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Les lois du capital ne sont pas avantageuses pour les salariés
« La loi Travail n’est pas bonne pour les salariés et pour les jeunes. Elle ne le sera pas non plus pour l’économie de la France. Alors que le chômage et la précarité augmentent, en affaiblissant les conventions collectives au profit des accords d’entreprise, cette loi (et les autres) accroit la concurrence entre les entreprises poussant à l’alignement sur le « moins offrant » pour les salariés. Cette logique de dumping social va engendrer davantage de flexibilité et de précarité et remettre en cause nombre d’acquis sociaux » (sic) (1).
Notre collègue Robert Gil jette un regard dubitatif et subjectif sur ces mesures gouvernementales dites « Loi travail » et « Loi SNCF ».
Ainsi, notre chroniqueur présente correctement les conséquences de ces lois sur la majorité des travailleurs, mais il se leurre quand il annonce des effets négatifs pour « l’ensemble de l’économie de la France ». En effet, cette loi et toutes celles que le gouvernement français promulgue, sont faites, non pas pour accroître l’emploi, réduire le chômage, renforcer les « acquis sociaux » (sic), augmenter la production de biens et de services, ou satisfaire les besoins de la population, mais essentiellement pour renforcer l’économie des riches – comprendre – augmenter la productivité du travail salarié tout en réduisant son coût à l’unité – et cela est bon pour le capital français n’en déplaise à la gauche idéaliste et utopiste.
Ainsi, l’auteur semble rêver d’une économie politique alternative, et il annonce que : « Le chômage et la précarité sont des fléaux pour la France. Les créations d’emplois, dans le privé comme dans le public, sont nécessaires pour répondre aux besoins de la société. La stabilité et la qualité des emplois sont non seulement gage de progrès social et de qualité de vie pour les salariés, mais sont un facteur de création d’emplois. »
Depuis quand l’économie capitaliste a-t-elle pour vocation d’améliorer la qualité de vie des salariés ? Au temps de la croissance et de la valorisation facile du capital, des miettes – appelées « acquis sociaux » par les bobos – ont bien été accordées aux ouvriers, mais aujourd’hui, que la crise s’abat sur le système tout entier, la fonction de valorisation du capital exige que l’on retire ces avantages (que la gauche appelle des « acquis » oubliant que rien n’est jamais acquis sous la dictature du capital) afin de maintenir les taux de profits – mission ultime de ce mode de production moribond.
L’auteur avoue son incompréhension profonde des finalités du mode de production capitaliste quand il s’insurge : « Tous les pays qui ont fait l’expérience d’une telle réforme du droit du travail (Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Allemagne) en mesurent aujourd’hui les conséquences néfastes ».
Néfastes pour qui suis-je porté à lui demander ?
La gauche grecque au pouvoir à Athènes est citée en exemple par l’administration bruxelloise pour avoir « redressé » l’économie hellénique (2). Chacun sait qui a été sacrifié pour « redresser », « rentabiliser » et payer la rançon aux banquiers européens.
Les ouvriers grecs sont les plus miséreux de l’Union européenne. Le PIB de la Grèce a chuté de 25% et ce n’est pas fini, d’autres ponctions sont prévues. Il parait que Donald Trump (populiste de droite) s’inspire du modèle Tsipras (populiste de gauche).
Notre collaborateur constate cependant que : « le Medef et les multinationales demandent de plus en plus de protection pour maintenir les bénéfices et les droits des entreprises envers et contre tout et distribuer toujours plus de dividendes aux actionnaires, pour mémoire pour le seul deuxième trimestre de cette année les dividendes des actionnaires dans le monde sont en hausse, pour atteindre la somme folle de 372 milliards d’euros ! » L’économie capitaliste française se porte bien alors !?… Comme le disait justement Tchouang Tseu : « l’on ne sait pas ce que l’on doit admirer le plus, la ruse des dirigeants ou l’idiotie des gouvernés ». Que ce soit à l’assemblé ou au sénat il n’y a aucun salarié, ouvrier ou employé qui siège, car malheureusement les électeurs votent pour ceux qui les « plument », ou alors, font la politique de l’autruche en s’abstenant ou votant nul, ce qui a le même résultat : maintenir au pouvoir une petite caste de privilégié qui vit sur notre dos ! » (3)…