Terrorisme, éducation, société, crise de l’Europe Article d’Indépendance des Chercheurs :

(Note préliminaire NDLR : Toujours solide et intéressant les “Articles d’Indépendance des Chercheurs”Cependant sur ce coup il y a à débattre si l’on doit continuer les études dans un système inchangé….)

 

 

A noter cette incroyable circonstance : en rien de moins que 57 ans, depuis l’ordonnance de janvier 1959 (de Gaulle), il n’y a pas eu une seule augmentation de la durée obligatoire des études malgré l’évolution évidente de la société.
Articles d’Indépendance des Chercheurs :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2016/08/05/terrorisme-education-societe-crise-de-l-europe-ii-51737.html

Terrorisme, éducation, société, crise de l’Europe (II)

Le 5 août 2016, Europe 1 rapporte « Attentats de Paris et de Bruxelles : au moins cinq des terroristes touchaient des aides sociales », se référant à l’article du Wall Street Journal « Terrorist Suspects in Europe Got Welfare Benefits While Plotting Attacks ». Les allocations chômage sont mises directement en cause, notamment dans le cas de Salah Abdeslam dont il est souligné qu’il n’y avait pas droit en réalité, étant en même temps gestionnaire d’un bar. Mais si tel est le sort des allocations chômage dans certains cas, pourquoi ne pas mettre en place la politique proposée par notre collègue Luis Gonzalez-Mestres dans son livre L’Enigme Bogdanov (Editions Télémaque) ? A savoir, supprimer entièrement le chômage actuel en prolongeant la durée obligatoire des études jusqu’au niveau universitaire et en renvoyant chaque travailleur sans emploi vers des études appropriées. Non seulement l’éducation de l’ensemble de la population serait ainsi considérablement améliorée, mais il en serait de même sur le plan social et des potentialités technologiques et économiques du pays. Sur les deux terrains (éducation, société), le terrorisme subirait une lourde défaite et se trouverait dans l’impossibilité de propager son idéologie. En même temps, comme déjà évoqué dans notre précédent article « Terrorisme, éducation, société, crise de l’Europe (I) », les circonstances de l’assassinat du prêtre catholique Jacques Hamel soulèvent de nombreuses interrogations. A commencer par le fait qu’un suspect portant un bracelet électronique ait pu encore commettre un attentat. Que penser, notamment, du fonctionnement des dispositifs de sécurité ? La stratégie de l’Union Européenne visant à affaiblir les Etats membres et à marchandiser l’ensemble de leurs moyens serait-elle étrangère à ces carences de la sécurité ? De même, peut-on sérieusement prétendre que la stratégie de marchandisation de l’éducation adoptée par le Conseil Européen de Lisbonne (mars 2000) et celle de casse sociale générale, droits des travailleurs et des retraités compris, planifiée par le Conseil Européen de Barcelone (mars 2002) ont été sans influence sur la montée d’un terrorisme résultant des déficits croissants en matière sociale et d’éducation ? La crise de la politique européenne paraît évidente, au vu des attentats terroristes et du vote sur le Brexit. Quant à l’Eglise catholique, réagira-t-elle à l’assassinat du prêtre Jacques Hamel en réclamant un effort particulier de l’Etat en matière sociale et d’éducation ?

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