CITATIONS sur le POUVOIR

« Il ne faut jamais donner le pouvoir à ceux qui le veulent. » Platon

« Le trait le plus visible dans l’homme juste est de ne point vouloir du tout gouverner les autres, et de se gouverner seulement lui-même. Cela décide tout. Les pires gouverneront.» Alain

« Dominer veut dire violenter, violenter veut dire faire ce que ne veut pas celui sur lequel est commise la violence et certes ce que ne voudrait pas supporter celui qui la commet ; par conséquent, être au pouvoir veut dire faire à autrui ce que nous ne voudrions pas qu’on nous fit, c’est-à-dire faire du mal. » Léon Tolstoï

« Les socialistes, les communistes, les anarchistes avec leurs bombes, leurs émeutes, leurs révolutions, sont loin d’être aussi dangereux pour les gouvernements que les hommes isolés, qui proclament de tous côtés leurs refus à la participation à l’organisation sociale. » Léon Tolstoï

« Le temps viendra — il vient — où tout le monde comprendra clairement que les autorités sont absolument inutiles et ne font que gêner, où les hommes qu’ils gênent leur diront avec douceur et calme : « Ne nous gênez pas, je vous prie. » » Léon Tolstoï

« Le monde humain, avec ses différents états et religions, doit être changé de fond en comble. Tous les pouvoirs humains doivent disparaître.» Léon Tolstoï

« Ce ne sont pas les meilleurs, mais les pires qui ont toujours été au pouvoir et qui y sont encore. » Léon Tolstoï

« Tout pouvoir va jusqu’à ce qu’il trouve une limite. » Montesquieu.

« Le chef est méchant par nature. Le pouvoir rend méchant par une réelle impuissance, aussitôt sentie. » Alain

« Les chefs ayant sacrifié à l’ambition, leur amour de la liberté, ils n’auront pas le souci de la liberté des autres.» Alain

« Il faut apprendre à reconnaître l’ambition déguisée en dévouement. Cela est très fréquent. » Alain

« Le bon sens est partout, excepté au sommet.» Alain

« Il faut tenir ferme cette idée que les pouvoirs sont nos serviteurs, et non point nos maîtres. » Alain

« Il faut savoir, il faut dire, que tous les pouvoirs sans exception iront toujours à fermer toutes les portes.» Alain

« La puissance populaire se trouve dans le blâme (seulement). Et il ne faut point rire et dire que ce n’est pas grand-chose ; car n’importe quel tyran veut être adoré ; et plus il a de passions, plus c’est vrai, et mieux nous le tenons, si nous savons ne pas adorer la puissance. Auguste Comte entendait la République comme une dictature des riches, tempérées par le droit de blâmer.» Alain

« Le pouvoir n’aime jamais la critique.» Alain

« Tout pouvoir est méchant dès qu’on le laisse faire ; tout pouvoir est sage dès qu’il se sent jugé. Si l’opinion savait ce qu’elle peut, nous aurions des rois d’Yvetot. Tous les maux viennent peut-être de ce que le citoyen, comparant l’épaisse et lourde force publique à l’impalpable jugement de l’opinion, dit et croit qu’on ne peut rien que par des mouvements catastrophiques. D’après cela, l’homme moyen craint autant les remèdes que les maux, et se défend à lui-même de parler et de penser. Ce pessimisme finit par avoir raison, car il engendre les maux qu’il craint.» Alain

« L’abus de pouvoir est naturel, et donc continuel, et suppose une habile résistance pour s’en protéger.» Alain

« C’est le refus d’abandonner que le pouvoir pourri craint par dessus tout,
car il sait que c’est la graine plantée sous la neige. » John Pilger

« Le citoyen doit rester inflexible, inflexible d’esprit, armé de défiance, et toujours se tenant dans le doute quant aux projets et aux raisons du chef. » Alain

« Il faut exercer un contrôle clairvoyant, résolu, sans cœur, sur les actions et encore plus sur les discours du chef. » Alain

« N’acclamez point. N’acclamez pas car l’acclamation vous revient dessus et vous prend au cœur. L’acclamation a fait tous les maux de tous les peuples. Lorsqu’il acclame, le citoyen se trouve porté au-delà de son propre jugement, le pouvoir acclamé se croit aimé et infaillible, tout liberté est perdue. Les pouvoirs seront modérés, prudents, circonspects, préservés à jamais de l’infatuation, raisonnables enfin, et ménagers de vos biens et de vos vies, si seulement vous vous privez de battre des mains.
Tout ministre assuré d’une approbation aveugle abusera naturellement de son pouvoir. » Alain

« Ce qui importe le plus, ce n’est pas l’origine des pouvoirs, c’est le contrôle continu et efficace que les gouvernés exercent sur les gouvernants. Cela passe par suspendre tout chef ou tout spécialiste à la minute où ils ne conduiraient pas les affaires selon l’intérêt du plus grand nombre.
C’est le contrôle qui fait la pensée juste et équilibrée ; tout pouvoir sans contrôle rend fou.
Il suffit d’être sans pouvoir pour contrôler les pouvoirs.» Alain

« Tout pouvoir est absolu. Tout pouvoir est militaire.» Alain

« Il ne faut point croire par abus d’obéissance. Dès que le citoyen est crédule, tous les droits sont comme abolis. Il est très pénible de ne pas croire ce que dit un homme éloquent et qui occupe la plus haute place. Mais il faut savoir qu’un tel homme plaide pour lui-même, qu’il est juge et partie, qu’il est entouré de flatteurs, et qu’enfin il exerce le pouvoir, chose enivrante, aveuglante. » Alain

« Le respect, l’amitié, les égards ne doivent pas intervenir dans les rapports avec les chefs car la justice, la liberté et donc la sécurité seront perdues.» Alain

« Un homme qui s’élève ne gagne jamais les vertus qui l’empêcheront de commettre des abus de pouvoir. Dans la plupart des cas, celui qui s’élève perd justement ces vertus, s’il les a.
… La tentation d’être un chef juste et humain est naturelle dans un homme instruit ; mais il faut savoir que le pouvoir change profondément celui qui l’exerce. » Alain

« Si l’on veut être libre, il faut le vouloir.» Alain

« Il faut être l’ennemi de toute espèce de Majesté. Grande ou petite. Il faut la flairer de loin et se mettre en révolte.» Alain

« L’artiste n’obéit pas. On ne peut point gouverner l’artiste, ni le saint, ni le sage.» Alain

« Il faut plaindre les chefs tyranniques car ils ne reçoivent que des éloges forcés ; ils n’ont pour amis que des âmes basses.» Alain

« La Démocratie requiert un effort perpétuel des gouvernés contre les abus de pouvoir. La Démocratie se montre par des réactions continuelles de l’opinion publique agissant directement sur les élus. » Alain

« Il faut interdire les partis politiques afin d’empêcher que les riches ajoutent le pouvoir politique au pouvoir économique qu’ils ont déjà. » Alain

« Nous sommes tous gouvernés, et mieux que passablement, selon le principe de l’aristocratie, qui est que le meilleur doit commander.
En tout cela, (…), je ne vois point de démocratie. (…) L’effort démocratique est jeune ; il se laisse aisément détourner. On lui fait croire qu’il s’agit d’élire des chefs.(…)
Ainsi par les remplacements presque continuels, et par le retour inévitable des mêmes équipes, on a l’impression, et non tout à fait fausse, d’adversaire en apparence, mais qui sont parfaitement d’accord pour tromper le parlement et l’opinion. Ce mécanisme n’est pas celui d’un gouvernement démocratique. (…) La vraie démocratie est en train de se montrer (…) Et comment se montre-t-elle ? Non pas par des partis une fois comptés, ni par des élus une fois élus, mais par des réactions continuelles de l’opinion publique agissant directement sur les élus. » Alain

« Il s’agit pour moi d’empêcher que les riches ajoutent le pouvoir politique au pouvoir économique qu’ils ont déjà. Or, avec les Partis et la Haute Politique, je suis assuré que les riches gouverneront.» Alain

« Et savez-vous par quoi l’électeur peut être trompé ? Par l’audace, par l’habileté, par des succès oratoires, par une carrière politique étourdissante. La puissance fait impression, et c’est alors qu’on passe sur bien des choses. » Alain

« Laisser ce qui divise, choisir ce qui rassemble, ce n’est point penser. Ou plutôt c’est penser à s’unir et à rester unis ; c’est ne rien penser d’autre. (…) Tous ces êtres collectifs perdent l’esprit pour chercher l’union.» Alain

« Est démocratique, une société qui se reconnaît divisée, c’est-à-dire traversée par des contradictions d’intérêt et qui se fixe comme modalité, d’associer à parts égales, chaque citoyen dans l’expression de ces contradictions, l’analyse de ces contradictions et la mise en délibération de ces contradictions, en vue d’arriver à un arbitrage » Paul Ricoeur.

« Jusqu’à la modernité, on voit que l’on retrouve ainsi ce trait : l’expérience politique, au sens large de ce mot, c’est à dire la discussion sur les choses de la cité et pas simplement la compétition pour le pouvoir, joue rarement sur une seule procédure. Très souvent tirage au sort et élection sont combinées et finalement la polarisation moderne, sur un seul mode, l’élection, représente, de ce point de vue, plutôt une exception historique.» Y. Sintomer

« Allons-nous oublier que l’on tire meilleur parti de l’ignorance associée à une sage pondération, que de l’habileté jointe à un caractère capricieux, et qu’en général les cités sont mieux gouvernées par les gens ordinaires que par ceux d’esprit plus subtil ? Ces derniers veulent toujours paraître plus intelligents que les lois. Les gens ordinaires, au contraire, ne veulent avoir plus de discernement que les lois. Moins habiles à critiquer l’argumentation d’un orateur éloquent, ils se laissent guider, quand ils jugent des affaires, par le sens commun et non par l’esprit de compétition. C’est ainsi que leur politique a généralement des effets heureux. » Cléon

réunies par S ROCHEX (merci)