L’été et des vacances quelle chance ! (40% ne partent pas, Or, partir, selon l’outil statistique c’est à partir de 6 jours hors de chez soi)
Du temps pour méditer sur ce qui se passe et s’en vient
38° ici en Savoie, 39 à Orange, certes on est en été mais ça chauffe ! ailleurs ça brûle au delà du cercle polaire !!!! en Grèce (sans Canadairs et déshabillée par ses milliardaires armateurs ne payant rien et l’Europe du Capital exigeant le remboursement d’une dette illégitime sur 60 ans !) Autour de San Francisco !!! (ville soit disant durable selon le film Demain, c’est faux ! voir notre livraison) En beaucoup d’endroits, les nappes s’assèche ! les récoltes grillent ! ici un paysan industriel à maïs a le droit de pomper sur 3 puits 10 tonnes d’eau à la minute, et le pauvre maraîcher bio a toutes les peines du monde à refroidir et ventiler ses serres… les prix des fruits et légumes grimpent (ici un kg de pèches bio pleine saison à 8 euros, soit 50 fois plus cher qu’il y a 30 ans, ça craint pour les milieux populaires qui coincés par des loyers chers (660 € le F4 HLM OPAC Savoie !!!) se rabattent sur la pizza surgelée à 1€….quitte à oublier eux aussi que tant de nos contemporains dé-naturés, que la nature appropriée publiquement peut produire tout prêt en ceinture verte réhabilitée pour la cantine de leurs enfants, ou accueillir la ballade reposante
Voici un peu de temps pour des lectures, pour la raison raisonnante, pour vérifier les faits et fake news (le bio c’est du bidon), pour des soirées à se causer de ce qui fâche, sans se fâcher…
Pour s’essayer à sortir des bornes de la spécialisation des savoirs, scolaire et universitaire, pour élargir son horizon en honnête homme/femme, voire à creuser la compréhension de ce qui s’en vient, entre expérience de vie, intuition, bons bouquins ou revues…(un peu de biologie, de physique, d’écologie,de bon sens, d’économie , de sociologie, de…ce qu’on a oublié vu l’assommante pratique du magistral scolaire)
Bref, on se met à com-prendre (à « prendre ensemble » les informations, les triturer), à les re-lier (on les met activement en relation)
On se construit une vision un peu plus « transdisciplinaire », « systémique » ou « holistique » ou « dialectique » ou « complexe » : le tout détermine les parties, la somme des parties ne fait pas la structure du tout…
Au total pour tenter de savoir si notre unique vaisseau spatial (le tout) ne tangue pas trop « grave » , si les effondrements ne sont pas fort probables et comment s’y préparer, y faire face mentalement, voire se bouger « en masse » tant et tant qu’on en retarde ou réduise l’impact ?
…non pas qu’individuellement nous l’ayons si fortement malmené (le tout n’est pas la somme des parties)
Certes une bagnole diésel tue, pue, pollue Mais un seul porte containers c’est pire que 50 millions de voitures diesels…Vous suivez ? en consommant près de 50 tonnes de fuel lourd à l’heure bonjour les tonnes de N02 délétère dans d’atmosphère !
Mais nous sommes en responsabilité de notre monde : bien colonisés par les outils intellectuels des milliardaires , leurs médias, pubs et smartphones nous avons laissé faire ce monstre monde marchand, industriel,et sa techno structure, et les états à son service, et les maîtres du monde milliardaires en train de jouer au casino mondialisé, gérant cette course en avant des capitaux empruntés (fictifs) à investir, ce libre échange, ce sacro saint marché (cf notre livraison « Main invisible ») ces énormes productions à écouler, donc cette imbécilisation de masse à développer parmi les humains afin qu’ils achètent des robots ménagers, des poupées gonflabes, des films de guerre ou de cul, ou passent des heures devant la télé foot cette arme de diversion politique massive, etc Pendant que la maison brûle nombreux nous regardons ailleurs…
Nous somme entrés notamment par le jeu des 90 plus grosses multinationales qui ont fait plus des 2/3 des gaz à effet de serre non pas dans l’anthropocène (tous coupables à égalité, le tout, des milliards de tonnes de C02, N02, CH4…n’étant que la somme des bagnoles individuelles, oublions les torchères géantes, Total, Youkoss ou Exxon…) mais dans le capitalocène, assassin des équilibres sur lesquels repose nos vies et toutes les autres…(voir notre autre livraison)
Ce qui arrive aux insectes arrive bientôt à l’Homme. Toutes choses se tiennent, les sociétés humaines divisées en classes et dominées par la propriété privée d’énormes usines et de gigantesques masses d’argent privé paraissent hors sol et ne plus appartenir à la terre…
Au bas de mon HLM la terre pourrait redevenir nourricière au moins en fruits rouges et légumes pour du vrai bio direct et réparateur de santé. Suffit de s’y atteler à plusieurs…une manière de retrouver la nature. Faut il un crash alimentaire pour s’y mettre ?
Or la Planète et ses équilibres climatiques depuis des milliers d’années et son atmosphère fabriquée sur 3 milliards d’années, n’appartiennent pas au Capital, structure totalitaire ou « globalitaire » ni à l’Homme (ensemble des humains ) mais ce sont eux qui lui appartiennent. Les retours de bâtons qui se multiplient annoncent de terribles lendemains notamment aux plus pauvres…Il est donc temps de se prendre en main pour survivre de façon civilisée, et surtout de ne pas s’en remettre aux « mécanismes » du marché, fut il intéressé par les énergies vertes, géantes et juteuses pour les détenteurs de capitaux..!!!!
La « main invisible du marché » qui est censée réaliser une harmonie automatique des prix sur les marchés entre producteurs capitalistes individuels (vendre le plus cher possible) ,et consommateurs individuels (acheter le moins cher) mais aussi de compenser les rejets de carbone ici pour des puits de carbone là bas est une fiction ancrée dans les esprits
L’humanité n’est pas crétine ni dévoreuse de planète. Elle a été crétinisée du moins dominée par des décennies (des siècles) de propagande des classes dominantes qui possèdent les énergies fossiles tueuses de climat, lesquelles sont également propriétaires des médias et industries culturelles, logements et modes de vie, pub et foot, smathphones et fanfreluches qui colonisent les consciences en leur faveur (pour acheter leur production de masse) voire imbécilisent en masse !!!
De même comme nous sommes nombreux désormais à penser que la catastrophe s’avance, nous rêvons que la somme de nos gouttes d’eau éteigne l’incendie comme le Colibri……si « chacun fait sa part » en transitionnant ou jardinant.
Or ça ne marche guère (sauf pour la bonne conscience)
Il faut sans doute monter en puissance, monter à beaucoup des flottilles de Canadairs, rendre résiliente son bassin de vie , son quartier, sa ville (périphérie verte nourricière), évidemment par le global national se retirer de la domination financière, entrainer les autres pays, donc tenir les deux bout : luttes globales comme la politique anti capital, la mobilisation de masse comme la coalition climat, l’Alternatiba tour, et locale mais du local inscrit dans la sortie du système , donc avec la bataille des idées qui va avec , donc aussi avec la conquête du pouvour politique local, régional en démocratie directe, pour aller plus loin que cette millième gratiferia close sur elle même…Bref créer un rapport de force plus favorable à la « résilience » …D’ailleurs c’est la vraie légende du Colibri. Alerter, mobiliser tout le monde, chercher les alternatives locales et mondiales, pas faire seulement sa part dans son coin et son mouvement berf converger des forces plus puissantes que les puissants !
Bien sûr ça commence par des milliers de gestes rassembleurs ici et là de groupes humains (de l’entreprise à l’humosphère) mais aussi de situations où les consciences peuvent bouger dans la prise de conscience du désastre et pas seulement positiver en esquivant icelui.
Il nous faut faire plus et mieux devant les périls qui s’amoncèlent. Monter des escadrilles puissantes pour changer ce qui doit l’être sous peine de subir très bientôt le déchirement de la trame dont nous ne sommes que les fils.
D’où nos envois d’alertes et de colportage d’alternatives. S’ils vous fatiguent laissez tomber !
Le mouvement politique d’ensemble la prise de conscience agissante semblent faire défaut pour basculer l’Etat France du côté de l’état d’urgence..susceptible d’entrainer d’autres peuples à sa suite…comme lors de l’encerclement par la coalition des privilégiés de toute l’Europe et leur défaite à Valmy et ailleurs…
Alors nous faut il faire plus pour nous organiser et nous rassembler – assos écolo sociales culturelles et mouvements sociaux et politiques séparés – sans tout attendre d’en haut, en nous branchant sur les belles mobilisations en cours (cf notre envoi vélorution Alternatiba, Université des mouvements sociaux, Coalition climat, etc)
Et aussi dans nos quartiers ou bassins de vie afin de constituer des zones de permaculture, d’économie et de solidarités résilientes tout en ne se perdant pas la vision globale sur l’état de la planète (à bout de souffle), comme sur l’état de la masse des humains dépossédés par les puissants du capital (la catastrophe anthropologique)
Nous sommes de plus en plus nombreux à avoir l’intuition que ça peut tourner très mal côté « système monde économique et naturel » planétaire.
Cette prescience est elle un frein par l’induction d’un effet de « fatalisme » (on traite alors de négativistes les gens qui alertent) ou peut-elle mobiliser avec la raison pratique dans un sursaut comme le fut la résistance et la guerre anti fasciste rassemblant d’énormes moyens ? (je sais on n’a pas cru les antifascistes allemands émigrés en France et annonçant les camps d’extermination…et pas plus l’existence des goulags dans la patrie du socialisme réel)
Sans visions délirantes « findumondisme » (Témoins de J), ni espoir insensé qu’une main invisible réunisse toutes les volontés et bouleverse le monde dans le bon sens, peut on encore penser qu’il est encore temps pour réussir à mobiliser en masse de quoi enrayer l’emballement climatique, ce CAPITALOCENE et non pas ANTHROPOCENE (notre envoi précédent) ?
Qu’on puisse créer le rapport des forces susceptibles d’imposer de stopper la production d’énergies fossiles, de faire décroître le monde marchand donc aussi d’imposer plus d’égalité sociale, bref d’imposer (sans violence aux personnes) une déconsommation radicale aux grands revenus ceux qui impactent le plus (« une austérité juste » disait Enrico Berlinguer) et une conversion à l’autonomie alimentaire et énergétique locale à minima par du partage et des communs sans excéder l’empreinte écologique de notre unique planète, bien exténuée ?
Ou faut-il de grands crashs dont les pauvres feront les frais en première ligne mais qui réveilleraient les consciences engluées dans le caramel mou du consumérisme…ou du positivisme ?
Ou faut il (se) préparer déjà le (au) monde d’après ?
André DUNY
0675800579
Voici d’un ami Jean françois Aupetitgendre (BLOG : http://aptgchronique.overblog.com/2018/07/le-temps-des-catastrophes.html) une réflexion au sujet des incendies en cours…
Le temps des catastrophes…
28 Juillet 2018
Pourquoi ne croit-on jamais qu’une catastrophe peut arriver ?…
Pourquoi est-on si démuni quand elle arrive ?… Pourquoi quand on est confronté à un danger immédiat, on a une chance sur deux de prendre la décision fatale ?
Le psychanalyste Jacques Lacan à qui l’on demandait un jour ce qu’était pour lui le réel, a répondu : “Le réel, c’est quand on en prend plein la gueule !” Et personne n’aime en prendre plein la gueule. Tant que l’on peut, le plus simple est de tordre le réel pour l‘adapter à notre confort. C’est ce qu’ont fait les politiques grecs qui, depuis des années, savent les mille bonnes raisons pour que les forêts brûlent en été, pour que des fous provoquent des incendies, pour que la spéculation immobilière en fasse de juteuses affaires… Mais prévenir les incendies, doter les pompiers de réels moyens, construire en fonction des risques, cela représente beaucoup d’argent alors qu’on en manque. A quelques jours de distance, le premier ministre grec offre des “visas dorés” (un permis de séjour de cinq ans à tout investisseur étranger déposant 400.000 euros ou plus dans le pays) et exprime “sa douleur, sa détresse pour les vies humaines perdues”…
Mais dans toute histoire de catastrophe, les politiques ne sont pas les seuls en cause. Ils sont juste les plus voyants, les plus caricaturaux. Nos sociétés modernes, industrialisées, mondialisées, mais assurées contre tout, sont infantiles. Le déni de réalité, le refus de prendre en compte un risque avéré, nous touche tous. Quand par exemple des collapsologues nous annoncent que peut-être en 2020, mais à coup sûr avant 2030, notre système économique, politique, industriel, écologique va exploser, nous tordons cette réalité démontrée par des chiffres, des tableaux, des analyses transversales réalisées par d’éminents experts sur les domaines les plus variés. Nous faisons comme si de rien n’était. Enfants, nous disions “on serait cowboys, indiens ou princesses…” et l’étions pour de vrai. Adultes, on se dit qu’un nouveau carburant propre va remplacer le pétrole, qu’en économisant un peu sur le chauffage, la température moyenne de la planète ne dépassera pas les deux degrés. Pierre Moscovici, notre brillant futurologue européiste nous dit même qu’en 2060, la crise grecque sera résorbée. Non, Monsieur le Commissaire européen aux affaires économiques, vous tordez la réalité et préférez croire aux chimères, nul n’est en mesure de dire ce qui arrivera dans dix ans sinon que notre civilisation court à sa perte, et encore moins dans quarante ans.
Quand une poignée de visionnaires prédisent la fin du système monétaire, l’inéluctable fin de l’argent, et annoncent une société a-monétaire, personne ne les croient. Et pourtant, au sein même du FMI et de la BRI, deux organismes internationaux au cœur du système, certains parlent à mots couverts de la même chose. La crise à venir est imminente et elle sera cette fois mondiale, donc sans le recours possible à un pays riche ou à la communauté internationale. Ils ne parlent pas de 2060 eux, ils parlent de la prochaine décennie.
Quand nous nous écharpons, gens de pays riches, pour savoir s’il faut accueillir quelques milliers de migrants ou s’en protéger en les rejetant à la mer, qui envisage le problème que seront les millions de réfugiés climatiques quand l’océan sera plus haut d’un ou deux mètres ? Là aussi, tordons la réalité et imaginons des scénarii lointains, une montée de dix mètres en 2100, par exemple. Un adulte de 18 ans d’aujourd’hui sera centenaire à cette époque. Il peut entre-temps faire plein de choses intéressantes ! Pourquoi s’affolerait-il ?
L’histoire nous a pourtant montré que des choses aussi affreuses que réelles pouvaient avoir lieu sans que personne n’y croient. Quand quelques rescapés des camps de la mort ont réussi à rejoindre leur ghetto pour prévenir leurs compagnons, personne ne les a écoutés. “Les Allemands ont besoins de nous, ils ont mobilisé tous leurs hommes et ont besoin de bons ouvriers. Ils nous envoient dans des camps pour travailler. D’ailleurs, ils nous y emmènent en famille. Cette histoire de camp de la mort c’est de la propagande communiste…” De la même façon, il a fallu attendre le quasi effondrement de l’Union soviétique pour que certains cessent de croire au miracle économique du communisme, pour qu’ils admettent qu’il y ait eu “quelques excès” avec le goulag, le KGB…
Quand on nous a dit à l’époque de Maastricht que l’Europe c’était la paix, le plein emploi, la stabilité, la démocratie, on pouvait peut-être y croire. Mais aujourd’hui, quelles distorsions du réel faut-il accepter pour y croire encore ? Comment tant de gens, certainement sincères, tiennent-ils ce discours hors-sol, sinon en s’accrochant à la croyance qu’ils ont eu et veulent préserver malgré la ténacité des faits ?…
Toute catastrophe rend les gens stupides parce que nous refusons de nous y préparer. Et plus la catastrophe est grave, plus elle est impensable. Madame Christine Lagarde veut supprimer totalement le cash au profit du numérique pour ainsi pouvoir ponctionner 10 ou 20% de tous nos avoirs bancaires afin d’éponger une dette mondiale abyssale. Impossible, ce serait du vol ! Pablo Servigne nous dit que l’effondrement est pour 2030 au plus tard. Impossible, le monde n’est pas assez fou pour laisser faire ! Il faut se préparer à l’après argent comme on aurait dû se préparer à l’après pétrole disent les “désargentistes”. Impossible, les riches et les puissants ne l’accepteront jamais ! La lutte contre le climat avec une limitation à deux degré, est déjà perdue et nous irons, quoi que l’on fasse, au-delà. C’est de la propagande décliniste, un refoulé de passéistes !
Oui, mais si tous ces “oiseaux de mauvais augure” avaient raison, que ferez-vous quand les seules solutions restantes seront les guerres, les famines, les épidémies, quand vous serez confrontés à la fin de tous les services auxquels vous étiez habitués ? Serez-vous le héros sauvant la veuve et l’orphelin, le guerrier s’accaparant tout ce qu’il reste chez les autres, le Robinson qui saura survivre seul et démuni de tout ? Le père Noël n’existe pas, Monsieur Macron n’a pas été élu pour avoir une vision du monde, Rambo n’a existé qu’à Hollywood…
Le réel, c’est quand on en prend plein la gueule !