FIN du MONDE , FIN du MOIS, FAIM de DEMOCRATIE, de JUSTICE SOCIALE et CLIMATIQUE, même COMBAT !…de classe, de société, de civilisation !



Notre avenir en  France c’est la Grèce écrivais-je après la « crise » de 2008 . A la Cen on distribuait alors une caricature : une salade grecque mais sans olive, sans oignon, sans féta…pour dire le tragique de la vie du peuple sous le joug de ses créanciers et le protectorat des puissances dominantes de la zone euro qui s’y conduisent comme en pays conquis.

France actuelle : L’état est endettés : dettes publiques (2300 milliards, 100% du PIB, 35000 par habitant !!!) , dettes des entreprises (3 000 milliards) , dette des ménages (1380 milliards), pour la plupart contractées auprès des banques privées géantes.
Rien que le paiement des intérêts ou service de la dette ce sont 42 milliards (déjà le second poste de dépense après l’éducation 51 milliards) autant de soustrait aux services publics, aux besoins de la population qui ressent durement l’austérité, d’où la révolte populaire en gilets jaunes. Quant  à nos oligarques économiques, 60% des bénéfices d’entreprises sont pour rémunérer les seuls actionnaires…qui évadent leur pognon en paradis fiscal. Dans les manifs et ronds points : le paradis pour eux ; pour nous, pas un radis !!!

Les gilets jaunes sont venus changer la donne que ni les manifs anti l »oi travail », ni les grèves Sncf , ni les promenades « pour nos retraites » n’ont réussi à bousculer.

Une saine occupation de l’espace public et de lieux stratégiques, une remise sur le devant de la scène de la lutte des classes, alias  la pression  pour  un  partage de la valeur ajoutée plus en faveur des salariés, un élargissement de l’horizon des luttes pour intégrer un changement de régime politique (le système représentatif confisque la souveraineté législative du peuple) , la remise de l’écologie dans le social puisque ce sont essentiellement les riches qui détruisent la planète …

Tout ça remet en question le système capitaliste : la propriété privée des moyens de production implicitement par le partage des richesses, son relai étatique de pouvoir plus explicitement par le mot d’ordre « Macron démission »  et la proposition radicale du R I C étendu, ses médias milliardaires, son écologie environnementaliste des petits gestes individuels sans risque pour lui…

De fait, le mouvement remet aussi en cause les « corps intermédiaires » dont partis, syndicats, ONG…  et leurs formes de lutte traditionnelles encadrées et hiérarchiques.

C’est en s’attaquant au système global qu’ils ont mobilisé au lieu de s’en tenir au sectoriel traditionnel .

Ainsi du SMIC et des actionnaires cherchant le plus de plus value possible et protégés par l’état , l’impôt et son monde de 2 poids 2 mesures, les médias et leurs multimilliardaires, de la CSG avec son arrière monde marchand de sécu privatisée,  la démocratie ce théâtre d’ombres politicardes mais de donneurs d’ordres  ou ploutocrates,  l’ Ubérisation et l’auto entreprenariat grâce au numérique au profit des maîtres du monde aux manettes  des GAFAM, ces araignées géantes …

Ils ont fait de l’auto organisation comme de l’auto-didaxie , de la démocratie horizontale sans leader, une éduc pop de rond point décapante et apprenante sur le tas, sans « animateurs ».)

Dans le corps social ont fermenté depuis 95, l’altermondialisme, la magnifique campagne « éducation populaire » de 2005 contre le TCE  et la crise de 2008 a ébranlé la foi dans la sainte église du Capital (alors vu sous le nom trompeur de « libéralisme ») : TINA était peut être faillible comme tout son système,

Les percutantes revues décroissantes, médias alternatifs, mais aussi les éducs pops « nouvelles, sociales, écolo, alternatives, youtubistes » et canards locaux ont dé-légitimé son clergé du fric (start up, prag-managers, traders, communiquants, TOP EXECUTIVES ,  profs suggérant d’aller aux States préparer un master…).

Sans doute que les organisations ayant tôt, comme la Cen, mené une bataille d’idées pour  la sortie du capitalisme , comme la solution conjointe de la crise sociale et de la crise climatique   ont elles  projeté dans un demi désert des  semences de révolution ? (au moins d’insoumission!) contre la cause de ces multiples effets : climat déglingué, misère sociale, industrialisme ravageur, mercantilisme abrutissant et généralisé, système automobile de destruction massive (toujours subventionné), délocalisations désindustrialisations qui ont appauvri les pauvres des pays riches et enrichi les déjà riches des pays pauvres, idôlatrie des nouvelles technologies numériques et des GAFAM, nouveaux maîtres de nos vies, empoisonnement chimiques et dégradation de la santé, éco-cide si massif que la vie pourrait s’éteindre avant la fin de ce siècle,…

La toile tissée par le Capital nous a pris dans ses nasses comme les poissons sur-pêchés.

Le piège se referme.

Et pour en réchapper, il faudra plus que les reculs du pouvoir , plus que du salaire augmenté, plus qu’un niveau de vie vivable (et non de « pouvoir d’achat ») mais aussi un sacré virage vers la justice sociale condition pour une politique de véritable réduction des pollutions,  donc des consommations des plus riches, donc des productions polluantes, donc de décroissance systémique, donc de vies de moins de biens et de plus de liens !

Pour prendre aux riches à la source de la valeur, pour chercher comment se passer du système de la propriété, pour reprendre le pouvoir à la caste politique comme à la caste d’état,  pour le pouvoir de produire des lois , le RIC désormais, ouvre un chemin !

Merci le peuple en gilets jaunes..

Il est possible de quitter la ploutocratie vers un système des biens publics essentiels, socialisés, gérés par tous,  vers les relocalisations, avec conversions à une économie « socialisée », « résiliente », « écologique », « endogène », de « production par les masses » et emplois de qualité (scops et autres…)  des biens nécessaires et naturels (cf production de nourriture en permaculture partout) et de décroissance des empires financiers, commerciaux et techno-industriels

Et aussi celui de la bagnole qui tue, pollue, pue et détruit ce qui reste de nature
Pour des transports collectifs doux, durable pour  une culture critique, pour anticiper les effondrements sans s’effondrer, pour une vie vivable, et la revivification des liens sociaux, pour nous, il existe un chemin celui de la reconquête de l’indépendance alimentaire locale (municipales 2020) et nationale, de l’autonomie énergétique nationale et locale en régie publique ou plutôt en bien commun s’ils sont gérés par les bénéficiaires en démocratie directe territoriale DDT s’épanouissant en démocratie fédérative nationale….


Bonne année bientôt en ce  sens ? André Duny