Contribution
Une autre action collective après SOS Lac, ne serait elle pas nécessaire ?
Pour contrer
1-l’urbanisation qui avance malgré le scott : c’est le classement en zone constructible par les élus locaux de nos prairies, forêts, terrains des versants du lac parfaitement utiles à la vie du lac et de la nature, utiles aussi parfois à une agriculture propre, à la protection du climat et qui sont irrémédiablement bétonnés et bitumés avec la laideur et le mitage des versants ? Quel intérêt d’attirer ici des résidents non permanents ?
2_L’obsession touristique : pourquoi favoriser le « développement de l’attractivité du territoire, du tourisme et des activités commerciales ?.
Ce sont les activités commerciales saisonnières qui sont invitées par nos élus aux bords du lac, accroissant la pression sur sa biodiversité, aux détriments d’un autre aménagement du territoire, durable et créateur d’emplois permanents de qualité, non destructeurs..
3-L’asphyxie du lac
A terme l’on s’achemine vers l’asphyxie et la pollution du lac notre plus fondamentale alimentation et celle de nos animaux en contexte d’inquiétant réchauffement et pénurie d’eau (Savoie alerte rouge concernant les nappes) et d’eau propre (glyphosate dans 85% de nos cours d’eau !!!)
4.La contribution (involontaire) au désastre climatique. Ces belles prairies sont déjà nombreuses à avoir été détruites par les lotissements comme à Lépin côté chef lieu avec la laideur en prime ! Et une autre ici tout aussi absorbeuse de CO2 et idéalement ensoleillée en terrasse avec la plus belle vue est partiellement occupée et récemment mise à l’encan avec une société immobilière du coin de surcroît !
5-La course à l’argent qui ne se mangera pas dans quelques années !
Quel contexte global impacte notre local ?
Celui d’un emballements financier et climatique, d’un empoisonnement universel, mais aussi des émotions planétaires suscitées par les rapports du GIEC, par les COP pour le climat et les échecs des gouvernements (échecs ? impuissances ? ou complicités avec le système des multinationales, banques, libres échanges et troïka européenne) par les dernières informations récentes répandues (enfin) sur les grands médias partout de la disparition de 80% des oiseaux et insectes en 30 ans, d’alarme mondiale de 15 000 scientifiques de haut niveau sur le point de non retour en vue avant la cataclysmique global, c’est à dire la disparition probable de la vie sur la planète au cours de ce siècle, Et si on prenait en main l’avenir du pays ? de la planète ? du national ? du local ?
Etant pour un mouvement d’ensemble (impliquant toutes les forces sociales les citoyens les habitants, les associations, les syndicats, et même les mouvements politiques, sans prédominances) contre les effondrements globaux nous sommes aussi pour multiplier les tranchées et territoires où des processus d’alternative au système aient conquis des espaces et des consciences nombreuses
Associations ou mouvements ou coalition climat, il est utile d’aller bloquer des excavatrices géantes de centrales à tourbe en Allemagne, de faire campagne contre la Société générale qui finance les énergies fossiles, de bloquer un sommet du pétrole à Pau, de manifester contre les lois qui privatisent nos services publics, dont la santé, autant de paravents contre la misère sociale mais aussi contre les impacts des bouleversements climatiques et de l’empoisonnement chimique général (dont glyphosate)..
Avec un état sans ses anciennes propriétés toutes vendues ou presque, sa dette colossale, les fraudes et évasions fiscales des plus riches (200 milliards par an et non pas 60 seulement) son encadrement étroit par les directives de la commission européenne, l’accroissement des dépenses obligées (sécurité, vieillissement de la population, santé, calamités climatiques, incendies, faillite du nucléaire, etc) on voit bien qu’il faut à la fois recouvrer de la souveraineté sur les puissants, les firmes, les traités, l’Europe, le libre échange…par la réorientation politique de l’état ,un changement à sa tête et par les mouvements de la société civile, faisant pression sur lui,
Mais pourquoi faire si l’argent récupéré part dans un partenariat public privé à 30 milliards pour un TGV aussi inutile que ruineux , ou pour des éoliennes géantes n’apportant au territoire que de la menue monnaie.
C’est la loi du marché , qu’encourage le classement des terrains en constructible, qui ravage les territoires et la planète, avec le tout commercial ou la résidence secondaire avec rien ou presque pour les gens de pays qui s’en vont gagner leur vie ailleurs…
Or, ce sont leurs résistances locales qui sauvent la mise
Ainsi le projet de mine d’or géante du trust canadien Gabriel qui allait dévaster Rosa Montana en Roumanie et que les « simples » habitants du coin ont fait capoter malgré les milliards d’euros en jeu, comme SOS lac a contraint le Conseil général à se voir notifier l’obligation de démonter les installations fixes et illégales dans ce lac initialement promu par ses élus comme une grande base d’évènements nationaux et mondiaux avec tout l’aspect commercial les accompagnant et le mettant à mal !
L’engagement dans le pays apporte au mouvement général en sauvant les biens communs locaux, en faisant des propositions de créativité et de bon sens que même un état de bonne facture sociale et écologique ne peut faire, face aux difficultés qui s’accroissent pour de plus en plus de gens…et face aux très probables conséquences catastrophiques du mode de production et d’échange, croissanciste, productiviste, concurrentiel, que l’on nomme néolibéralisme ou plus clairement capitalisme.
Pourquoi ne pas s’inspirer des expériences d’ailleurs comme appuis. La démocratie n’est pas un préalabl. On a vu a envoyé spécial « Mon maire ce héros » et le cas de trois villages moribonds rebondir, et créer de l’activité notamment en devenant territoire à producteurs bio à circuits directs notamment avec les cantines, ou à énergie positive avec des revenus de la vente d’énergie publique ou en SCIC ou en groupements citoyenaccueilc’est pour contribuer au mouvement local sans quoi les pires décisions d’élus ou d’investisseurs qui détruisent des biens communs durables soient empêchés (comme l’ordre de démonter les installations fixes d’aviron sur l’est du Lac suite aux recours de SOS Lac d’Aiguebelette, et à l’implication des habitants, financière et militante) Une des menaces que le Conseil général et son relai local la CCLA
ne peut sur l’ implication des habitants, de toute la société civile, pour « prendre en main » son avenir , son bassin de vie son économie sa culture locales ?
Prenons en main un territoire « résilient » avec et non contre les équilibres naturels
Une économie du territoire compatible avec la réduction drastique du C02 et le développement de la biodiversité et d’une vie conviviale entre les habitants est une possible contribution à la bifurcation générale qui s’impose
Des décisions de long terme en vue d’aller vers l’autonomie énergétique et alimentaire territoriale et la perma économie peuvent ramener de la ressource publique pour les projets collectifs des habitants
Ce sera une autre économie « résiliente » et « endogène sans croissance quantitative mais à forte valeur ajoutée et réparatrice de la nature. Ca existe c’est donc possible
Exemples:
L’on a aperçu sur Envoyé spécial ces trois villages condamnés à dépérir et qui ont au contraire rebondi dans la prospérité sans polluer…D’accord le titre « Mon maire ce héros » était un peu jupitérien, alors qu’il y a 15 jours nous avons été une vingtaine à être dynamisés par l’expérience de Saillans ou en gros près de 300 habitants sur 1275 décident de leur PLU !!!
Celà dit parfois une petit noyau peut faire bouger beaucoup de choses…Mais sur la durée ?
Sur les prairies naturelles tant convoitées pour faire de l’argent et de la vue sur lac pour quelques fortunés, des élevages de poulettes ou lapins en cabanes mobiles, du maraîchage et des fruits rouges sont possibles et de plus nécessaires puisque les oeufs bio viennent d’un élevage industriel d’Eurre à 250 km !
Une autre économie profitant aux gens du pays est possible sans construire en dehors des centres villages, et plutôt en bois, et sans polluer, sans détruire les équilibres naturels, sans mettre à mal la réserve d’eau buvable de notre lac, richesse première et sacrée, tout en permettant à des jeunes d’ici de vivre décemment d’une activité de production bio locale n’impactant pas les eaux ..ni les sols ni les forêts
Toutes une tradition artisanale et de filières bois existe (cf la cité du meuble qui était dans le respect de la ressource locale) et peut renaître si elle était encouragée (combien de millions d’euros d’argent public local inutile et qui aurait pu aller à cette autre relance) Ici,en gérance soutenable, les arbres peuvent générer des constructions bois, des copeaux et granulés… ma non troppo !
Tabler sur l’auto production énergétique et alimentaire ?
Pourquoi ne pas commencer à s’équiper par du financement public et participatif, en agissant aussi pour des politiques publiques respectant l’accord de Paris sur le climat, à la hausse, de métaniseurs municipaux qui peuvent produire à partir de fumier et autres déchets de l’énergie propre non tueuse du climat (chaleur, électricité, biogaz pour véhicules et cuisine, engrais) comme le montrent ce dernier livre « ces maires qui changent tout », des films documentaires récents (notamment projetés en novembre au Pont) et en même temps produire de l’argent public qui manque cruellement à nos communes privées des dotations de l’état…et donc permettre aux collectivités de créer un cercle vertueux d’investissements publics avec des revenus publics ? (nombreux exemples déjà en France et Europe)
Pourquoi ne pas classer en ZAP (zône agricole protégée) tous les terrains de toutes les communes ?
Et faire classer tout le pays en Zone naturelle protégée ?
Pourquoi chaque commune n’affecterait-elle pas des terrains déclassés (redevenus non constructibles à des jardins collectifs et pédagogiques
Pourquoi les Collectivités ne préempteraient pas ceux ci pour y installer des paysans maraîchers éleveurs sous l’engagement de fournir la cantine en bio 100% (modèle Mouans Sartoux)
Pourquoi ne pas construire (et si possible en bois) que dans les périmètres déjà urbanisés ?
Stoppons tout de suite les permis de tuer l’avenir !
Pourquoi ne pas fermer la route est (sauf habitants Aiguebelette, avec un pass)?
Battons nous pour obtenir l’autoroute gratuite de St Genix à Chambéry, afin de tarir l’immense pollution du flot de 6000 voitures jour, avec ses gaz et particules toxiques ruisselant jusqu’au lac ?
stoppons les coupes rases de bois ..qui impacte alors la qualité des eaux lesquelles dévalent la pente et emmènent l’humus
Interdisons ici au plus vite le Round’Up et autres intrants chimiques
Faisons un peu d’éducation populaire sur les plages visant à prohiber les crèmes solaires (dont les particules chimiques comme les nanoparticules (le E71) peu à peu empoisonnent l’eau)
Bien d’autres solutions peuvent jaillir de notre intelligence collective en commissions et associations, syndicats et débats publics
Bref dans notre intérêt et celui de nos enfants pourquoi ne pas faire de ce lac notre bien commun ?
Qu’il devienne propriété publique (rachat par la CCLA) mais en étant gérée par les habitants permanents selon une démocratie de participation à la co décision au lieu des délégations sans contrôle
Alors pourquoi ne pas aussi préparer la démocratie de participation à la décision pour ne plus avoir affaire à la seule représentation où les hommes de pouvoir favoriser l’investissement privé et continuer l’ancien monde au nom de l’attractivité
Un développement infini dans un monde fini débouche sur les signaux tous concordants et inquiétant d’un effondrement en marche sous nos yeux.
Voyons nous pour en parler ce samedi 18 novembre prochain salle de la mairie à l’AVIE de la BRIDOIRE à 14H30…
Rassemblons nous pour construire ensemble un pays du Lac qui nous ressemble
Où toutes les propositions soient écoutées et tricotées ensemble
Où nous sachions élaborer peu à peu et nous faire entendre
Créons autant de commissions horizontales que de besoins sans prééminence de qui que ce soit !
Coordonnons nous en un collectif aussi efficient que SOS
celui qui vous écrit là n’a pas d’ambitions perso et juste envie de se retirer dès qu’un mouvement sera en marche
à noter que les assos dans la Fapla sont toutes bienvenues (on a recollé les morceaux avec son président ex)
Andre.Duny@gmail.com
La Bridoire ce samedi 18 nov à 14h30
à l’AVIE (salle de la Mairie) Maison de la vie associative
Rendez vous pour travailler ensemble aux prochaines initiatives communes au service du pays ?
Ô LAC AUX EAUX TURQUOISES
Sur l’océan des retours sur investissement
Argent, élus, religion du développement
Poussent à une croissance infinie
Dans un monde pourtant fini
Ne pouvons nous sur l’océan des âges
Suspendre ce qui te ravage
commerces sur berges, PLU,
bagnoles qui polluent ?
de tes bords à tes bords répétés,
après le Plu, l’investissement immobilier
mite les verts joyaux de ton bassin versant,
dépose des maisons de béton sur tes prairies
et au final empoisonne lentement
tes eaux turquoises si jolies
O lac, que l’astre au front d’argent
qui blanchit tes flots de ses molles clartés,
voit ses habitants, tels SOS lac, se lever par milliers
ramener le constructible au coeur des patelins,
et défendre ton eau leur bien commun !
André D