Retour sur le jour du dépassement…. et la décroissance de la méga machine

A partir d’aujourd’hui 2 août notre espèce, l’humanité vit à crédit entendons nous sur Arte et nous sommes atterrés L’an passé n’était-ce pas quelques jours plus tard ?

En clair, l ‘Humanité a consommé au 2 août 2017 la totalité des ressources à sa disposition pour toute l’année 2017 !
C’est l’ONG Global Footprint qui calcule chaque année le « jour du dépassement », date à laquelle l’empreinte écologique dépasse la capacité de la planète toute entière à reconstituer ses ressources, à absorber les déchets, donc y compris les gaz à effet de serre qui se cumulent dans la haute atmosphère et empêchent la chaleur excédentaire de s’évacuer dans l’espace sidéral.

Dit autrement : les ressources renouvelables que régénère la biosphère en une année sont consommées dès les 2 août par l’espèce humaine (riches et pauvres, surtout consommées par les plus riches : combien pour un yacht de 300 million d’€ avec 4 ponts dont porte hélicoptère, et combien pour une vieille R21 Diésel pour aller au boulot ? Et combien pour les 400 millions de chômeurs ?)

En 1961 (je me souviens d’une année d’insouciance de ce côté mais pas du côté de la guerre d’Algérie et d’un possible cataclysme nucléaire entre les deux grands), l’Humanité n’utilisait que les 3/4 de la capacité productive et régénérative de la Terre pour satisfaire les consommations des terriens (riches et pauvres) et les énergies et matériaux de la production capitaliste et « socialiste » (productiviste).. C’est début 70 qu’elle a excédé ce seuil critique au  357ème jour de l’année, soit le 23 décembre. Encore de l’insouciance ! Seuls les précurseurs tiraient la sonnette d’alarme.

En 2017, la planète atteint cette date limite le 214ème jour de l’année, soit le 2 août.

90 % de la population vit désormais dans des pays qui demandent plus à la nature que ce que les éco systèmes ne peuvent renouveler.

50 % des déchets non absorbés ce sont les gaz lié à l’énergie fossile.

RUMINATIONS des CAUSES

Ils ne sont pas produits par l’Homme ou l’Humanité comme les médias nous le répètent à l’envie afin de dissimuler la cause n°1 de cette catastrophe annoncée.

L’HOMME RESPONSABLE ? Ou les  MULTINATIONALES ?

Les chiffres (vérifiables, notamment sur ce site) parlent :

90 d’entre elles seulement ont produit les 2/3 des gaz à effet de serre (sur ce site)

Même s’ils sont impénitents, comme les riches, même avec dans la tête le rêve de devenir milliardaires par identification, même si ce sont des « collaborateurs », même s’ils sont nombreux, les  9/10è des humains les moins riches produisent-ils autant d’effets dévastateurs que les torchères géantes ou l’agriculture carbonée et chimique…

Nicolas Hulot, le sympathique  « hélicologiste, enfin ministre, a détourné nos regards, anesthésié nos consciences en nous culpabilisant à coup de robinets gaspilleurs pendant qu’étaient laissées dans l’ombre les torchères géantes de Sibérie ou d’Arabie

Pas plus que Napoléon ne conquit la Russie sans cheval ni cuisinier,  l’Homme ne peut sans EXXON ou YOUKOS ou TOTAL ou LAFARGE ou MONSANTO ravager le climat..

Les MULTINATIONALES ou le « SYSTEME » ?

Ils sont produits par un mode de production croissanciste ravageur, un mode de consommation insensé et crétinisant, un mode de pouvoir politique largement colonisé par les puissants (mode : représentatif alias concours des beautés financées par ceux qui détiennent), une culture industrielle (alias anesthésie et détournement des consciences) et le tout couronné par les GAFA à base de tablettes et smartphones formant « système »

Un système parfaitement huilé et hégémonique de propriétaires ou actionnaires privée des moyens de production, disposant AVEC LA PROPRIÉTÉ (qui ne produit rien en elle même) LE POUVOIR D’EN TIRER DE LA RENTE (des dividendes, des intérêts) PAR LE VOL DE LA PLUS VALUE (la sur valeur créée par l’ouvrier, l’employé, et rapté par l’employeur, sauf si propriété sociale ou régie publique)

Un système parce qu’il ne marche qu’avec l’ETAT et un pouvoir politique oligarchique tenu en coulisse par les les intérêts privés, un état qui a cessé de résister un tantinet aux puissants mais est devenu leur auxiliaire, notamment en réprimant, tout en tentant de redistribuer aux plus pauvres, mais de moins en moins…

Un système qui marche parce qu’il a conquis les consciences avec ses idées dominantes, car il s’est assuré l’hégémonie intellectuelle et morale de sa conception du monde et de la vie : 95% de l’information et de la culture étant aux mains des milliardaires, ils peuvent coloniser les imaginaires pour s’assurer le consentement du grand nombre (Chomsky « la Fabrique du consentement ») afin de se maintenir non pas seulement par la force de l’Etat répressif mais surtout par la forces de leurs propres chaînes « mentales »

Et ce système a fait « le choix du feu » (A Gras) comme son carburant le plus rentable dilapidant les produits de centaines de millions d’années de fossilisations de la nature en moins d’un siècle et demie tout en ravageant de guerres et de rapines les peuples qui avaient le malheur d’avoir sous leurs pieds l’or noir. L’on sait que ces « criminels climatiques qui savaient le désastre du tout carboné, ont tenté de nous persuader du contraire. Exemple : EXXON a financé tout un courant climato-sceptique (dont Allègre)

Ce système qui ne marche qu’au développement infini sur planète fini, qu’au productivisme, consumérisme et donc à la rapine écologique et à l’exploitation humaine (version moderne : l’Ubérisation) s’appelle le capitalisme global dans sa version ultime dominée par la finance….

Il a pris de la puissance par les abandons des responsables politiques et de notre manque de combattivité et de nos consentements à des politiques inféodées aux féodaux : abandon de la création monétaire par l’état sous contrôle parlementaire,  abandon au profit de l’Europe de la souveraineté nationale, abandon d’un appareil productif et de crédit publics, abandon de la souveraineté populaire aux multinationales au nom du libre échange, notamment par la signature des traités Ceta Tafta

Derrière l’Homme, donc un système internalise les profits dans les poches privées de milliardaires, millionnaires et tant de « collaborateurs » (le beau mot du libéralisme) et externalise les dégâts sur la nature et sur les « opérateurs » (ouvriers exposés aux substances dangereuses)

EFFETS de SYSTEME

Par exemple dans les cas de :

*déforestation (l’Homme ne déforeste pas , ce sont des entreprises occidentales, parfois aussi comme à Haïti la misère juste pour chauffer le riz);

*stérilisation chimique donc érosion des sols ;

*consommation effrénée de surfaces arables (comme en France un département disparaissant tous les 6 ans  sous béton et bitume (notamment des grandes surfaces aussi inutiles que nuisibles aux mains non de l’Homme mais de milliardaires Mulliez pour Auchan  …etc). (2)

*extinction des espèces est la plus rapide depuis celle du permien il y a 300 millions d’années

* océans bientôt vides de poissons (surpêches industrielles, pollution par 400 millions de tonnes de plastiques en micro billes délétères ou agglomérats d’objets en continents   grands comme 7 fois la France !

*pénurie et empoisonnement de l’eau douce (privatisée)

*dégâts humains, comme explosion des cancers (France un individu sur 2 développe une tumeur) des maladies neuro dégénératives, de l’obésité, du diabète…

*dégâts économiques….: les changements climatiques coûtent déjà des centaines de milliards d’euros par an..et ce n’est rien vu ce qui nous attend

*dégâts anthropologiques : des humains enfermés dans leur « individualisme négatif »  ou leurs croyances ou leur avidité

L' »HOMME » AVIDE ?

..Mais « l’Homme avide », c’est surtout le produit de tous les conditionnements et habitus des néo riches bourgeois qui s’en mettent plein la panse après les poches, pendant que 3 millions d’enfants français ont souvent faim, en tout cas mangent au mieux des produits agro industriels pas chers mais désastreux pour la nature et pour leur santé quand ils ne sont pas au (comme la pizza à 1€) (3)

Avec 700 milliards de dépenses publicitaires par an les riches conditionnent les autres humains à consommer les produits de leur industrie agro alimentaire de plus en plus délétères comme les produits satisfaisant des besoins ni naturels ni nécessaires…

Si toute l’Humanité produisait et consommait comme la France libéralisée, il faudrait 3 planètes (5 pour le mode de production et de vie des USA)

Le Kenyan qui n’en consomme même pas le dixième subit les ravages du réchauffement. On appelle ça l’injustice climatique.

Mais ici bientôt (dans quelques dizaines d’années) nous aurons les températures du Kénya d’après National Géographic soit entre 50 et 55 degrés l’été !!!! (voir sur ce site)

FAIRE la PART du COLIBRI ou FAIRE AUTREMENT ?

Nous nous bougeons souvent pour  des gestes plutôt festifs et conviviaux rapportés au sauvetage de la planète :  une « zone impromptue de gratuité » par ci,  une impression 3D par là, une monnaie locale par ci, quelques panneaux photovoltaïques par là sur le toit de l’Eglise (énergie citoyenne ou plutôt groupement d’intérêt), mais sans repolitisation et sans mouvement d’ensemble pour reconquérir notre puissance d’agir en même temps que les leviers de la puissance publique, locale et nationale, sans conquête des lieux où le système a développé son hégémonie intellectuelle et i(m )morale (notamment via l’imbécilisation de masse) , sans cet immense travail d’éducation populaire et de « conscientisation » on ne pourra sortir des énergies fossiles, de la croissance, du développement bref du « capitalisme criminel » (Accardo)

Si nous nous contentons de micro actions localo-locales isolées  sans visions globales, sans contribuer en priorité aux luttes et mobilisations « de masse » nous ressemblerons aux colibris

Ils font leur part individuelle et espèrent  que le changement collectif résultera de l’addition d’une multitude de choix individuels plus ou moins vertueux, notamment en matière de consomm’actions.
C’est un peu toute chose différente par ailleurs le même modèle que celui de l’idéologie libérale qui suppose qu’une main invisible harmonise tous les échanges individuels sur le marché, entre la masse de ceux qui veulent individuellement acheter pas cher, et la masse de ceux qui, individuellement,  veulent réaliser un profit commercial maximum.

Or pas de marché sans états organisateurs , sans les états, sans les lois, les règles, les institutions…bref sans la médiation du politique. Le modèle ultra libéral rêvé par Friedman et Thatcher dispose qu’au fond il n’y a plus de société, il y a seulement des individus qui contractent librement et qui ne doivent s’en prendre qu’à eux mêmes d’être perdants ou gagnants. Effacés les propriétaires de moyens de production les puissants rapports de domination et de sujétion dans le salariat pour  tous ceux qui ne peuvent que  vendre leur capacité afin de subvenir à leurs besoins..donc « gagner leur vie à la perdre »

Faire individuellement de petits gestes écologiques, ça aide perso (développement d’une conscience écologiste) mais la situation n’implique t elle pas de se tourner vers des  actions collectives combinant résistances et alternatives, élan national et démocratie locale, luttes à l’international et alternatives communales, …et autres ?
La question revient à  : quelle inversion du rapport des forces qui sauvegarde un peu de vie vivable des probables effondrements, donc qui réduise le pouvoir (économique et spirituel) des puissants eux qui détruisent les bases de la vie ?

Dans un  contexte  où l’avenir est menaçant, « il n’est donc pas étonnant  que la rhétorique d’un Pierre Rabhi rencontre un tel succès  à la fois dans les rangs d’écolos sincères  mais aussi auprès de têtes couronnées comme la comtesse de Polignac, de publicitaires comme Séguala, ou de libéraux transhumanistes comme Attali (le créateur de Macron) qui tous l’écoutent avec bienveillance » écrit Pierre Thiessey.

NOTRE FUTUR

Ou que l’on regarde avec une tête qui s’informe auprès de sources crédibles de faits avérés et bien établis, se profilent

-un probable et très prochain effondrement du système financier international déclenché par exemple, par les crédits aux étudiants des USA qui ne peuvent être remboursés et autres produits toxiques détenus par les banques, par les dettes pharaoniques d’états en faillite, qui ne peuvent rembourser, par les spéculations de toutes sortes notamment sur les denrées alimentaires

-probables effondrements en cascade des barrières vitales (2070 2/3 des espèces ont disparu selon Nature)

-globale soumission à la marchandise, au salariat, à l’argent, à la propriété capitaliste, au pouvoir d’élus sans contrôle, à la culture de jouissance infinie et de dérivatifs imbéciles aux graves problèmes du réel….

Coup sur coup, l’on apprend que notre gouvernement gèle les aides à l’agriculture bio et que les multinationales du pétrole (encore elles) se sont associées à hauteur de 100 milliards pour commencer les forages sous la glace de l’Arctique

100 milliards juste ce qu’il faudrait  pour commencer à aider les pays les plus pauvres à faire face aux conséquences du réchauffement qu’ils n’ont pas produit, et que les gouvernements engagés dans la COP 21 peinent à trouver…

Mais comment aussi ne pas se réjouir de ce qui s’est passé depuis un an en France, entre  les mouvements sociaux et les nuits debout, entre le concours des beautés électorales (un système représentatif parlementaire tenu en coulisses par la ploutocratie) et le réveil d’une grande partie de la jeunesse et du peuple sur les enjeux globaux que des candidats notamment de la France insoumise, ont réussi collégialement à faire surgir…

Et si les luttes sociales de rentrée rencontraient les luttes locales écologiques ?

N’est il pas nécessaire de quitter les grandes communions lénifiantes, le bisounoursisme inoffensif, les dérivatifs personnels de toutes sortes à nos tourments anthropologiques vitaux (avenir de l’espèce) et de prendre position  dans l’arène politique locale nationale mondiale, de  mener une guerre des idées dans l’espace public, « d’instaurer du conflit en rappelant qu’une société est faite de tensions, d’intérêts divergents, de rapports de forces » ?

Et si les alternatives qui chassent nos capitalismes intérieurs rencontraient les expérimentations d’autres rapports sociaux et à la nature pour la décroissance de la mégamachine à tuer, si l’on se bougeait pour stopper les destructions des biens communs plutôt que transitionner sans politiser ou faire chacun  sa part seulement individuelle ….vers..le désastre ?

« L’affable Colibri ne suffira pas à corriger la trajectoire mal embarquée de deux siècles de croissance nourrie aux énergies fossiles  » (P Thiessey la Décroissance nov 2014)

ET NOUS MÊME ?

Mon opinion est nette et claire

Il ne suffit pas d’abandonner la foi dans la croissance (y compris verte), il faut développer les luttes globales (climat, extractions fossiles,banques…) et locales (démocratie communale directe et autonomies )..faire et colporter des propositions audacieuses et radicales appuyées sur l’analyse d’expériences réussies d’autonomies, alimentaire, énergétique, de perma-économie endogène, relayer les propositions qui font reculer la puissance des investisseurs, défendre bec et ongles le moindre mètre carré de terre arable, de forêts, de nature menacé de destruction par les appétits marchands pour revitaliser une économie locale endogène, bref in fine, sortir du système…

Si de grands investissements publics dans du gigantisme industriel redonnent de la croissance et moins de misère par redistribution,  on  y développe des imaginaires croissancistes « Où aller chercher des ressources qui manquent ? Un immense territoire inoccupé est disponible. Il contient 85% des réserves d’hydrocarbures et ressources minières. C’est la mer  » !!!! De quoi développer  » les activités liées au virtuel, au numérique et à la robotique ». Quand il s’agit d’appliquer la règle verte, pour ne pas consommer ce que la nature ne peut renouveler. Il manque la décroissance du système (propriété/pouvoir/culture) ce qui ne veut pas  dire « austérité » pour les classes populaires),  des moyens redistribués aux autonomies territoriales pour vivre et travailler au pays, le choix de la démocratie directe fédérative, plutôt que le jacobinisme, le recouvrement plein et entier de notre souveraineté nationale (et non un plan B de sortie de l’Europe) contre le libre échange aux distorsions entre normes (bananes bio traitées X fois d’Amérique du sud contre , et bananes conventionnelles de Guadeloupe, beaucoup moins traitées, exemple de Natacha Polony).

Si les ressources renouvelables que génère la biosphère en une année sont consommées dès le plan de relance,  si l’économie capitaliste entre en récession durable, si l’on consomme des ressources non renouvelables, rares et en voie d’épuisement venues d’ailleurs pour la croissance verte ce sera toujours le 2 août le jour d’après.

On ne peut espérer une amélioration de la situation sociale et écologique- une vie vivable pour les pauvres comme pour les autres espèces vivantes – .que si les inégalités sociales diminuent- que si les déchets  non biodégradables et autres pollutions diminuent – que si les consommations des ressources renouvelables diminuent…. ..que si les énergies fossiles sont laissées dans le sol ….

Les puissants intérêts privés en général et de l’énergie fossile en particulier, n’ont aucun intérêt à stopper l’accumulation : ils forent sous les glaces au Groenland !

L’empreinte écologique de l’Humanité ne peut être stabilisée qu’en réduisant la consommation de ressources renouvelables des pays riches ou plutôt de leurs multinationales (de leurs états, de la fraction la plus riche de leur population ) qui excède l’empreinte écologique moyenne  soutenable par habitant…et en aidant les plus pauvres à accéder collectivement (régionalement, nationalement) à l’autonomie alimentaire et énergétique (renouvelables) à faire croître la qualité de l’air, de l’eau, et de toute la biodiversité mourante, ce qui génèrera tout de même des émissions.
L’usage du mot décroissance pour les affamés du Sud ou les pauvres d’ici n’a pas de sens !

Bref sans sortie du capitalisme comme système, sans sortie de l’industrialisme alias sans entrer dans une perma-économie post industrielle, ou économie vernaculaire, nous ne voyons pas comment l’humanité pourrait survivre.

Nous avons donné des descriptions de cette vive conviviale avec des moyens de produire conviviaux (régies municipales sous contrôle direct de la population) et des modes de consommation tout différents vraiment ancrés dans le territoire et en coopération avec ce qui reste et peut être restauré de la nature biodiverse, en périphérie et intra muros.

Tout ceci nécessite une population se mobilisant pour  étendre ses biens communs par la propriété commune retrouvée comme au temps des communaux mais en y introduisant par exemple, les moyens conviviaux locaux de production d’énergies durables (mais pas de photovoltaïque à l’acétate de vinyle !) en ayant en ligne de mire ce bien commun à l’échelle planétaire, le climat qui, s’il s’emballe peut faire perdre son atmosphère à la planète !

Voilà pourquoi il est vital de lutter contre la consommation des terres arables partout,  tout autant qu’aux développement des alternatives compatible avec qu’au maintien d’un code du travail protecteur, de lutter contre les center parcs ou Tgv Lyon Turin autant que maintenir la « sécu » , de stopper tous les grands travaux, l’agriculture industrielle…tout autant qu’au développement de l’agriculture bio  familiale ou coopérative inspirée « permaculture » , voire d’acquérir des terres périphériques en propriétés publiques …(comme les communaux !) pour y développer des régies publiques alimentaires..
Evidemment, on ne tirera pas d’une série de méthaniseurs locaux et d’un champ d’éoliennes petites, des puissances permettant le consumérisme actuel…mais juste de quoi satisfaire les besoins naturels et nécessaires (et non plus les superflus)

Avec la décroissance de la machine capitaliste condition de la survie, se créent des modes de production socialisés, de biens auto produits, de recycleries vertes et sociale,  d’artisanat revitalisé, de filières jadis vertueuse remises en route, accompagné de modes de consommation  plus égalitaires autour de la sobriété ou de la frugalité commune (pas l’austérité !), volontaire et organisée, en faisant de la politique au sens de la gestion commune de la cité, dont la gestion des productions vitales pour la survie de l’Humanité, donc avec moins de consommation de biens matériels et plus de solidarités (maisons communales de santé, d’outils…) et de vie culturelle multiforme (notre modèle ici Uzeste musical)
Ainsi des échanges non marchands comme le troc de produits agricoles intra et péri urbain (cf Calderdale en GB) ou des pratiques de jardins collectifs productifs en pied d’immeubles, ou des soins par les plantes et l’alimentation bio diversifiée font décroître l’industrie capitaliste pharmaceutique et ses médicaments inutiles ou qui tuent des dizaines de milliers de personnes par an, donc l’accumulation capitaliste, donc le PIB, donc la durée du travail,  pendant que croissent les liens, les fêtes et festivals socio construits par les habitants

André DUNY

Nouveau commentaire après ce 2 aout 2017 où l’humanité a consommé déjà la totalité des ressources à sa disposition pour toute l’année 2017

(1) Au point que nous ne serions plus en capacité dans la probabilité d’une effondrement des importations pas chères dues à l’exploitation des ressources humaines et écologiques des pays pauvres, de nourrir « nos » 67  millions de bouches

(2) D’où notre priorité de lutter auprès d’élus, d’OPAC, pour stimuler et accompagner l’installation de jardins pieds d’HLM et autres grands jardins collectifs sur les communaux, avec pleins de fruits rouges et de bons radis salades blettes, prélude à la repolitisation, afin de faire mouvement « citoyen » pour que les communes stoppent leur PLU désastreux, leur étalement urbain catastrophique (cf Ile de France i(en fait des concessions juteuses aux Z’investisseurs privés) et récupèrent des ceintures vertes nourricières destinées à fournir les cantines en bio 100%, local voire en régie publique alimentaire à 2 € (voir sur ce site Mouans Sartoux, ou via le site UN plus BIO) (sur ce site l’exemplaire bagarre du collectif « Ville campagne » à Valence 40 ha récupérés (pour rien pour le moment) en dépits des ha concédés à Limagrain en constructibles (et la manne financière qui va avec)  suite aux compromis miteux entre verts et ps à la municipalité) et tout modestement le démarrage d’un projet des locataires des HLM de la Bridoire (73) déjà accompagné par maraîchers bio, paysans, pépiniériste avec accompagnement de la Cen.