TAFTA RECP et POSSIBLES nouvelles AUTONOMIES

Agriculture paysannes, choix démocratiques et nouvelles autonomies menacées par les traités Tafta et Recp (nouveau méga-traité )

Du TAFTA (Europe/USA) au RCEP (nouveau méga-traité USA-Asie) : la ruine des semences paysannes, de l’agriculture paysanne,  des lois environnementales et sociales, de ce que pourrait être une démocratie réelle comme de possibles nouvelles autonomies locales

 

Quelles répercussions pour les  semences, pour l’agriculture paysanne ,pour ce qui reste de démocratie, de règlements environnementaux et sociaux (droits du travail)  et  pour notre organisation plus autonome en démocratie plus directe …de tous ces traités de « libres » échanges  dont le TAFTA en cours de négociation entre USA et Europe, son petit frère le CETA, et l’autre qui démarre le RCEP (USA Asie)

Un rappel

Les renards (géants) des multinationales US s’en sont venus  librement dans les poulaillers mexicains  dont les barrières (douanières, sociales , environnementales) avaient été abaissées par les gouvernements suite au traité de l’ALENA années 90

20 ans plus tard : 3,5 millions de petits paysans ruinés par les exploitations agricoles géantes des USA ont abandonné leurs terres

Les renards voient nos gouvernements leur ouvrir nos poulaillers

Nés en Occident capitaliste, bien aidés par l’état et des barrières douanières protectrices, les libres renards ont  grandi et sont devenus géants aussi par les débouchés offerts par leur état à coup de canonnières en Asie, Afrique ou Amérique latine. La baisse de leur rendement ou taux de profit leur fait rechercher outre la financiarisation, toutes les formules pour survivre ou grandir encore  du pillage de la nature et des peuples : les traités de libre échange comme le TAFTA ou son petit frère Europe/Canadale le CETA,  sont des autorisations intergouvernementales à piller librement les poulaillers …Monsanto a pu causer les dizaines de milliers de suicides parmi les paysans indiens avec la funeste révolution verte (OGM + Roundup)

Nos pertes pour leurs profits

Nous perdrons en ce cas les dernières fermes paysannes comme les droits sociaux , gagnerions en OGM, hormones, droits nouveaux à polluer, et aussi à se taire …
Et c’en sera fini du peu qu’il reste de notre souveraineté « populaire » : le règlement des différents se fera sans l’état. Or, il vaut mieux un état et des collectivités locales capables de résister et de protéger les biens communs restants que pas d’état du tout….
Hollande a pourtant déclaré tout de go que plus vite et plus tôt serait signé le traité transatlantique et mieux ce serait…
Ainsi va la méga machine capitaliste que nous proposons modestement de commencer à démanteler en partant du local..mais l’on a rien au contraire contre les mouvements nationaux

Que vive les deux convivialités : dans les luttes , dans les alternatives  !

-défiler en masse pour refuser  massivement le démantèlement du droit du travail, qui de fait prépare la signature des traités en harmonisant par le bas les législations sociales

-se  prendre par la main pour prendre en main nos territoires

Il reste les débats d’idées sur les espaces publics et privés,   susceptibles de nous sortir de nos prisons mentales invisibles, des illusions de la démocratie par délégation comme celles de la « croissance créatrice d’emplois »,  comme celle du « développement durable », des technologies vertes ou de l’économie collaboratives…

Une vie  plus heureuse peut s’inventer dans les refus (on peut bloquer le TAFTA comme la politique libéraliste rose, comme l’hubérisation…) comme dans  les alternatives , les recherches d’autonomies de la société civile face aux sociétés politique (corrompues) et économiques (dévastatrices)

Quand s’en viennent les périls naît aussi ce qui sauve

La conjonction des périls met en devoir les intelligences populaires de se grouper coopérativement  en démocratie directe pour faire face localement en commençant par les entr’aides les échanges coopératifs et les autonomies alimentaires et énergétiques…

Le pari que nous faisons c’est que la démocratie directe et toutes les formes de coopératives réseaux d’entr’aides sont les moyens pour commencer au local d’en finir avec des politiques publiques favorables aux puissances économiques et aux élites…La seule politique favorable aux classes populaires ne peut être  que le fait des…classes populaires elles mêmes alliées à des intellectuels des classes moyennes (nombreux exemples dans l’histoire).

Le peuple (pour le plus grand nombre ceux/celles d’en bas comme on dit) saura en contexte de crise ne pas se « tirer dans les pattes » mais avec ses traditions encore vivantes dans l’inconscient  collectif (de la commune de Paris au front populaire de la résistance à mai 68 et au mouvement de 1995) faire surgir en son sein les solutions d’autonomie collective à la façon des peuples du Chiapss zapatistes qui, en contexte différent et plus difficile, mais en démarche générale semblable,  ont su construire  les biens communs salvateurs, de quoi bien vivre avec l’essentiel …

Refaire des communs…

Le peuple saura gérer les conflits d’idées et les racismes qui le divisent car la priorité en faveur des  biens communs  va devoir s’imposer pour satisfaire les besoins essentiels…

C’est finalement bien plus sympa de se battre pour refaire du commun local , pour commencer et apprendre, via des « prises de pouvoir » municipales, en ayant ainsi le pouvoir de préempter et/ou d’aider à la conversion des terres vivrières proches, avec des jardins collectifs et la renaissance d’une agriculture vivrières, avec des semences libres de droits,  avec la permaculture en horizon, avec du chauffage ou de l’électricité produites en régies publiques via des unités de méthanisation (entr’autres) plutôt que le survivalisme libéral du chacun pour soi…ou de la guerre de tous contre tous…ou le piège du revenu de base

..plutôt que du chacun pour soi voire une dotation individuelle !

Voici donc des individus électrons de plus en plus dispersés : à terme 80 % de la population active mondiale serait concernée puisque mise au chômage par l’automatisation capitaliste.Prêts à se laisser assigner une place  au sein de la machine ?  Fatigués de lutter contre le salariat et la domination capitalistes ? Ayant renoncés à s’organiser contre le méga-système comme le firent les mouvements ouvriers et populaires qui ont conquis la sécu…Certains partisans du capitalisme le plus brutal tels Brzezinsky décrivent le mieux la solution de la dotation de base par le mot de« tittytainment[1]» sans doute le meilleur argument pour , à terme, liquider la sécu elle même !!!
Du GLOBAL au LOCAL

Si l’on veut  prendre en main nos vies en commun au local , rien de plus urgent que de faire échouer des traités comme le TAFTA qui, via des tribunaux arbitraux, interdiront  aux communes et aux populations  de choisir  des politiques publiques populaires et écologiques au local comme au national….

En confèrent les exemples d’états condamnés pour avoir pris des mesures de protection de leur environnement contre des multinationales du gaz ou du pétrole et  le cas emblématique de  Véolia française qui s’est retournée contre  l’Egypte coupable d’avoir augmenté le SMIC !!! !

AD

[1]   « Le mot provient de la combinaison des mots anglais “tit” (“sein” en anglais) ou “titillate” (“taquiner pour exciter gentiment” en anglais) et “entertainment” l’effet endormant et léthargique que l’allaitement maternel produit chez le bébé quand il boit. » Voilà, reléguer toute une partie de la population devant des écrans dans un monde virtuel en leur donnant la béquée minimale grâce à ce revenu inconditionnel s’inscrit parfaitement dans cette logique. Elle est malheureusement d’ailleurs déjà à l’œuvre pour une frange grandissante de la population. »

 

Voir  sur ce site cette semaine :

-comment les banques et multinationales françaises veulent la mort du SMIC et du code du travail

-que fit à sa petite échelle la Cen côté éducation populaire (*) pour l’autonomie alimentaire du valentinois

(*) une éducation populaire nouvelle « repolitisée »(mais totalement autonome) ayant desserré l’étreinte de l’éducation politiquement correcte (celle incarcérée dans les murs des institutions, vidée de tout potentiel émancipateur par l’état)

La Cen : ne pas se contenter d’être nuisible aux dominants (Instruire pour révolter) mais utile aux dominés : contribuer activement aux convergences entre forces et mouvements de la société civile, rouges et vertes, pour prendre en main les autonomies alimentaires , énergétiques…via la démocratie directe territoriale, … afin de REconstruire les biens communs (dont COMMUNAUX) outils des résiliences et d’un bien vivre sobre et proche de la nature….

…..sans y parvenir vraiment à ce jour !

Voir son Congrès : chateau partagé à Dullins (73) 16-17 avril prochains Inscriptions : contact@liste.la-cen.org

 

EXTRAIT TRAITE RCEP

Un nouveau méga-traité dans les cartons. RCEP : quelles répercussions pour les semences paysannes en Asie ?

Un nouveau méga-traité dans les cartons. RCEP : quelles répercussions pour les semences paysannes en Asie ?

Ces entreprises qualifient leurs produits de « meilleurs » que les semences paysannes afin de pouvoir en définitive les remplacer.

De plus, ils font pression sur les gouvernements pour changer les lois semencières et permettre la privatisation des semences.

Selon l’Association Asie-Pacifique pour les semences (APSA), les semences de ferme représentent de 80 à 90 % du total des semences utilisées en Asie.

L’industrie veut remplacer cette offre locale auto-suffisante par des semences commerciales

L’offensive des entreprises visant à contrôler et à instaurer un monopole sur les semences prend de multiples formes.

L’une des stratégies consiste à faire pression sur les pays pour qu’ils privatisent les semences par le biais de la législation sur la propriété intellectuelle, qui exige une protection ou un brevetage des variétés végétales.

Mais d’autres types de lois aboutissent au même effet. On peut citer par exemple les règles de certification des semences, la réglementation sur la commercialisation et les régimes de sécurité sanitaire des aliments.

Même les règles qui sont présentées comme relevant d’une propriété intellectuelle « soft », telles que les indications géographiques (appellations d’origine), peuvent mettre dans l’illégalité les agriculteurs qui conservent, échangent, vendent ou plantent leurs propres semences.

 

Un nouveau méga-traité dans les cartons. RCEP : quelles répercussions pour les semences paysannes en Asie ?

GRAIN | 11 mars 2016 | | A contre-courant