ROULER au BIO GAG en ZONE RURALE OUI MAIS COMMENT ?
Le 29 juin à 19h30 au cinéma le Navire :
projection du film « LIBRES » de JP Jaud sur l’énergie renouvelables
un débat sera animé par la Cen et la CRIIRAD
Mais en quoi l’énergie verte nous rendrait elle libres ? Libres de quoi ?
Pour des départements enclavés comme l’Ardèche le train n’est pas la solution sauf mini tronçons existants :
-la Région après 10 ans de promesses et d’avatars dus à RFF et SNCF espère mettre en service la ligne Lyon-Alès par le Teil et donc rive droite…
Ca concerne une petite partie du département.Mais réduirait l’usage de la voiture (j’ai pu venant de Lyon, descendre à St Péray à 2km de chez moi l’autre jour, un bonheur)
-mais hélas on a goudronné la ligne le long de la vallée de l’Eyrieux alors qu’elle pouvait servir aux transports marchands et voyageurs idem vers Aubenas…
-Et tu rappelles opportunément pour la réouverture du MASTROU touristique le tombereau d’argent public déversé pour soutenir un projet privé (comme d’habitude ) : de l’argent pour actionnaires privés qui grâce aux élus de gauche prive les ardéchois hormis les commerçants de retombées pour le développement endogène et sans croissance de leur territoire (voir en attaché une proposition cAutre modèle pour les Chambaran (débats d’expression) et une autre vallée Eyrieux autonome juste pour le débat public en vue de contribuer au développement local
On ne comprendra pas la proposition concrète qui suit sans ce détour
DETOUR par la SOCIETE CIVILE pour SORTIR de l’incompétence et de l’aveuglement des ELITES et pour ORGANISER le MONDE VIVABLE d’APRES,(2)
Commencer à SORTIR de la Propriété privée des moyens de production d’énergies, de l’incompétence et de l’aveuglement des ELITES , pour l’APRES (1)
Il est temps pour la société civile de descendre des nues revendicatives dirigées seulement vers l’état central et de se porter tous là ou se joue une partie importante de la lutte contre le réchauffement et les effets appauvrissants de l’effondrement de l’économie capitaliste « casino » : juste pour rappel déjà 8,5 millions de chômeurs en France,12 millions de pauvres, éclatement de la bulle spéculative à venir, dette publique monstrueuse de 2000 milliards d’€ et dettes privées, ravages écologiques des énergies tout carbone, de la chimie, de l’agro alimentaire toxique, de l’agriculture industrialisées en fermes usines géantes, in fine accumulation de la richesse capitaliste entre les mains des 1% , 1% + riches que les 99% restants , croissance mortelle, extractivisme, industrialisme, gigantisme, progrès technique aliénant dont l’informatisation/numérisation de toute le vie,liquidant les emplois par l’automatisation, la surveillance généralisée, mais à court terme aussi, l’ explosion d’Internet qui en consommant déjà 12% de l’électricité mondiale et en doublant tous les 4 ans va exploser en 2020-2/3…
Le réchauffement est dû, en effet, à la violence du capitalisme et à la violence des états, lesquels épuisent la nature comme ils épuisent les humains…
Les états, au premier chef historiquement les USA, sont devenus le bras armés des grands trusts industriels et financiers, et font règner l’ordre capitaliste sans état d’âme (cf Sivens cf Center Parc Roybon où le Préfet autorise les travaux avant le rendu des recours légaux)…sauf fortes mobilisations …
Pour lutter contre l’hydre capitaliste qui enserre la planète et qui est le principal facteur de destruction du climat (90 entreprises font les 2/3 de l’effet de serre, voir sur site : la-cen.or) ne devrait-on pas chercher à développer des zones libérées des multinationales, des énergies fossiles et fissiles, de la grande distribution spoliatrice
La société civile pourrait comme le propose la CEN depuis ce texte de 2007 « Rendre Valence à son peuple à sa campagne à son avenir… » se donner un objectif politique majeur sans se mettre à la remorque des partis mais en sautant le pas en direction d’une démocratie directe locale comme à Saillans,
Dans ce nouveau cadre ne pourrait-elle à la fois se libérer des notable locaux (2) à la dévotion de la croissance et des investisseurs privés et délibérer en faveur d’une économie écologique et « conviviale » et pour une part « socialisée » basée sur la réparation des ressources du territoire et destinée outre les emplois de qualité à cofinancer des services publics afin d’ absorber les chocs des crises qui se télescopent (résilience collective) ?
Ce faisant il ne s’agit en rien de légitimer le nouveau Capitalisme vert qui vole le vent et les ressources des territoires laissant quelques centimes dans les caisses publiques locales en rapatriant la plus value aux actionnaires du bout du monde ni sans doute non plus le Capitalisme collaboratif avec un club d’investisseurs où les personnes privées empochent 3% , moins bien que Total certes, c’est donc mieux pour le territoire mais moins bien pour la Collectivité publique qui empoche le minimum….alors qu’on pourrait opter comme quelques dizaines de communes pour des régies municipales de production d’énergies vertes…(A qui appartient le vent, en attaché)
Reste à arracher le droit de la faire partout car seulement 300 communes ont ce privilège de pouvoir produire et distribuer leur énergie face aux monopoles (en attaché ENERGIES bastamag)
Autonomie
Il s’agit en ce cas d’aller progressivement vers une certaine autonomie communale (ou « interco ») en régie publique sous démocratie directe comme le moyen clé de faire résilience collective, pour rebondir sur l’addition des cataclysmes qui menacent le plus grand nombre , dont les plus pauvres, comme on en a une idée en Grèce (tenue en laisse par la Troïka) ou à Cuba années 90 quand les russes d’Eltsine ont cessé toute livraison de pétrole..
On le dit depuis le début de la Cen : cessons de n’ agir que sur les conséquences ou le vivre ensemble ou sur des transitions périphériques qui, font réfléchir et agir positivement et sans trop cliver mais qui en ne désignant pas la cause risque de retarder la résilience.
N’évitons pas les analyses « négatives » pour « positiver » mais prenons en même temps le risque du pessimisme de l’intelligence autrement dit de la lucidité devant l’inquiétant avenir . Osons regarder en face notre entrée dans un autre monde, celui de l’anthropocène (3) et dans sa nouvelle phase : le monde d’après
L’intelligence s’appuie sur les données qui sont plus qu’inquiétantes et du coup elle nourrit le pessimisme, comme c’était aussi le cas en 1939 toute choses inégales (4) …
Mais il y a aussi en nous la volonté c’est à dire la possibilité d’une action collective venant sur cette analyse lucide de situation (5).
l’action fabrique de l’optimisme en s’opposant à la destruction du monde et en se posant en alternatives portant sur l’essentiel, la sortie de ce qui nous tue
Quelle sortie ?
Il nous faut frapper au coeur l’économie capitaliste. Commencer par les pieds vu qu’on ne le peut à la tête…
Construisons là où ça fait mal au système c’est à dire en quittant la propriété privée actionnariale et donc en cessant de dire qu’il faut la réguler en mettant une laisse à un lion furieux. Pour ce faire il faut arracher aux élites le pouvoir (délégatif, oligarchique, ploutocratique) car c’est sur ces deux conquêtes (plus la démocratie culturelle et l’éducation) qu’on peut se donner les moyens d’une société bonne à vivre solidaire sobre proche de la nature bref résiliente en contexte d’addition des « crises »…
On peut commencer par en bas en luttant comme Grenoble pour acquérir le droit de produire et distribuer une énergie 100 verte et locale (comme pour la nourriture)
Comment ?
En se rendant maîtres et possesseurs au moins pour l’essentiel des moyens de la production énergétiques et alimentaire (régies publiques voire semi publiques) et de la gouvernance du territoire (comme on dit maintenant) en démocratie directe…sous diverses formes compatibles avec l’histoire locale…
Si on multiplie ce genre d’exercice combinant démocratie politique et démocratie économique l’on peut affaiblir par le bas la puissance des multinationales dominantes et celle des élites locales et aussi celle de l’état régalien.
Pour ce faire il faut (avant pendant après) faire vivre la démocratie culturelle c’est à dire la multiplication des capacités des habitants à produire et échanger des savoirs, à élaborer leur imaginaire dans des productions esthétiques elles mêmes socialisées (forums, festivals co construits) avec artistes en résidence par exemple avec des écoles collèges lycées où les jeunes font le diagnostic du territoire et participent à son développement endogène et sans croissance quantitative (Attaché : quels enfants à la planète ?)
C’est par la culture critique et le rêve d’un autre monde que se construit le désir de se bouger tout en sachant mieux en quoi et pour quoi…(mais c’est un autre sujet) (6)
Bio gaz
Voici une proposition qui nous sortirait de la voiture électrique à 35-45 000 euros rendue accessible aux bobos bio locaux par des allégements et primes d’argent public donnés aux particuliers déjà bien dotés pendant que les carrières de lithium ravageront le monde et que le parc nucléaire devra être agrandi pour recharger les batteries (7000 batteries de portable pour faire 80-120 km en Zoé) ou des Bus à gasoil..
Quant à l’énergie grise et au recyclage la boucle de la continuation du vieux monde destructeur est bouclée…
Il est possible de monter une filière nouvelle à base de bio gaz résultant de la méthanisation d’une bio masse abondante, renouvelable et propre (dont déchets de scieries ou petites unités locales bois) qui s’enrichirait encore du lixiviat remis sur les sols (si on ne jette pas dans les cuves des déchets verts pollués).
En co génération le rendement est excellent (90%) : production de chaleur, de gaz et d’électricité simultanément.
La sobriété arrive en prime ..comme au temps où Bellegarde gérait son électricité communale via sa turbine que les habitants vénéraient en l’économisant
Des révolutions commençantes
Gussing 4 500 habitants (Autriche) a été la première ville 100% autonome avec 55 biodigesteurs (et une unité de liquéfaction) et quelques éoliennes (cf film docu projeté par la Cen) avec plus 1000 emplois locaux et moins 400% d’émissions de GES. Certainement qu’y manque la démocraie…
Montdidier France a réussi à collecter du crédit public (pas de banques spéculatives privées) pour acheter 4 éoliennes Maintenant c’est plus de 450 000 € qui tombent net dans les caisses chaque année permettant d’autres politiques publiques!!!
Ici on insiste sur l’énergie secteur vital
Mais à Bonneval sur Arc la commune ne connaît pas la crise car c’est la seule à avoir investi dans son remonte pente
A Rosans un super lac public gratuit pour tous dans un cadre sublime …
Transposons et rêvons transports doux
Des michelines et des cars voire des scooters peuvent être alimentés non pas au gasoil ou au gaz fossile, mais au bio gaz liquéfié produit non pas sur les fermes aux mille vaches mais au local, à la fois par des régies communales, par des groupements coopératifs de paysans en lien avec les communes et par la filière bois (déchets de scieries et entreprises bois ) pour une véritable filière créatrice d’emplois de qualité tout en limitant massivement les émissions de GES …
L’humus valorisé par le lixiviat suite au travail des bactéries sur des déchets agricoles et industriels propres -sans chimie- lesquels peuvent libérer le méthane et une fois le travail effectué, servir d’engrais naturel pour les cultures et la réhabilitation des sols détruits par les engrais et pesticides et pour faire de l’agroforesterie, des forêts comestibles, des design en permaculture partout et en tout cas pour protéger les nappes, car au moment où j’écris (4 juin) il fait 35° à Cornas, 36 à Montélimar, du jamais vu !!!!
La biomasse va devoir être repensée par nos stratégies collectives…Ca urge Ca chauffe et « ça craint » côté bulle financière
Austérité
Quand l’argent se tarit quand l’état réduit de 28 milliards ses dotations aux communes d’ici fin 2017, des milliers de communes étant au bord de la faillite ou sous tutelle de l’état…des milliers particulièrement du FN et de droite extrème faisant de la culture et des aides sociales des variables d’ajustements..
Et tout l’argent de l’auto production énergétique retombant dans les caisses publiques peut alimenter des politiques publiques pour des services gratuits pour faire face aux intempéries écologiques et sociales catastrophiques qui viennent…
Au début c’est peu : il faut amortir sur 6 ans environ..Mais avec l’enclenchement d’un cercle vertueux on peut autofinancer les suivants
l’AUTONOMIE ENERGETIQUE du TERRITOIRE, en REGIE et PROPRIETE PUBLIQUES ROCURE des REVENUS NETS à la COLLECTIVITE REINVESTIS dans des POLITIQUES PUBLIQUES ils PERMETTENT d’ASSURER des BIENS COMMUNS aux HABITANTS leurs sécurités et autonomies : alimentaire, sanitaire, sociale, écologique, culturelle mais SEULEMENT dans le CAS où les HABITANTS GOUVERNENT DIRECTEMENT leur PAYS leur CITE (modèle approchant Saillans)
Les habitants savent ou est leur intérêt : un MONDE VIVABLE et RESILIENT
Plutôt que solvabiliser la demande (augmenter les salaires …et le consumérisme… ou un revenu universel individuel ) il nous faut socialiser l’offre (garantir à chacun de nouvelles prestations en nature, gratuites, sans argent) et garantir un abri
Aller au coeur de la propriété et du pouvoir en commençant local permet aussi d’apprendre ensemble, de reprendre confiance dans le collectif, d’acquérir ensemble du pouvoir de penser et d’agir pour généraliser ensuite au global
Cette bataille décisive pour l’avenir de l’humanité se perd ou se gagne dans les prochaines années
André Duny
Coordonnateur de la Cen
On en parlera à l’atelier/chantier « Energie démocratie » aux
Journées d’été de la CEN « TRANSMISSION » (7)
(11-13 juillet St Vincent de Durfort) en vallée de l’Eyrieux
(1)
« Nourrir l’Europe en temps de crise » Pablo Servigne. Voir vidéo sur site Cen la-cen.org
(2)
A Valence un Maire de « gauche » a tenté de vendre 60 ha à une multinationale, à Roybon l’ex président socialiste du Conseil général octroie 15 millions d’argent public à un projet privé de Center Parc et manifeste même avec le FN, le Medef, l’UMP, à Levallois Perret où sévirait la corruption massive présumée du maire Balkany tremperaient les entreprises les amis et pas mal d’habitants eux mêmes complices de son clientélisme (distribution de faveurs)
(3)
Anthropocène est un terme créé et utilisé par certains scientifiques pour désigner une nouvelle époque géologique, qui aurait débuté à la fin du XVIIIe siècle avec la révolution industrielle, période à partir de laquelle l’influence de l’homme sur le système terrestre serait devenue prédominante. Le terme formalisé et popularisé par Paul Crutzen, prix Nobel de chimie (1995), est aujourd’hui utilisé par une partie de la communauté scientifique. L’Anthropocène succèderait ainsi à l’Holocène.(Wiki)
NDLR
On remarquera que « l’Homme » (cherchez aussi la femme) a bon dos : une culpabisation une dilution de responsabilité qui occulte le rôle du système en particulier des gigantesques torchères ou des forêts incendiées pour faire de l’huile de palme; C’est ainsi que l’on a perdu beaucoup de temps à désigner le consommateur comme le coupable (il fallait fermer le robinet et autres …)
(4)
« La nostalgie de l’occupation » Bertrand Méheust
(5)
« Survivre » et « le coeur conscient » Bruno Bettelheim
(6)
« On ne connaît pas bien le monde si on ne l’a pas rêvé » Bachelard
(7)
Journées d’été de la CEN « TRANSMISSION »
11-13 juillet St Vincent de Durfort en vallée de l’Eyrieux
*Ateliers théoriques en forme de controverses organisées « pour/contre » et documentations :
– Le revenu de base, la monnaie locale ; les petits gestes ; le tirage au sort , le TAFTA, la Permaculture, la propriété, l’agriculture urbaine, le photovoltaïque, la décroissance, la notation, l’économie circulaire, la laïcité, le Chiapas, la notation, le consensus,la sociocratie, et/ou les sujets apportés (avec documents papiers)
*Chantiers » des branches de la Cen :
– « Autonomie alimentaire, permaculture, villes campagnes industialisation de l’agriculture »
– Autonomie énergétique communale
– « Médias locaux (radios ; site weeb )
-« Ecole éducation nouvelle développement local « ,
-« Démocratie culturelle et éducation populaire «
-« Solutions locales à mal logement », «
-« Démocratie directe territoriale » …
*Des ateliers pratiques :
-Animations de cinés débats, de disco soupes anti-gaspi, d’émissions de radio, de collectifs citoyens, écriture sur l’espace public, de jeux de simulation : exemple Jeu de l’Ile, de café citoyens, d’enquête action, de jardin pédagogique,
*Un chantier transversal pour une Cen pérenne :
-groupes et réseaux locaux, quelle structure souple de coordination et de décisions partagées
-quelles convergences : des Forums aux villages Alternatiba ….
Amis et adhérents décidés à construire la pérennisation de la CEN comme outil de résilience locale, d’alerte et d’alternative…
Inscriptions:
contact@liste.la-cen.org avec 10 € à :
la Cen, 21, rue des mouettes, 07130 CORNAS 0675800579 et vos ateliers documents propositions
Hébergement:
sous votre tente sur terrain communal
Salles : salle communale
Repas : produits bio de Caracoles de Suc et producteurs locaux transformés par Sabria et une petite équipe tournante (on devrait tourner à moins de 15 € jour à moduler selon revenus ou à prix libre à partir d’un prix de revient réel)
frais pédagogiques : minimum, s’agissant non de Rencontres mais de Journées
Buvette : ?
Cadre : beau village typique perché à 4 km de la rivière (baignade gratuite).
Inscriptions:
contact@liste.la-cen.org avec 10 € à la Cen, 21, rue des mouettes,