HÔPITAL mon AMOUR et ce qui tourne autour

Il se trouve que je suis devant la souffrance des soignants de l’hôpital Saint Louis à Paris dans le documentaire de Jérome Lemaire “Dans le ventre de  l’hopital”,  affaire de libéralisation, encore consultable sur ARTE+7

Désenchantement total, souffrance des personnels du public en proie à la pression de l’état imposant une gestion financière de rentabilisation du temps et des gestes, ce rouleau compresseur de la dépense générant stress et perte de sens.

Il y a beaucoup de fric à se faire du côté du marché de la santé (que la sécu a asséché) et qui veut sa peau. Nous ne la défendons pas à hauteur des ambitions de ses fondateurs !!!

Et du coup, j’ai eu envie d’évoquer en bref et brut de décoffrage quelques expériences récentes

Mars 2017.

Hôpital HENRIOT

Chirurgien et personnel extra mais sortie intempestive à 9h le lendemain matin de mon opération abdominale de la veille à 11h, …sans droit au transport sanitaire alors que je tiens mal sur mes jambes. Et moi qui rêvais de lire la demi douzaine de bouquins amenés là c’est un des plus vifs plaisirs de l’hôpital public où le dîner et tout le reste arrive tout prêt et tout gratuitement (sauf le forfait hospitalier augmenté par le gouvernement Macron)

A VOIRON,  urgences, novembre 2015 :

Suite à un accident, je me retrouve avec le “costume” (très léger) des opérés dans une salle à peine tempérée, de 11hà 17h : O sandwich, o verre d’eau, o visite sauf au moment de la radiographie du thorax . Après passage dans un appareil que j’avais connu dans les années 60 (bonjour les radiations), l’opérateur me dit “je suis dans l’incapacité de vous dire si le sternum est cassé. Demain on se réunit et j’appelle” (Jamais appelé).

Gendarmerie, service public ?

Sur le lieu de l’accident dans les lacets de Renage.  Avant de partir, et après voir fait la circulation, les gendarmes ne donnent pas le rapport d’accident : normal pas de blessés graves, même si les bagnoles sont out. Mais on n’a pas le nom de leur brigade pour les assurances…Ils refusent de prendre en photo la route où miroitent des coulées de gasoil. Fort désagréables avec tout le monde.

Les pompiers de T

Ils ont oublié de déposer mes effets en même temps que ma personne à l’hôpital. On n’a pas non plus leur signalement. Après avoir fait le tour des casernes de Voiron St Marcellin Tullins, nous finissons par joindre la bonne caserne. Ils m’enjoignent de récupérer la parka le soir même, sinon “on a pour habitude de tout benner” !!!! Arrivée devant une caserne vide . Attente de plus d’une demi heure. Téléphonons au centre départemental. Joints, les pompiers  rappliquent. Ils étaient tous partis prendre un verre et faire le plein.

A P…

La secrétaire (nouvelle de quelques semaines) ne sait pas m’indiquer comment me rendre à l’hôpital. Le DRH à l’arrivée me sermonne direct. “On a été désagréable Mossieur avec le personnel”. Plutôt sympa qu’un DRH défende ses salariés ! Sauf, qu’après explications, il s’avère que rien de désagréable, sauf pour le patient en route pour les urgences…pour qui il est sans doute dommageable de ne pas savoir si c’est à gauche ou à droite avant ou après le croisement…!!??

Le meilleur à Aix

Rendez vous est pris avec le médecin spécialiste d’endocrinologue qui vient de Chambéry donner ses consultations à l’hôpital
A mon arrivée à l’heure dite (18H), la standardiste à l’accueil ne sait pas où se trouve le cabinet du médecin ? Je cours dans les étages :  ni l’infirmière en chef, ni le médecin de garde, ni personne ne sait….Après une bonne demi heure de vaines recherches, je quitte l’hôpital…La doctoresse O m’apprend le lendemain qu’elle m’a attendu une demi heure  au troisième dans son bureau. Appelant l’administration, je n’ai droit à aucun égard comme si je devais savoir où était le bureau…Aucune excuse de la direction qui a d’autres chats à fouetter. Je vais lui demander le remboursement du trajet !

Mais le pire

Clinique à V mon amie C était dans le coma quand sa fille inopinément arrivée a donné l’alerte Un probable décès évité de peu…

Hopital de C
Un   ami GB me raconte la même chose une embolie et personne sauf son amie arrivée juste à point pour alerter, c’était in extrémis . Idem.

En ce moment sur ARTE, à St Louis, ils parlent de “l’humain dans un système de rentabilisation”

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