France : Stop au harcèlement de rue, liberté, égalité, autonomie pour toutes et tous !
Affiche de lutte contre le harcèlement de rue
« Il a fallu que l’on partage nos histoires pour que je réalise à quel point cette société est morbide, pour que dès l’adolescence, des hommes se permettent de toucher en douce des inconnues dans les transports et que les victimes de ces attouchements aient trop peur de passer pour des hystériques si elles réagissent ! ». Comme cette anonyme, elles sont des milliers à témoigner sur « Paye Ta Shnek » et « Stop Harcèlement De Rue » de comportements masculins intolérables dans les espaces publics. Messages intimidants, insistants, irrespectueux, humiliants, insultants en raison de leur sexe, de leur genre ou de leur orientation sexuelle… allant jusqu’aux attouchements, agressions sexuelles et viols.
La répétition et la violence de ces actes génèrent un environnement hostile et portent une atteinte inacceptable à la dignité et à la liberté des femmes : nombre d’entre elles apprennent à baisser la tête, à ne pas répondre, à changer de trottoir ou à s’habiller différemment. Elles sont ainsi privées de leur liberté et de leur autonomie. Parce que « la lutte contre le harcèlement de rue soulève la question de l’accession à l’autonomie, dans tous les domaines de la vie, et l’éducation à la mixité réelle », l’association Stop Harcèlement de Rue multiplie les actions depuis 2014 : création d’une semaine d’action internationale en avril, actions de rue décentralisées pour la journée internationale des droits des femmes, interpellations et rencontres avec des politiques, campagne de prévention et d’information dans les transports publics, interventions en milieu scolaire, création de « zones sans relou » qu’il s’agisse de bars, de festivals, de lieux de vie qui soient exempts de harcèlement de rue et sans sexisme.
Pour développer sa démarche d’éducation populaire contre le harcèlement de rue, l’association peut compter sur 16 antennes locales. Aujourd’hui, une de ses préoccupations réside dans l’instrumentalisation du harcèlement à des fins racistes et sécuritaires. Le harcèlement répétitif dans certains quartiers populaires conduisant certaines personnes, médias ou politiques à associer le sexisme aux hommes pauvres et immigrés, l’association rappelle que le harcèlement est présent partout, des grandes villes aux zones rurales en passant par l’Assemblée nationale, et qu’il doit être combattu avec la même volonté quels que soient le profil social du harceleur et le lieu concerné.
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Publié sur le site RITIMO