du désastre….A condition de se situer dans la zône de développement intellectuel proche  de ceux/celles qui cherchent à apprendre (Wygotsky)et dans la zône de complicité sociale d’avec le peuple même si tant parmi les classes moyennes le voient affreux sale et méchant

A condition que les plus sachants sachent et veuillent réduire le degré de difficulté tout en ne donnant pas tout le poisson (Bruner) mais juste quelques pistes et encouragements dans un accompagnement bienveillant mais aussi exigeant (cf ateliers lectures écritures d’ATD Quart Monde, cf la pédagogie sociale, cf le GFEN « Aide ou pas aide ? »,  et tutti quanti)

On l’a compris ce ne sera pas dans l’entre soi classique bienveillant, entre mâle blanc classe moyenne dominante, que ce processus va s’épanouir mais bien dans la participation à des projets avec les classes sociales les plus dominées et les plus éloignées du pouvoir…

Ce jeu évolue sur le fil du rasoir…

L’on peut chercher des dispositifs qui provoquent chez les participants y compris dans la rue ou en salle ou en formation une « accommodation » (une mise en question  intellectuelle), un ébranlement, susceptible de changer le regard ou le raisonnement. Mais sans se sentir le maître, même bienveillant.

L’écriture c’est sans doute la plus puissante des aides à la structuration de la pensée…à condition que l’on écrive avec les autres…

Ainsi, entr’autres outils pédagogiques à la Cen, dont des jeux de masse, tente -t-on  les cinés débats : préalablement au visionnement des petits groupes sont formés avec quelques questions provocatrices et courts documents , puis l’on cherche à faire émerger du débat notamment en encourageant la contradiction (laquelle ravive l’activité intellectuelle, c’est le fameux conflit socio-cognitif)

Et ce, toujours préalablement aux projections d’images ou de documents que l’on choisit parce qu’ils offrent des perspectives stimulantes d’avenir tout en sortant du système,

Une part magistrale d’informations nouvelles et de pistes de recherches peut alors être  « greffée » sur les questionnements des participants/tes sans que l’on retombe dans le schéma classique du poisson donné, de l’étouffement de l’expression, ou de la réponse sans questionnement préalable.

Sachant que si une certaine mise en branle s’est faite parmi les « auditeurs », ils  poursuivront  leurs recherches…

Sauf qu’un magistral de béton armé en guise de synthèse finale (parfois réclamé par les classes instruites) peut faire l’étouffoir des ébranlements suscités …( les habitus scolaires font parfois des retours calamiteux à l’insu de nos bons grés!)

Les participants gagnent ainsi en curiosité active ce qu’ils ont en apparence perdu en densité d’informations.
Mais l’on sait avec Bourdieu qu’un cours ne peut être utile qu’à ceux préparés à le recevoir…et qu’il n’est utile qu’à une catégorie sociale habituée à ce type de rapport au savoir comme un donné-reçu-objet.

Que  les classes populaires préfèrent que l’on  forge le savoir comme instrument d’action. soi même avec les collectifs, justement, dans l’action,  le débat, l’expérimentation, l’écriture, la lecture ..expérience des luttes syndicales ou des résistancesoù l’on sent et comprend plus que l’on ne sait alors que les intellectuels eux savent mais ne sentent ni ne comprennent toujours

D’où l’intérêt comme le suggérait Gramsci de réaliser des configurations entre intellectuels plus ou moins traditionnels qui se formeront aux terrains des expériences  avec les classes populaires qui se formeront aux concepts

Quoi de mieux pour ce faire que d’être à 250 attelés en 14 commissions ou groupes Actions Projets à la gestion d’une commune de 1200 habitants, comme à SAILLANS ?

La démocratie directe va rendre (a rendu à porto Alegre) possible ces inter actions entre classes sociales pour le plus grand bien notamment intellectuel et moral de tous !

Bien entendu, comme pour les conférences gesticulées, il est bon que ce genre de soirées soient suivies d’ateliers plus pratiques ou qu’elles viennent en prolongement des ateliers préalables !

Entr’autres, mais ceci dépasse le cadre ici imparti, l’atelier d’écriture réflexive soutient puissamment la production des savoirs nouveaux…(Paulo Freire faisait écrire un tract utile à l’action en cours,  et ainsi il outillait l’apprentissage de la lecture…exactement à l’inverse de notre école de l’impuissance programmée).

C’est en faisant écrire sur l’espace public ou à l’occasion de fêtes de quartier (comme la fête des courges et de la nature au Grand Charran à Valence) et en faisant l’affichage-lecture par tous suivi d’un court débat que l’on a vu émerger bien des pensées neuves !

Tout ceci nécessite des stratégies d’offres actives et structurées sur la forme mais relativement non directives sur le fond !

Il nous faut donc chercher à faire avec à l’inverse de ce que pratique massivement l’école.

Pas de démocratie directe sans démocratie culturelle  ou tout bouge entre fêtes et festivals poïélitiques…mêlant poésie et politique, écologie et social bref où tous/tes se remuent corps et têtes  !

André Duny

Education populaire ?

« Va vers les gens. Vis avec eux. Apprends d’eux. Aime-les. Commence avec ce qu’ils connaissent. Planifie avec eux. Construis sur ce qu’ils ont. Enseigne en montrant. Apprends en pratiquant. Ne te conforme pas, mais transforme. Ne soulage pas mais libère. Et quand avec les meilleurs leaders, le travail est fait, la tâche accomplie, les gens diront ‘ nous l’avons fait nous-mêmes « 

Lao Tseu, Fondateur du taoïsme, 600 av J.C.

 

 

 

Les voeux de La Belle Démocratie : prenons le pouvoir pour le partager !

Pour cette année 2017, année politique de tous les possibles, nous appelons de tous nos vœux le plus grand parti de France, le parti silencieux de toutes celles et ceux qui n’y croient plus, indigné.e.s, anti-système, abstentionnistes, non inscrit.e.s sur les listes électorales, votant.e.s désespéré.e.s, à présenter pour la première fois ses candidat.e.s dans toutes les circonscriptions pour rentrer à l’Assemblée nationale en juin prochain.

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Françaises, Français,

Pour cette année 2017, année politique de tous les possibles, nous appelons de tous nos vœux le plus grand parti de France, le parti silencieux de toutes celles et ceux qui n’y croient plus, indigné.e.s, anti-système, abstentionnistes, non inscrit.e.s sur les listes électorales, votant.e.s désespéré.e.s, à présenter pour la première fois ses candidat.e.s dans toutes les circonscriptions pour rentrer à l’Assemblée nationale en juin prochain.

Nous sommes « la Belle démocratie ». Nous ne proposons pas un projet de société pensé par une minorité éclairée. Nous voulons engager les citoyen.ne.s à faire leur projet de société partout où ils-elles vivent, à toutes les échelles.

Nous sommes issu.e.s d’une multitude de mouvements citoyens dans toutes les régions de France, aux antipodes des clivages idéologiques et des partis aveuglés par la soif du pouvoir. Réveillé.e.s en sursaut par l’état d’urgence et l’arrivée d’un parti extrémiste devant tous les autres en décembre 2015, nous nous sommes rencontrés, reconnus, rassemblés. Nous avons décidé de nous allier pour favoriser de toutes nos forces la transition vers une démocratie véritablement citoyenne, en rupture totale avec le fonctionnement destructeur des forces politico-financières actuelles.

Nous sommes l’une des composantes de ce réveil citoyen aujourd’hui à l’œuvre dans de multiples domaines. Au sein de ce vaste archipel inter-relié nous agissons pour l’appropriation citoyenne du pouvoir politique.

Nous appelons à la création d’Assemblées locales à visée élective partout en France, dans l’objectif de prendre le pouvoir pour le partager : pour construire des projets et candidatures respectant des critères de « Haute Qualité Démocratique » (HQD) et pour engager le plus grand nombre dans leur mise en œuvre tout au long des mandats obtenus.

Nous créons pour cela le « label Démocratie », prêt à s’auto-multiplier dans la France entière : toute Assemblée locale ouverte à l’ensemble des habitant.e.s de la circonscription, toutes sensibilités confondues, peut l’attribuer à tout.e candidat.e respectant son cahier des charges et son socle éthique. Il nous permet à toutes et tous de créer partout une offre politique radicalement nouvelle, par le premier bulletin de vote qui n’aspire pas à défendre une couleur, un programme prédéfini sur l’échiquier politique, mais à inventer, expérimenter et organiser les nouvelles relations entre l’habitant – le politique – et l’élu – son représentant.

Non cumul des mandats, transparence intégrale, absence de programme et de candidats prédéfinis, aucune alliance avec aucun parti, aucune consigne de vote : le cahier des charges HQD du label Démocratie oppose les techniques de l’intelligence collective aux logiques de concentration du pouvoir entre « mâles blancs dominants », et s’attaque à la racine aux pathologies létales de notre démocratie représentative actuelle – carriérisme, corruption, clientélisme, soumission aux lobbys, défiance des citoyens, flambée de l’extrême-droite…

Nous sommes de droite, nous sommes de gauche, nous combattons tous les extrémismes, nous sommes hors partis, nous sommes hors système, nous sommes la multitude agissante.

Pour cette année 2017, année politique de tous les possibles, nous nous souhaitons de nous donner l’élan, à nous citoyennes et citoyens normaux que le pouvoir fait fuir, de nous rassembler par-delà nos différences et de sortir de notre silence, de notre impuissance, de notre désespérance politique. C’est à la portée de toutes et tous et d’une simplicité prodigieuse… il suffit d’un petit noyau d’amis, d’une salle, quelques affiches et méls, des gommettes et des post-it, et votre Assemblée locale est lancée !

A travers notre mobilisation en 2017, nous n’en serons que mieux préparé.e.s pour agir à notre horizon fondamental : la reprise en main des pouvoirs locaux à l’échelle du bassin de vie au quotidien, en particulier à travers les municipales de 2020.

En 2017, tous députés !

Prenons le pouvoir pour le partager !

 

Pour rejoindre ou démarrer une Assemblée locale : rendez-vous sur labelledemocratie.fr

 

 

Rendez-vous à toutes et tous

– à Marseille du 11 au 13 février aux Docks des Suds pour la prochaine Assemblée plénière « La belle démocratie ».

– dans vos préfectures jusqu’au 19 mai 2016, date limite de dépôt des candidatures aux législatives.

 

PREMIERS SIGNATAIRES

(A COMPLETER D’ICI LE 22 DECEMBRE)