Petit rappel pour ceux qui n’ont pas suivi : cliquez ici
Les paragraphes qui suivent ont été rédigés par les militants qui étaient présents à Die.
Avec « Agitons Die », la CEN a expérimenté une nouvelle manière d’éveiller les consciences et de colporter des alternatives.
Elle s’est associée à diverses partenaires et tous ensemble, chacun à sa façon, avec sa force et ses outils qui lui sont propres, ont investi l’espace public et partagé leurs convictions, leurs idées avec le « grand public ». Même si les habitants des HLMs n’étaient pas vraiment au rendez-vous l’après-midi quartier Cocause, ce mélange d’actions (musique, plantations, jeux coopératifs, discussions informelles, jardinage et plantations avec les enfants, débats, balade aux herbes sauvages, cantine populaire, écriture sur l’espace public) était beau à voir, il réchauffait le coeur, et avait le goût de l’espoir.
De telles actions, n’ont évidemment pas la même prétention que les projets militants menés au local dans la durée, et pourtant les deux se complètent à merveille.
De tels évènements ponctuels créent une sorte d’écho à toutes ces luttes locales, qui loin de s’arrêter aux frontières des réseaux militants, résonne sur le plus grand nombre.
Et ils correspondent à la philosophie de la CEN qui tente de semer ses idées (d’) altenatives un peu partout et qui souhaite soutenir les combats locaux dès qu’elle le peut.
Lison
Lors du festival Agitons Die qui a eu lieu le WE du 29 et 30 Juin 2013 à Die ( 26 ), La CEN a organisé, avec l’aide du collectif de la Kokoserie, des actions, dites, de « guérilla potagère » sur le lieu de vie de ce collectif. Nous y avons mis en place une butte de permaculture selon la technique des lasagnes ainsi que 2 rangs, l’un de tomates, l’un de courges, sur des pelouses qui, à l’origine, étaient sensées être ornementales ( et sensées l’être encore malgré le criant manque d’entretien des lieux ). Nous y avons donc mis en culture, au côté d’une population très demandeuse, curieuse et accueillante ( au plus fort de ces journées, une trentaine de personnes étaient présentes autour ou dans ces parcelles ), des Incroyables Comestibles à destination d’une population, donc, située en 1ere ligne de l’économie guerrière et dont une partie à fortement conscience qu’il lui faut faire face, par elle-même et avec les autres, aux défis, entre autres alimentaires, d’aujourd’hui et de demain.
… Ceci dit, et avec un peu de chance (sans trop d’aléas environnementaux si vous préférez… ) , comme nous avons réussi à mettre les mains dans la terre en essayant de prendre conscience de ce que nous faisions (actifs CEN et population ), nous avons, potentiellement, créé de la richesse ( de la vraie, de la vivante, pas de celle en carton pâte vendue, car achetée, en solde par paquet de 12 ) à partir de notre générosité !…
… Et c’est déjà pas si mal, non ?
François de Lachevrotière
NOTRE ACTION PLANTATION AUX PIEDS DES HLM DE DIE
Une pelouse triste, comme le sont toutes les pelouses … Mais là, dans un quartier de 3 immeubles HLM (dont un – au moins – est inhabité pour cause de projet de démolition), la tristesse prend une autre dimension et une autre signification : l’abandon.
Au milieu des pelouses, un carré de poussière et de galets (une aire de jeux ?) qui renforce la désolation et l’irrespect vis-à-vis des habitants.
Nous avions apporté des plants de légumes.
Avec François, notre spécialiste en jardinage potager, nous avons voulu montrer que nous pouvions créer de la vie dans une partie de cette pelouse désolée et inutile. Il nous a expliqué comment faire.
Des adultes se sont joints à nous ainsi que … des enfants. Pour eux, voir et pouvoir utiliser de VRAIS outils, chacun à sa mesure et avec notre vigilance : c’était un enchantement pour eux et pour nous !
Ils ne voulaient pas seulement se servir de ces outils pour jouer et « gratouiller » la terre : ils voulaient participer, le faire avec nous.
Cultiver c’est aussi une relation affective, un transfert de savoir qui a du sens, une âme.
Aller ensuite chercher des galets – qui ne manquaient pas sur l’aire de jeux – et entourer, encadrer les plantations : une appropriation et une signature …
Geneviève
BALADE EN KOKAUSERIE
BALLADE EN COCAUSERIE
J’ai découvert l’occupation d’une HLM : organisation, liberté, générosité.
Nos actions étaient bien préparées, quoique avec peu de monde et peu de temps.
Au marché, ce fut un succès ; à la Kokauserie, les habitants de la ville ont montré de l’intérêt pour les actions.
La prochaine fois, foi de moi, j’irai frapper à toutes les portes des immeubles HLM … et on y retourne quand ?
Renée
Un bon moment d’éducation populaire qui a permis à chacun-e de mettre en pratique et de partager ses savoirs et savoir-faire.
On a découvert des habitants qui résistent à l’urbanisation galopante et essayent de sauvegarder un lieu qui ne demande qu’à devenir un lieu de vie avec des jardins, des animations, et des habitants qui partagent des idées et des moyens.
MN