« Enquête mondiale sur la tomate d’industrie…

…l’empire de l’or rouge »

de Jean Baptiste Malet

La tomate industrielle, du ketchup à la pizza …

Jean-Baptiste Malet a commencé à s’intéresser à la tomate en découvrant une conserverie dans le Vaucluse rachetée par l’armée chinoise. À l’époque, celle-ci transformait du concentré de tomate chinois. Cette entreprise produisait du coulis, du ketchup pour les Français.. »J’ai voulu en savoir plus et j’ai remonté toute la filière pendant deux ans et demie. Je suis notamment allé en Chine, dans le sud de l’Italie, aux États-Unis et en Afrique », explique-t-il. « Tout le monde mange de la tomate chinoise sans le savoir »
Le fil rouge de cet ouvrage est la variété de tomates oblongues. « Personne n’a jamais vu de tomate d’industrie. Ca n’a rien à voir avec les tomates de supermarché. C’est un fruit qui est très dense avec une peau très dure. On le transforme en usine, notamment en Chine pour en faire des barils de concentré. Tout le monde mange de la tomate chinoise sans le savoir »

38 millions de tonnes soit le 1/4 de toute la production de tomates de la planète sur trois pôles : Chine Californie Italie ..Les Italiens ont équipé les chinois en usines. Mais, en Californie, la plus grande usine à elle seule  produit 12% du concentré mondial avec moins de 100 opérateurs soit un peu moins de 10 millions de tonnes !!!

Gigantisme du capitalisme devenu obèse en phase terminale.
Bien sûr, les produits phytosanitaires mis sur les champs de tomates en font un poison et l’on recolore en rouge des produits coupés d’additifs qu’on revend partout en grande distribution et à bas coût en Afrique dont on ruine les producteurs…

Sachant également que le trafic criminel de la sauce est le business préféré des réseaux mafieux sur lesquels les gouvernements ferment lâchement les yeux.

Qui croirait qu’une petite boîte puisse recèler autant de fraudes, de scandale sanitaire , d’exploitation et de violence sociale : c’est un condensé de l’industrie capitaliste ! et même l’essence de l’essentiel de la mondialisation néo libérale….

Il est alors temps de se rendre au cinéma d’Art et d’essai le plus proche du moins au ciné même commercial (ces boîtes à sucreries et rackets) qui aura mis à son affiche « Le jeune Karl Marx » de Raoul Peck, film anti spectaculaire, documentaire plutôt,  inspirant comme on dit alors que notre monde pressurisé par la finance demande les mêmes : énergie, intelligence et optimisme, qu’à l’époque (1844-48)…pour la grande bifurcation au lieu de la mort étuvée.