« Un “revenu d’existence“ très bas est, en fait, une subvention aux employeurs. Elle leur permet de se procurer un travail en dessous du salaire de subsistance. Mais ce qu’elle permet aux employeurs, elle l’impose aux employés. Faute d’être assurés d’un revenu de base suffisant, ils seront continuellement à la recherche d’une vacation, d’une “mission” d’intérim ; donc incapables d’un projet de vie multi-active. Le “revenu d’existence” permet dès lors de donner un formidable coup d’accélérateur à la déréglementation, à la précarisation, à la “flexibilisation” du rapport salarial, à son remplacement par un rapport commercial » (6)
6. A. Gorz, Misères du présent, Richesse du possible, éd. Galilée, Paris, 1997