FIN DE L’AGRICULTURE PAYSANNE, FIN DES PRAIRIES ET DES PLUS BEAUX PAYSAGES, MENACES A TERME SUR LE LAC d’AIGUEBELETTE
Voici en attaché (O lac dernier et + beau pré) la dernière belle prairie que nous voudrions à quelques uns (avec vous tous/tes) sauver de ce qu’il faut bien appeler une chaîne de destruction !
-un paysage de très grande beauté, bientôt dévasté (voir photo de l’autre belle prairie plus bas avec même vue imprenable sur le lac désormais défiguré )
-une prairie naturelle phyto-épuratrice et absorbeuse de CO2, recouverte en grande partie de béton et de bitume
-un foin bio pour des ruminants, remplacé par des gazons artificiels arrosés souvent de produits phytosanitaires détruisant la faune et les eaux souterraines
-une trame verte vers le lac, rompue (voir scot plus bas)
-un espace riches en insectes et plantes endémiques du patrimoine savoyard, anéanti
….alors qu’un petit élevage de poules pondeuses bio en poulaillers mobiles n’impacterait guère ceux ci ou celle-ci et nourrirait la cantine tout en développant l’économie endogène et résiliente du pays
Cette destruction résulte d’une chaîne d’intérêts désormais contradictoires aux engagements publics
Pouvons nous les rappeler ici
1-loi dite Voynet (Aménagement et développement durable du territoire,1999)
2-la loi SRU (solidarité, renouvellement urbain) du 13 décembre 2000 instaurant le SCOT
3-loi Grenelle 2 (12/7/2010 :Trame verte et bleue, Urbanisme, Santé-environnement)
4-loi ALUR (Accès au Logement et un Urbanisme Rénové de mars 2014 dont l’ aménagement du territoire durable basée sur une participation citoyenne,en vue de protéger le foncier agricole et contenir l’étalement urbain)
5-loi du 17 août 2015 relative à « la transition énergétique pour la croissance verte »
6-La COP 21 où la France s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030 et à diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050 (dont décret 23 novembre 2015 « stratégie nationale bas-carbone (SNBC) » valant engagement pour et à la COP 21 : « Réduction de 12 % des émissions dans le secteur de l’agriculture grâce au projet agro-écologique : méthanisation, couverture des sols, MAINTIEN des PRAIRIES (!!!) , développement de l’agro-foresterie, optimisation de l’usage des intrants »
Le SCOT ( Schéma de Cohérence Territoriale) de l’Avant Pays Savoyard a été approuvé après 8 années de travail, de débats et de réflexions, de péripéties, lors du comité syndical du 30 juin 2015,(voir sur son blog destiné au « publique » (sic) « il se projette à l’horizon 2035 en devenant le premier SCOT Grenelle adopté en Savoie »
Pour mémoire, le SCOT a été instauré par la loi SRU (solidarité, renouvellement urbain) du 13 décembre 2000 : Héritier DU SDAU, il vise la mise en valeur du patrimoine naturel et du bâti, comprenant
-un rapport de présentation des choix d’aménagement,
-un projet d’aménagement et de développement durable (PADD) notamment : de préservation des ressources naturelles, de lutte contre l’étalement urbain, de préservation et de remise en bon état des CONTINUITES écologiques, de VALORISATION des PAYSAGES (!!!!) et de prévention des risques.
-un DOO document d’orientation et d’objectifs de mise en œuvre du PADD. A noter que la Loi Grenelle II a renforcé le rôle et le contenu de ce DOO
Le SCOT est OPPOSABLE, au travers d’une relation de compatibilité, aux plans locaux d’urbanisme PLU (autrefois :POS ou plan d’occupation des sols) aux cartes communales aux plans de sauvegarde et de mise en valeur ,aux programmes locaux de l’habitat, aux plans de déplacements urbains , aux opérations foncières et d’aménagement, aux autorisations d’exploitation commerciale, aux autorisations d’urbanisme commercial.
Ce PLU de Lépin et l’arrêté de non opposition affiché en mairie et sur le terrain des propriétaires est donc incompatible avec le SCOT local,voté en juin 2015.
Autre alerte !
Causée par le déficit pluviométrique constaté depuis septembre 2016 et aggravée par un épisode de canicule précoce, la France connaît actuellement une situation hydrologique préoccupante. Le Gouvernement veut apporter des solutions pour résorber durablement les situations de tension hydrique et associer pleinement les territoires à la politique de gestion de l’eau. Dans 80 départements, les préfets ont pris des arrêtés préfectoraux de restriction d’usage de l’eau
Ce 9 août 2017, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, et Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, ont présenté, en Conseil des ministres, des actions concrètes autour de deux objectifs : encourager la sobriété des usages et réguler en amont la ressource, rappelant ce chiffre : 0,7% d’eau douce liquide sur terre, omettant qu’elle est largement polluée ! Quant à la situation hydrologique elle est préoccupante en France aussi et dans 80 départements (la Savoie : est en vigilance, mais surtout en situation d’alerte concernant les eaux souterraines !!!)
A noter que :
-les élus qui votent le PLU, sont envoûtés par les croyances dominantes relatives à la croissance infinie dans un monde fini et à l’attractivité du territoire (texte à votre attention en attaché)
-les propriétaires obnubilés par l’argent aux détriment de la vie du territoire, font pression sur les élus (jusqu’à des menaces de mort ici même) pour qu’ils classent leur terrain en vue d’un jackpot en rente foncière(ici une bascule de 200 fois le prix agricole
-la marge confortable des agences immobilières dont celle d’ici : « Actions Services Immobiliers », dont la propriétaire est aussi la vice présidente de la FAPLA, la Fédération des associations de protection du lac. Peut-on défendre le lac côté face en en tuant, les plus beaux atours, coté pile ?
-le business des constructeurs de maisons laides à souhait et voraces en énergies (un seul moellon ce sont 9 kg de CO2 !!!)
-l’intérêt des acheteurs fortunés (terrain + maison) de jouir d’une vue imprenable à leur seul profit et même seulement quelques jours par an, (une privatisation de l’espace en quelque sorte alors que les autochtones construisaient sur les endroits non arables en respectant les sols nourrissiers, pour eux et leurs enfants, ce faisant pour les équilibres naturels. Ils s’assuraient ainsi une certaine autonomie alimentaire désormais bien fragilisée (combien de journées d’autonomie alimentaire pour une ville dont la ceinture verte alimentaire est détruite et qui reçoit sa nourriture via une noria de camions provenant de milliers de kms?) et combien d’autonomie énergétique par le bois communal de chauffe, remplacé aujourd’hui par le fuel et le gaz, émetteurs de GES, de lointaine provenance et bientôt épuisés)
Pour être stoppé l’arrêté municipal d’urbanisation et la mise en vente par les propriétaires via la société immobilière Actions Services Immobiliers nécessitent la mise en mouvement de la société civile pour s’y opposer, et à court et moyen terme un renouvellement de la démocratie dans le sens de l’information générale des habitants et de leur participation aux décisions qui concernent leur vie et leur avenir en contexte de graves crises climatique, économique, financière, écologique,énergétique, alimentaire, politique et sociale.