Pour réfléchir pendant (la dite) « pause estivale »

Les mouvements sociaux écolo politique démocratiques ne sont que fatigués mais non épuisés.
Ils vont retrouver leur poids de forme à la rentrée sous d’autres formes …
Les situations (économiques, écologique, politiques, institutionnelles, sociales, culturelles et même géopolitiques mondiales qui les ont motivés sont inchangées ou s’aggravent mis à part quelques primes…

« Ce que demandent les gilets jaunes n’est pourtant pas si difficile à comprendre pour un esprit libre : ils luttent contre toutes les formes d’inégalité, d’injustice et de dépossession, pour l’égalité sociale et politique et la souveraineté populaire dans tous les domaines et sans œillères ; ils veulent la sauvegarde d’un cadre politique, social et culturel clair et discutable, aujourd’hui incarné par la nation, sans lequel aucune démocratie, a fortiori directe, n’est seulement imaginable. Le projet de démocratie directe est celui d’une remise à plat idéologique

(Lieux communs)

Il existe localement  de vrais moyens d’assurer par des politiques publiques nouvelles et à démocratie directe une éco-économie locale qui affaiblirait la zone de domination absolue des multinationales, assurerait une descente des émissions carbone, des emplois à la pelle, et une certaine résilience (vie vivable à tous/tes) :  les dépenses des collectivités représentent 214 milliards d’€ (dont investissements :  45 milliards) alors que l’état dépense lui 386 milliards au total.

Plutôt acheter avec l’argent public (sans emprunt aux banques) de petites unités de méthanisation ou de distillation d’alcool de bois (1 tonne de bois déchet = 800 litres de carburant vert)  ou de petites éoliennes ou des mini turbines (Bridoire, Voiron…) ou forer pour le géothermique…etc tout moyen de production en régies publiques ou SCIC (avec TPE) dont importer, développer une agro écolo perma agriculture grâce au foncier arable racheté par la commune, l’installation d’agricultures vivrières, paysannes, maraîchères et autres mais aussi de régies publiques alimentaires …ces moyens de production et de vente directe (dont aux cantines ) contrôlables par les citoyens et habitants, co-gérant leur collectivité, leurs services publics , leurs bois lacs communaux et pas que la voirie, la salle des fêtes ou les canalisations… Si on en débattait ?

André Duny Joël Feydel « Tout le pouvoir aux communes »

« Le capitalisme  » implique forcément une tendance au développement sans fin. Cette tendance est au cœur du capitalisme puisqu’elle découle de son objectif fondamental — la production de (sur)valeur abstraite. Logiquement, y substituer la production de valeurs d’usage doit donc y mettre fin….

« La même critique doit être adressée dans mon pays au PTB [Parti du travail de Belgique], qui a réussi une percée remarquable mais se contente, face au basculement climatique, de promettre des transports gratuits et une « révolution de l’hydrogène3 ». Une chose est de mettre en avant des revendications partielles, correspondant au niveau de conscience, dans le but d’amorcer un processus de radicalisation par la lutte, et de commencer ainsi à jeter un pont sur le gouffre ; autre chose est de faire croire que la concrétisation de ces revendications partielles par un gouvernement quelconque suffirait à empêcher que la catastrophe se transforme en cataclysme. Car ce n’est pas vrai. Pour avoir une chance sur deux de rester sous 1,5° C de réchauffement sans recourir à des technologies d’apprentis-sorciers, il faut que les émissions mondiales nettes de CO2 diminuent de 58 % d’ici 2030, de 100 % d’ici 2050, et soient négatives au-delà de cette date. Il est rigoureusement impossible d’atteindre ces objectifs, et même de s’en approcher, sans rupture anticapitaliste révolutionnaire. On retrouve ici la question clé de la croissance.  »

Daniel TANURO