Belle et bonne assemblée générale de la Cen à AOUSTE Drôme

La CEN a tenu son AG ce samedi 10 décembre à la médiathèque d’Aouste (proche CREST(26)

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« Là où est le péril, croît aussi ce qui sauve »

L’AG commence par un court rapport moral

La Cen ne semble soluble dans aucun des mouvements existants…mais elle peine à se rendre visible. C’est là où le bât blesse. Pas de « fil d’actu » sur Youtube,  pas de Facebook de la CEN, pas de livres ! Les centaines de chroniques sur des radios locales ou de cinés-débats ou les stands et animations en jardin pédagogique ou les enquêtes actions en HLM (tout ça majoritairement en drôme Ardèche) ou les Rencontres d’été (régionales/nationales) ou les dizaines de milliers de visiteurs sur le site n’ont  pas au premier coup d’oeil bougé la société civile et ce, en dix années.

Mais pendant le tour de table de  début d’AG sur les mouvements auxquels participent les quelques dizaines d’actifs de la Cen  ont a vu émerger de multiples signes que les ronds dans l’eau font des clapotis dans les consciences, qui finissent par passer aux actes et par détruire les berges qui les enserrent

En témoignera un élu de Saillans lors de la soirée conviviale qui suivra l’AG (notre photo)

Une « banale » après midi Cen au café de l’Oignon , bien avant le démarrage du processus…Après le ciné « La ville est à nous » et le débat la question est posée à l’assistance  : qu’attendez vous pour prendre le pouvoir à Saillans ? La salle a préféré méditer en silence…Deux années après le processus a démarré. Bien entendu ce sont les luttes contre l’implantation de grandes surfaces et la réflexion sur un pays de Saillans vivant qui ont avec les outils pour des réunions collaboratives été déterminantes…Mais les débats d’idées peuvent avec des actions plus pratiques éveiller les consciences à prendre enfin la sortie du système…

Cette perspective avance concrètement par la force d de tous les mouvements d’idées et les expérimentations alternatives sur le terreau des décompositions comme des périls qui montent et menacent toutes les espèces  de disparition en ce siècle !

elle passe par  le  « processus citoyen » de la  décision populaire, bref par le pouvoir  partagé sur les territoires

une bataille des idées pour l’affirmation du droit de la société civile (des habitants ou citoyens de base, et non des Z’investisseurs ni les partis) à la réappropriation de la politique pour des solutions d’intérêt commun, comme les régies publiques énergétiques ou alimentaires dans les communes…

Des régies publiques ?

Que voilà bien un choix de société à la base ! La propriété collective et le pouvoir partagé : ils l’avaient rêvé il se font ici et là, en France, au Rojava, et ailleurs comme  prologues à une économie endogène et résiliente relocalisée, une perma-économie non destructrice comme celle du capitalisme !

C’est donc cà la fois un changement de société, des rapports sociaux de propriété (dont ceux de production) et de pouvoir, en glissements progressifs

Et c’est ainsi et en même temps que naissent les possibilités d’atténuer les « intempéries » de toutes sortes en train de s’additionner sous nos yeux « hagards » : entre l’épidémie de cancers , les 48 000 décès des pollutions aériennes chez nous, le malheur syrien d’être sur les routes du pétrole et des schismes religieux, et l’emballement du climat du fait majoritaire des puissantes multinationales le pire étant probable…et le silence des pantoufles le complice (de notre soumission involontaire à la propriété au pouvoir aux élites…)

C’est bien là la démarche de la nouvelle éducation populaire: agitatrices d’idées et colporteuses d’expériences susceptibles de réveiller l’esprit critique endormi par les médias aux mains de milliardaires, mais si peu réveillé par l’école de l’impuissance : fédérer dans ces coalitions et mouvements les subversions rouges et vertes, d’ici et de là bas, d’en haut et d’en bas,  d’actions et alternatives irrécupérables et immédiates comme de pensée globalisante à long terme, afin que les populations se protègent collégialement (démocratiquement, civilement) des effondrements systémiques

Inaudible on la vu, invisible aussi la CEN…sans doute aussi le prix à payer

-de son indépendance d’esprit

-de son militantisme   pour la prédominance politique de la société civile, dès son manifeste de 2006, dit autrement pour que la société fasse la décision, et non les loobbies ni les partis, à commencer par la gestion des affaires communales, mais aussi par le processus de désignation par la société civile de ses propres représentants selon des règles enfin démocratiques : en choisir circonscription par circonscription  avec et par le max d’habitants et dès cette année les candidats populaires aux législatives  non encartés non fondés de pouvoir des banques comme le sieur Macron (Voir le Label de  la belle démocratie, et le processus Privas pour ce faire, échos sur ce site)

-de sa radicalité (plus bas le résumé des orientations générales)

-de ses propositions de sortie au local de  la méga machine (elle paraît monstrueusement puissante alors qu’elle est en crise profonde et tendancielle de son taux de « profitabilité » )

-de son concept d’autonomie des territoires et d’économie organique endogène

sans doute aussi le manque de partage des outils comme le partage des savoirs

du coup des formations sont envisagées comme la collégialité maximum

le tout dans une ambiance non dénuée d’esprits critiques mais chaleureuse

Désormais, l’avenir de la Cen est entre les mains de ses actifs adhérents/tes :

aux présents s’ajoutaient des actifs empêchés habitant au loin, soit près de la moitié des cotisants/tes impliqués dans des actions soit un ratio actifs/cotisants plutôt de bon augure

les adhérents à jour sont réunis sur COOPCEN

COOPCEN devient donc liste d’échange de pratiques et liste de décision collégiale . Elle remplaçce l’ancien CA  en coordonnant l’ensemble de la nébuleuse CEN (assez dispersée) reprenant ainsi son pouvoir coopératif sur l’activiste coordonnateur (et co fondateur) qui souhaite non pas cesser d’écrire sur les listes ou le site mais s’en tenir à son nouveau territoire l’avant pays savoyard

C’est du moins ce qui ressort en fin d’une journée très riche en échanges sur les expériences des unes et des autres dont celle des « mouvements » sans bureau ni porte parole…et où la collégialité est maximum pour les décisions clés.

Quelques décisions au consentement

Nouvelle comptable élue dans ses fonctions, compte de résultat 2015 adopté, journées d’outillage dès le printemps et durant l’an 2017  pour la démocratie directe territoriale (avec Belle démocratie, Remue méninges…), pour des modes opératoires les plus collaboratifs  possible et réunions constructives, ..

Renvoi à une AG extraordinaire l’affinement rectificatif des statuts, AG accolée à l’une de ces journées

Elargissement des rédacteurs et pourvoyeurs du site comme des listes (dont Echanges et ses 300 inscrits), changement d’adresse (une adresse postale sur la MJC d’Aouste est en projet) mais pas d’adresse mel spécifique à Ardèche et Drôme..

Est donc conservée l’adresse « officielle » intitulée  : contact@liste.la-cen.org : cette mini liste (3/4 actuellement) devant traiter et dispatcher les messages adressés à la Cen) : on élargit sa collégialité , en clair on y recrute des secrétaires, pour transférer à COOP CEN et à ECHANGES et au SITE ce qui mérite attention…

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Le tour de table ensuite sur ce que chaque adhérent ou ami fait dans son territoire et sa cité, en solo ou en collectifs, réseaux, coalitions, mouvements, était en somme un  rapport collégial d’activité !

Et c’est là qu’on découvre la richesse des pratiques de la société civile en quête de maîtrise de son destin dans ce contexte de convergence des crises (catastrophes ?) économique et écologique et de l’effondrement de la démocratie présidentielle et représentative, partidaire et libérale (l’état étant aux mains des gens qui pantouflent entre lui et les banques ou autres affaires)

Que ce soient des mouvements de grèves, de contestations ou d’expérimentations économiques , écologiques, sociales, démocratiques ou culturelles,  émergent les esquisses pour une mutation radicale par le bas impliquant propriétés, pouvoirs, nature et culture.

Et ce, du plateau vivarais ardéchois aux confins des Cévennes, du valentinois à Montélimar, de Crest à St Etienne, des confins de la Savoie aux Cévennes, des Collectifs aux Coalitions, des Transitions aux alternatives..

Il  a permis à tous/tes de ressentir les lignes de force du projet d’une association totalement autonome d’éducation populaire de sortie du système par le local conjointement aux mouvements globaux : richesse des pratiques et affinement de l’identité de la mouvance Cen, qui ne semble soluble ni dans Attac ni dans Alternatiba ni dans les Amis de la terre, pourtant tous ses amis.

Il y a donc après le flou de l’année écoulée (report d’AG) un avenir collégial de la Cen dans ce nombre d’actifs qui la font et qui la feront

LE COMPTE RENDU DETAILLE SERA DONC REALISÉ  PAR LES PRESENTS/TES  SUR LA BASE DE LA TRAME PROPOSÉE PAR LE SECRETAIRE DES SEANCES  ET PUBLIE SUR LES LISTES

Vous êtes partants ?

C’est donc le moment pour l’ADHESION à prix libre ou un DON à la CEN année 2017

en ligne sur ce SITE via  Paypal

par chèque bancaire à l’ordre de La Cen, adressés à :
La CEN c/o Mélanie GOY
: 265, rue des Condamines (Bt B) 26190 Saint Nazaire en Royans