Pour la reconnaissance immédiate du droit des paysan-ne-s de ressemer et d’échanger librement leurs semences, les protéger de la biopiraterie et des contaminations par des gènes brevetés.

APPEL A CONTINUER LE COMBAT CONTRE UNE LOI SCELERATE

Pour la reconnaissance immédiate du droit des paysan-ne-s de ressemer et d’échanger librement leurs semences, les protéger de la biopiraterie et des contaminations par des gènes brevetés.
Non à la mainmise des multinationales semencières !
Non au COV de 1991, à toute forme de brevets sur les plantes, les parties de plantes, leurs gènes ou les procédés d’obtention.

Depuis 1991, l’UPOV veut interdire aux paysan-ne-s d’utiliser une partie de leur propre récolte comme semences, ou les contraindre à payer pour cela des royalties aux industriels détenteurs de Certificat d’Obtention Végétale (COV). Toutes les semences vendues par l’industrie ont pourtant été produites à partir des semences prélevées gratuitement dans les champs des paysan-ne-s qui ont sélectionné et conservé pendant des millénaires la totalité des plantes alimentaires qui nous nourrissent aujourd’hui. La Convention sur la Diversité Biologique a pourtant instauré en 1992 à Rio le principe d’un partage équitable des avantages qui devrait contraindre les industriels à rémunérer les paysan-ne-s auxquels ils ont pris les graines qui leur ont servi de ressources. Aujourd’hui, l’UPOV veut faire appliquer par tous les moyens son partage à l’envers où c’est le/la paysan-ne- biopiraté-e qui doit rémunérer le biopirate !

Le droit des paysan-ne-s de ressemer et d’échanger leurs semences de ferme est pourtant indispensable à l’adaptation des cultures aux changements climatiques et à l’adaptation locale qui permet seule de diminuer l’usage des engrais et des pesticides chimiques. Il est le garant de la sécurité du stock semencier et donc de la sécurité alimentaire.

La multiplication des brevets sur les gènes naturels, mutés ou manipulés des semences commerciales déjà protégées par ces COV renforce encore la confiscation de toutes les semences de la planète par une poignée de multinationales semencières qui s’emparent ainsi du droit des peuples à l’alimentation. C’est la souveraineté alimentaire qui est directement menacée par ce concubinage malsain entre l’UPOV et les Offices des brevets.

Venez participer nombreuses et nombreux :
Mystica paysanne, seynettes théâtrales, actions pacifiques et militant-e-s prévues sur place !

Ceci est un communiqué de
Uniterre et ViaCampesina