PETITION 20 juin 2017 —
CGT GOODYEAR AMIENS NORD
Monsieur Macron nous promet une « Loi travail » XXL dès cet été. Une « Loi travail » puissance dix qu’il veut faire passer à coup d’ordonnances. L’un de ses objectifs est de supprimer tout obstacle au licenciement dans les multinationales à partir de septembre prochain.
Nous, salariés de WHIRPOOL, de SEITA, de VIVARTE et de nombreuses autres sociétés, seront sans doute licenciés dès septembre 2017 sur le fondement de ces nouvelles dispositions.
Nous allons être les premières victimes des ordonnances Macron autorisant un licenciement à l’américaine.
C’est pourquoi nous avons rédigé et faisons circuler cette pétition afin de réunir dans tout le pays le plus grand nombre de signatures possible pour faire échec au projet du nouveau gouvernement.
Ce que M. Macron veut faire en faveur des grandes firmes internationales ultra bénéficiaires et contre tous les salariés menacés de licenciement, nous le savons depuis la première version de loi El-Kohmri. Mais cette fois il va beaucoup plus loin.
Si M. Macron devait parvenir à mener à son terme sa réforme du code du travail, il en résulterait une régression sociale sans précédent depuis le Front populaire.
En effet, pour procéder à des licenciements économiques en France, une multinationale n’aurait plus à faire référence aux chiffres de l’ensemble du groupe, mais seulement aux chiffres de sa filiale française.
Dans nos usines, dans nos magasins, toute notre activité nous vient des groupes auxquels nous appartenons et qui réalisent des milliards de profits. Lorsque ces derniers cherchent à délocaliser leur activité, comme c’est le cas chez nous, ils commencent par transférer, céder ou supprimer une partie importante de la production. Conséquence : les chiffres de la filiale française qui nous emploie sont forcément mauvais et vont servir à justifier nos licenciements.
Ce projet n’est pas tolérable. Nous les salariés menacés de licenciement et tous les signataires de cette pétition nous exigeons solennellement le retrait de toutes vos ordonnances de démolition du code du travail.