SORTIR du SYSTEME une NECESSITE de SURVIE, mais …COMMENT il MARCHE ?

« La joie de regarder et de comprendre est le plus beau cadeau de la nature ».


Pour nous, nouvelle éducation populaire qui avons choisi le projet politique de l’ « écologie sociale » et avons été inspirés des pratiques alternatives ,non pas de l’économie solidaire sorte de roue de secours du système mais des alternatives visant une tout autre logique, celle des biens communs (de notre Dame des landes à la démocratie communaliste , de la sécu aux Scops et aux SCIC…) nous avons été inspirés de lire GRAMSCI, BOOKCHIN, CASTORIADIS, BOURDIEU, ILLICH, etc.. et des pères de l’ECOLOGIE moderne ELLUL, LATOUCHE..etc…mais aussi de MARX

Un « Marx écologiste » livre que nous vous présentons de l’éco-socialiste américain John Bellamy Foster a ouvert la voie aux recherches qui fleurissent aujourd’hui.

Mais là le bât blesse ou blessait
Y a t il eu péché originel d’industrialisme croissanciste impénitant ignorant les limites du monde naturel ?

Aujourd’hui l’on voit advenir un réveil général des consciences ce à quoi l’association CEN (née en 98) a tenté de contribuer soit au sein d’Attac 2000-2005 soit seul après (mais toujours « avec » d’autres) de façon indépendante des partis…

Les « mouvements » sociaux et écologistes se radicalisent car les gens les plus impactés ressentent qu’il est plus dangereux pour eux de laisser faire que de se mobiliser en nombre

Ils voient désormais les sombres nuages qui arrivent de toute part : assauts des puissants contre les biens publics (privatisations continues) et communs (sécu, retraites, hopital), affrontements commerciaux , guerres pour le pétrole ou les métaux rares, incendies géants, immigrations massives, remontées du nazisme, subordination des femmes qui s’origine dans le système de domination généralisé, agonie de la biodiversité, pénuries, et montée du risque de collapses… comme autant d’effets multiples…mais de quoi ?
Le mode de pensée dominant est largement conditionné par les formations scolaires disciplinaire et du coup a du mal à raisonner en terme de pensée systémique réunissant des disciplines et données séparées sous forme d’ interactions , articulations, enchaînements de causes et de processus (comme un éco système complexe en équilibre)

Ainsi beaucoup perçoivent les catastrophes comme séparées les unes des autres chacune sa causalité : trop de pluies des inondations mais l’arrière pays est artificialisé, les sols stériles, les constructions en inondable…ou plutôt ? Trop chaud les forêts brûlent, mais brûlent parce que attaquées par des ravageurs, à cause du climat, ou parce que plantées d’eucalyptus ou parce que pas assez d’entretien de biodiversité ou de canadairs ! Ou plutôt ?…..etc comme les effets de la contre révolution des puissants qui possèdent donc orientent l’économie globalisée ultra financiarisée et numérisée …

Ils recherchent une articulation voire une « convergence » pour un rapport de force qui fasse reculer le pire en affirmant que « la défense de l’environnement » et celle des acquis-conquis sociaux vont de pairs. .

En témoigne le mot d’ordre du rassemblement de l’an dernier entre Gilets jaunes et Coalitions climat : « Fin du mois fin du monde même combat »
Un combat de « masse » désormais (une flotte de canadairs) plus que les petits gestes éco-citoyens (des Colibris) sur l’incendie. Oui mais contre quels incendiaires ? Avec qui ? Et comment ?
Toute la question est à mettre au clair
Au clair et tant pis pour les dites « prises de tête », une intense activité intellectuelle est requise contre l’industrie culturelle du divertissement (et de l’évasion individualiste dans les douceurs du consumérisme) . Contre le décervellement de dizaines d’année d’eaux tièdes : la planète n’est pas en surchauffe c’est juste un cycle géologique puisqu’on vous le dit (les pétroliers dès années 70 ou plutôt leurs intellectuels comme celui de gauche libérale Allègre)

Rien selon nous n’est plus pratique qu’une bonne théorie !

C’est sur le plan symbolique (des idéologies ,savoirs et cultures) que les humains prennent conscience, et mènent de véritables « batailles » d’idées aujourd’hui pour la survie

Et c’est dans l’action qu’ils prennent conscience que le réel résiste et qu’il est sans doute utile de penser autrement notamment pour connaitre pourquoi malgré toutes les mobilisations le pouvoir politique n’a rien cédé.

Qu’est ce donc qui est en cause fondamentale ?
l’Homme (les humains alias anthropocène, dont le putain de facteur humain, en dernière analyse, tous coupables indistinctement, chacun devant son robinet ou sa bagnole) ou le système mais dans toutes ses composantes y compris technologiques (alias capitalocène) Lire « Le CAPITALOCENE » de Champagne


Si plus de 75% d’effet de serre sont imputables aux émissions industrielles transports agriculture chimique…si 7,5 milliards d’humains, polluent pour les 20 ou 25% restants, si les 1% les plus riches polluent 2610 fois plus que les plus pauvres “Carbone et inégalité : de Kyoto à Paris” , alors quoi ?

Marx est incontournable qui nous montre que dans le même mouvement de la production matérielle (moyens privés) et de l’accumulation du Capital (entre des mains privées) le capitalisme comme système de production/consommation/culture « à la fois » détruit la nature ( et épuise les humains (exploitations, dominations, discriminations, guerres, pillages)

Marx ouvre  » une des critiques les plus vigoureuses de la rupture par le capitalisme de « l’interaction métabolique » entre la nature et les sociétés humaines » !

Ce système perdrait beaucoup à être mieux connu au plus vite (3% de français auraient déclaré ne rien comprendre à l’économie selon un sondage entendu sur France Inter ou Info ! En même temps ils se disent à 60% fâchés avec l’économie actuelle ???))

S’il est cause à la fois des fins de mois impossibles et de la probable fin du monde il vaut un détour ! Voire un renversement !

« Sortir du capitalisme est une nécessité de survie  » est le titre du livre de Paul Jorion qui avait pronostiqué la crise financière de 2008.
Ce qui engloberait la décroissance de l’économie et des modes de vie de tous et d’abord des plus nantis ? Plutôt taxer le kérosène des avions que le gasoil des travailleurs ? Ou aller au delà ? Vers des communs qui sont seraient le bien de ceux qui n’ont rien ?

« Le capital privé tend à se concentrer dans quelques mains… Le résultat de ces développements est une oligarchie du capital privé dont la puissance colossale ne peut être réellement contrôlée même par une société politiquement organisée de façon démocratique. Ceci est vrai puisque les membres des organisations législatives sont choisis par des partis politiques, financés en grande partie, ou, en tout cas, influencés par des capitalistes privés qui, pour des raisons d’ordre pratique, séparent l’électorat de la législature. » « Ceci a pour conséquence que les représentants de la population ne protègent pas suffisamment efficacement les intérêts des parties sous privilégiées de celle-ci. De plus, dans certaines conditions, les capitalistes privés contrôlent inévitablement, directement ou indirectement, les sources principales d’information (presse, radio, enseignement). Il est donc extrêmement difficile, et, en réalité dans la plupart des cas tout à fait impossible, pour un individu de parvenir à des conclusions objectives et d’utiliser intelligemment ses droits politiques. »
Remarquons également que « la situation prédominante dans une économie basée sur la propriété privée du capital se caractérise par des principes incluant de façon primordiale, le fait que la production est poursuivie dans un but de profit, et non dans un but lié à l’utilisation de celle-ci. »
« Le progrès technologique a souvent pour résultat un accroissement du nombre des chômeurs plutôt qu’un allégement du travail pénible pour tous. L’aiguillon du profit en conjonction avec la compétition entre les capitalistes est responsable de l’instabilité dans l’accumulation et l’utilisation du capital, qui amène des dépressions économiques de plus en plus graves. La compétition illimitée conduit à un gaspillage considérable de travail et à la mutilation de la conscience sociale des individus ».EINSTEIN

En sortir ?
Celà engloberait de le comprendre en même temps qu’agir pour que l’état ne soit plus son agent de sauvetage systémique et pire d’enrichissement (300 milliards par an en France : soit en allègements soit en aides directe soit en détaxation soit en évasion et fraudes non combattues soit en aide aux faillite des banques….Blog Gadrey Alternatives économiques)
Mais si l’état peut beaucoup à condition d’un vigoureux mouvement de la société encore faudrait il qu’il récupère une souveraineté monétaire, financière, politique (et donc ne soit pas soumis aux directives européennes) …Ca ouvre sur l’histoire d’un abîme de renoncements et un effort intellectuel critique de masse depuis le NON populaire au Traité de 2005 qui en fut un …


Et où prendre à bras le corps les politiques publiques municipales et les moyens d’assurer production alimentaire et énergie directement avec les périphéries les coopératives les producteurs bio les artisans…par exemple aussi en SCIC avec des coopérations inter communales (et non en « comcom »)

Par exemple, le tramway électrique qui traversait la Chartreuse entre deux gares, démoli pour les bagnoles, un des moteurs du système …
..Une révolution par en bas du communalisme : comme au Rojava ? comme à Marinaleda ? comme en forêt Lacandonne ? (lire cet autre envoi ?)

Marx écologiste ?

Marx écologiste ? L’opinion courante est que Marx et le marxisme se situent du côté d’une modernité prométhéenne, anthropocentrée, qui ne considère la nature que pour mieux la dominer et l’exploiter, selon une logique productiviste qui fut celle tant du capitalisme que du socialisme historiques. L’écologie, comme discipline scientifique et comme politique, aurait ainsi à se construire en rupture avec l’héritage marxiste ou, du moins, au mieux, en amendant considérablement celui-ci pour qu’il soit possible de lui adjoindre des préoccupations qui lui étaient fondamentalement étrangères.
Qu’en est-il vraiment ? Dans Marx écologiste, John Bellamy Foster, textes à l’appui, montre que ces représentations constituent sinon une falsification, du moins une radicale distorsion de la réalité : des textes de jeunesse aux écrits de la maturité, inspirés par les travaux de Charles Darwin et de Justus von Liebig, le grand chimiste allemand, fondateur de l’agriculture industrielle, Marx n’a jamais cessé de penser ensemble l’histoire naturelle et l’histoire humaine, dans une perspective qui préfigure les théories les plus contemporaines de la « coévolution », et a offert à la postérité une des critiques les plus vigoureuses de la rupture par le capitalisme de « l’interaction métabolique » entre la nature et les sociétés humaines.
L’enjeu de ce retour à Marx dans une perspective écologique n’est pas de pure érudition ; il ne s’agit pas non plus de sauver une « idole ». S’il faut aujourd’hui tirer de l’oubli la tradition marxiste et socialiste de l’écologie politique, c’est que la perspective marxienne en la matière a une actualité brûlante : une des questions les plus urgentes de l’heure n’est-elle pas de savoir si la crise écologique est soluble dans le capitalisme ?
Ce livre est la traduction des chapitres 8 à 11 de The Ecological Revolution. Making Peace with the Planet de John Bellamy Foster (New York, The Monthly Review Press, 2009).
John Bellamy Foster
John Bellamy Foster est, avec Barry Commoner, James O’Connor et Joel Kovel, une des figures les plus importantes de l’écosocialisme aux USA. Il enseigne la sociologie à l’université de l’Oregon et dirige depuis 2000 la prestigieuse Monthly Review. Il est notamment l’auteur de Marx’s Ecology. Materialism and Nature (Monthly Review Press, 2002).
Traduction : Aurélien Blanchard, Charlotte Nordmann, Joséphine Gross

Hors collection 13 euros 144 pages