95% (non c’est moins) des femmes qui dénoncent un harcèlement sexuel

…. perdent leur emploi dans la foulée ! (source France culture, qui a été rectifiée : nos excuses c’est moins que ça mais effrayant dans le pays des civilités hommes/femmes, de la bienveillance,  et des élégantes proclamations républicaines. Faut dire que le capitalisme, son marché, sa culture, sa violence, ont envahi toute la société ou presque …Les  hiérarchies de  dominants ainsi générées se sentent alors en position d’y aller…Avec un code du travail inversant la hiérarchie des normes ce sera pire !

Comme quoi le pouvoir capitaliste toujours hiérarchique, est consubstantiellement un pouvoir machiste/patriarcal :  car celui qui détient la propriété des moyens de la production fonctionne à la transmission hiérarchique : l’actionnaire vers le  » chef  » (rien que le mot…) d’entreprises, vers ses proches collaborateurs…vers des collaborateurs puis vers les exécutants de la base…Il fait donc ruisseler son pouvoir du haut jusqu’en bas, et celui qui a le pouvoir est le plus souvent un homme, . Et cet homme qui a du pouvoir délégué est investi par la culture dominante (celle des dominants) de l’infériorité de la femme, et apprend vite que pour monter dans les échelons supérieurs il faut se montrer bon dominant et souvent bon méprisant …(depuis les bonnes notes à l’école pour grimper sur les plus hautes branches, jusqu’aux manoeuvres carriéristes dans l’en haut)
Montrer de l’amitié générale pour les femmes , être convaincue de l’égalité hommes femmes, c’est contraire à ces modes d’être et de penser  socialement appris dans  l’éducation ou dans le travail en contexte hiérarchique… ce que la sociologie nomme habitus, sorte de comportement vécu comme « naturel » à peine conscient.
Comme les femmes sont en général situées à des postes plus subalternes et moins payés que leurs homologues masculins, être non machistes c’est en quelque sorte se compromettre avec le prolétariat d’en bas. La culture dominante montre un racisme social bien ancré depuis des siècles : inutile de détailler les expressions, mêmes contenues, de ce mépris de classe,  les « riens », les « fainéants » les « qui ne vont pas chercher du travail »…sans compter les fichiers d’entreprise (cf à Valence à Leroy Merlin : Mou du genou, feignasse, etc.bien connu de ceux et surtout celles qui le subissent,et même qui les relaient …

La sociologie de la domination (Bourdieu Accardo….) a montré, pièces en main, que l’habitus du dominant y compris dans la tradition, est encore bien répandu par les dominés qui trouvent alors un.e plus dominé.e qu’eux comme bouc émissaire pour l’agresser verbalement, mais aussi la violence (une femme mourant tous les deux jours et demie sous les coups de son conjoint ou compagnon !!!! 75 000 viols déclarés par an etc…et là aussi ce n’est pas l’apanange des moins « éduqués » mais aussi/ surtout celui des classes moyennes et supérieures…

Et comme la culture dominante dans toute son historicité continue de convaincre les femmes de leur moindre importance de la famille à l’école, et de l’université à l’entreprise….le grand corbeau ou le petit corbeau dominant se croit autorisé à nier l’autre et à y aller !

Un travail de fond s’impose donc de la maternelle à l’université : « Du côté des petites filles » (Bellotti)  a été publié années 68 mais la société a continué d’être largement corrompue par le mépris, l’argent, le sexisme, le pouvoir médiatique et culturel des puissants !!! Et les enseignants ne sont pas différents des autres car leur recrutement est socialement privilégié et donc ils sont peu préparés à rompre avec sexisme, racisme, domination et mépris social…sauf que les femmes y étant majoritaires ça ne peut aggraver les choses !!!

A l’entreprise les CHRS qui jouaient un rôle de soutien des employé.e.s maltraitées seront bientôt supprimés

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Et je lis dans ce sens que Sabine Salmon présidente de « Femmes solidaires » annonce que son asso se veut désormais un « mouvement politique fort dont le but est de renverser les rapports de domination et d’exploitation » et de « mener la bataille idéologique , de revenir à l’éducation populaire »