Camp Climat (4-15 aout) ….et un commentaire !

Bonjour à toutes et à tous !

Souvenez vous, en août 2016, plus de 300 personnes venant de toutes les régions de France se sont réunies à Espère pour la première édition du Camp Climat organisée par Alternatiba, ANV-COP21 et les Amis de la Terre.
Pendant 10 jours, c’est une nouvelle génération militante qui s’est formée au travers de 275 sessions de formations à l’action non-violente, la stratégie de campagne, la communication, la logistique, la vidéo, la communication non-violente, la fabrication de banderoles, etc.

Le Camp Climat 2016 a rempli son objectif de formation, mais pas seulement. Il a également permis d’expérimenter les alternatives concrètes via Enercoop, les toilettes sèches, un fonctionnement en autogestion, le compostage de la grande majorité des déchets générés, etc…

Afin de préparer au mieux toutes nos mobilisations futures, rien de tel qu’un nouveau Camp Climat ! Le camp 2017 aura lieu du 4 au 15 août : bloquez d’ores et déjà vos agendas !

Toute l’équipe d’organisation de 2016 est à présent prête à passer le relais à une nouvelle équipe qui imaginera, construira et animera le Camp Climat 2017. Pour prendre part à cette nouvelle aventure et rejoindre la nouvelle équipe organisatrice, vous pouvez écrire dès maintenant à cette adresse ! Afin de vous aider à mieux comprendre en quoi consiste l’organisation d’un camp climat, nous vous invitons à consulter le kit méthodologique d’organisation d’un camp climat.

Nous sommes également à la recherche d’un lieu qui pourrait accueillir jusqu’à 600 personnes donc plutôt un lieu collectif comme une commune en transition, un écovillage, etc. Si vous avez des pistes, faites signe !

A très bientôt

L’équipe d’organisation du Camp Climat 2016

Et un COMMENTAIRE

La Cen est adhérente aux Amis de la Terre (Savoie) et à Alternatiba.

Pour mémoire elle a coordonné, à Valence, la Vélorution « Changez le système pas le climat »  avec le vélomnibus 12 places qu’elle a affretté, avec une soirée débat au ciné le Navire  sur la transition énergétique (film  « Libre ») ,  le bon déroulement du défilé à Vélo (avec REVV) entre Valence (le navire) et Portes les Valence (la MJC Centre social Aragon) cette MJC assurant les nuités, les repas avec l’asso AVRE,  et les accueils en soirée des stands des assos, et du ciné débat animé par deux très jeunes d’Alternatiba-Bizi…avant le bal des Faucons Folk.

Son modeste nombre d’adhérents/tes ne lui permet pas de rejoindre les collectifs, coalitions et autres mouvements nationaux pour la justice climatique ou pour contrecarrer les 90 multinationales qui ont fait les 2/3 des gaz à effet de serre !

Seulement des collectifs locaux, du moins là où elle dispose d’un réseau, comme Ville campagne ou Transition du valentinois, et à l’occasion un Collectif départemental comme Transition 07 ou ….Belle démocratie, ou Sortir du Nucléaire, ou collectifs contre les GPII…

Son audience  et ses réseaux sont utiles ici et là à la dynamique pour des projets de territoires résilients en autonomie alimentaire et énergétiques et en démocratie directe territoriale (DDT) . On en est encore loin…

Comme une nuée de lucioles au crépuscule, voici que se lève, une nouvelle génération de nouvelles éducations populaires émancipatrices et combatives.

De confs gesticulées sur des sujets « sensibles »  (cf sur nos pages le programme de quelques MJC de Lyon qui osent sortir de l’éduc pop institutionnelle dormitive ) en chroniques percutantes sur youtube, des fils d’Actu aux théâtres de rue, des Yes Men aux Manifs « Sauvons les riches »,  ….la créativité engagée renaît sur le terreau de la révolte « citoyenne » « sociale » et même  « écologique » (coalition climat, climat en surchauffe , « fin du monde, même pas peur »…)

A l’occasion de ces présidentielles et des législatives, des mouvements politiques sont aussi en quête de nouvelles donnes d’insoumission, de post capitalisme, de conquête du pouvoir d’état  « pour le redonner  au peuple »  par des approches nouvelles, et en majorité hors partis politiques traditionnels.

Par des montages talentueux, plus souvent par des conférences sur Youtube, ils font la promotion de la démocratie directe (cf groupement Belle démocratie, Super châtaigne…), font des promesses de constituante (Les insoumis), de tirages au sort, de mandats révisables, de régulation sévère de la bête sauvage capitaliste (nouvelle donne, insoumis, Npa,…) de retraits de leurs fonctions après Constitution (du jamais vu), etc… Par les réseaux sociaux, ils contournent les médias milliardaires  qui  se donnent les apparences de l’équité tout en évacuant discrètement les troublions des moments d’audience maximum.  Nouveau ! ils se livrent même à des modalités nouvelles d’Agit’Prop, d’animation des débats publics, bref font de l’éducation populaire  : conf gesticulées, petits groupes collaboratifs , films débats, et crieurs publics

Ils sont à l’offensive d’une reconquête des consciences qui est à la base d’un meilleur rapport de force (non violent) des dominés face au pouvoir des 1% propriétaires qui se sont appropriés plus de richesses que les 99% autres ! (France 10% , 50% des richesses)

Ne boudons pas notre plaisir de voire la scène ainsi revitalisée même si Internet n’en a plus pour très longtemps à vivre (déjà 15% de l’électricité mondiale) ou si la revitalisation du social par la croissance revenue (et ravageuse de fait) percute une nature déjà à bout de souffle, risquant d’accélérer le collapsus écologique

Le positionnement  local (et  global) d’écologie sociale radicale de la nébuleuse ou mouvance Cen, et son nombre d’adhérents actifs somme toute modeste, même si la périphérie de communication est étendue, la rend beaucoup moins lisible que si elle poursuivait un seul objet, une seule campagne, ou s’arrêtait à une bonne régulation de la bête sauvage débridée du Capital, vu que pour elle pas de solution sans commencer à sortir de l’accumulation, donc de la propriété actionnariale…

Sa vision complexe ou systémique, met en relation  des univers (le politique, le social, l’économique, l’écologie, la culture) qui se côtoient peu, nos façons de pensée étant marquées par l’ultra spécialisation scolaire et universitaire et non par la pensée systémique (voir notre explication il y a quelques semaines à ce sujet sur ce site sur « le tout et la partie » ou pourquoi le tout , un monde résilient ne peut être la somme des petits gestes, ou parties)

Elle emploie des formes de communication/animation qui ont eu leur succès :  les cinés débats , les chroniques sur des radios locales, des rencontres d’été, des listes classiques de discussion, un site weeb,  mais a poussé les enquêtes action en HLM, l’écriture en place publique autour de son stand ou le cri public sur les marchés maisn aussi la co gestion de jardins publics et pédagogiques comme les semis coopératifs en godet ou les démonstrations de permaculture …

Très peu médiatisées ou communiquées ces actions concrètes inscrites dans le long terme de nouvelles relations villes campagnes périphériques,  consommations saines nouvelles par participation de masse à la production, n’a pu atteindre sa cible : les classes populaires qui sont de fait en contexte de montée massive de l’appauvrissement (9,5 millions sous le seuil des 1008 euros/mois) les plus intéressées aux jardins d’HLM ou aux sacs productifs sur balcons, ou encore prêts aux batailles pour réserver du foncier à des jardins collectifs productifs pas trop éloignés…(comme à Hauteville avec 7000 poireaux, 5 tonnes d’oignons et patates, au pied des HLM) bref de quoi sortir de l’humiliante procession individualisée aux restaus du coeur et aussi de quoi fortifier de nouvelles solidarités et savoirs d’émancipation par l’économie…)

Très peu médiatisées ou communiquées ces actions concrètes inscrites dans le long terme de nouvelles relations villes campagnes périphériques,  de retour aux consommations saines et de participation de masse à la production, n’a pu atteindre sa cible : les classes populaires

En contexte de montée massive de l’appauvrissement (9,5 millions sous le seuil des 1008 euros/mois) les classes qui en sont victimes sont les plus intéressées à produire au lieu de recevoir que ce soit aux jardins d’HLM ou en sacs sur balcons, et prêts pour  batailler pour réserver du foncier à des jardins collectifs productifs pas trop éloignés… de quoi sortir de l’humiliante procession individualisée aux restaus du coeur et aussi de quoi fortifier de nouvelles solidarités et savoirs

à Hauteville il y a même eu une production de 7000 poireaux, 5 tonnes d’oignons et patates, au pied des HLM

A Tournon, nous n’avons pas rencontré l’assentiment des élus, des gestionnaires d’HLM, du centre social, pour engager le processus de mise en cultures vivrières, fleurs et fruits rouges et arbustes  compris, et progressivement, 3000 m2 de pelouse pied d’immeuble, orientée pile poil est ouest.

Là il suffisait de quelques milliers d’euros et de faire confiance au Centre de loisir,  à notre association, aux enfants et habitants de cette cité reléguée, pour que se développent un cadre de vie plus nature et plus socialisant, partiellement nourrissant, modelable en commun, source de conflits et de vie.

Comment réenchanter des enfants sinon par un travail productif contribuant à leur fierté de se nourrir au moins partiellement, d’apprendre, les semis et plantations, et tutti quanti jusqu’à l’assiette et la dégustations avec les amis et voisins ?

Pour nous il s’agissait là (dans l’autre jardin du Charran) d’un  double processus d’éducation populaire :
-à l’écologie, à la nature vivrière, et même à l’alimentation saine de proximité et de saisonnalité
-à la démocratie de participation citoyenne  pour la défense commune d’un bien commun essentiel aux habitants : la terre communale en périphérie verte. Car un trésor y est caché dedans : le potentiel approvisionnement partiel en bio direct des cantines De là participer aux destinées de la ville il n’y a plus qu’un pas

Quant aux  puissants jeux de simulation  pour apprendre comment sortir de la résignation, ou de la soumission aux autorités, ou de la compétition, peu connus, nécessitant  des salles (aujourd’hui : 80 € une salle ) une ou deux journées de disponibilité, mission difficile au temps de la course éperdue aux petits boulots occasionnels et de l’accélération (capitalistique) du temps

Cependant, la Cen a contribué et continue à faire sa part  pour déconstruire le capitalisme (voir plus bas et sur ce site) et construire  l’hégémonie intellectuelle (et morale) d’une autre vision du monde, d’autres rapports sociaux et à la nature, si on en juge aux abonnés de sa Newsletter et aux visiteurs du site qui savent cependant qu’un clic ne change rien !!!

Seules des actions collégiales, des échanges de techniques d’autonomies alimentaire, énergétique, politique ou intellectuelle en contexte de solidarité et d’expérimentation alternative, ça oui ça réenchante le monde et ça change les idées et même les paysages intérieurs, sans besoin d’invoquer ou de célébrer des divinités comme Gaïa qui nous débarrassera des mauvaises choses, le « divin circulant en nous », ou le Dieu créateur de toute chose, celà dit qui n’empêche personne d’y recourir pour réenchanter son propre monde intérieur.

Ainsi de l’éducation populaire il y en a partout où « ça bouge »

En mettant l’accent durant des années sur la mobilisation locale des ressources locales pour des solutions locales  sous condition de démocratie locale et de perspective à long terme d’autonomisations par les biens communs, la Cen a sans doute sous estimé la nécessité de solutions nationales et globales qui conditionnent la réalisation locale pour une part importante…et les moments à court terme réussis redonnant aux personnes du pouvoir d’agir pour qu’elles puissent reprendre leur respiration sur le long terme

Pourtant une conquête des consciences dans le sens de faire face aux convergences des effondrements par l’émancipation sociale et la coopération avec une nature réhabilitée, ne nécessite t elle pas d’être appuyée sur des expérimentations alternatives locales durables, résilientes, tranchée par tranchée, que ce soit en matière d’énergies renouvelables citoyennes (en régies publiques gérée par la population), sur des solutions  d’approvisionnements alimentaire directs, sur un foncier revisité par la propriété sociale en tant que bien commun, notamment via les régies publiques alimentaire pour cantines bio 100%, sur de nouvelles relations villes/campagnes, sur des coopératives et autres biens communs, sur une participation populaire consciente, via la DDT (démocratie directe territoriale et budget participatif ), sur la recherche d’une économie écologique, sociale, endogène, résiliente et propre à reconstruire de l’activité et de l’emploi propre et de qualité, donc à réduire la pauvreté et l’inégalité, sans détruire la nature, propre à amortir les chocs du réchauffement et des contaminations à grande échelle ?

Ainsi MouanSartoux, Los en Gohelle, Montdidier, Ungersheim, Saillans, Vandoncourt oeuvrent, ou ont oeuvré, malgré des Préfets tâtillons…

Si ces expérimentations ne se vouent pas seulement  à « faire leur part », isolées les unes des autres, mais à se projeter dans une vision de long terme , à se relier pour une conversion globale  « résiliente » de l’économie,  à sortir par en bas et par en haut du méga système de l’accumulation capitaliste entre des mains privées de la richesse, de la propriété , du pouvoir et notamment de son haut pouvoir de nuisance sur notre biosphère commune, sur la vie

L’homme serait suicidaire ? Ne serait ce pas plutôt le système par nature croissanciste, consumériste, industrialiste, techniciste, et imbécilisant au plan culturel, publicitaire et médiatique…

Quant aux technologies numériques, elles ne sont ni neutres ni innocentes : destruction des ressources pour leur fabrication, ubérisation du trav,ail et des droits sociaux,   désocialisation ..…

Cette mégamachine organisée via son libre marché sur toute la planète comment fonctionne t elle ?

Quant à ses technologies numériques, elles ne sont ni neutres ni innocentes quant à la destruction des ressources pour leur fabrication, ni quant à l’ubérisation du travail et des droits sociaux,  ni quant à la désocialisation (imbécilisation) qu’elles suscitent…(fin de la lecture sur de vrais livres entr’autres)

Cette mégamachine organisée via son libre marché sur toute la planète comment fonctionne t elle ?

D’immenses chaines mondialisées ,propriétés privées, garantissent notre approvisionnement en marchandises  de toutes sortes en garantissant des prix bas par la sur-exploitation humaine des mains d’oeuvres payées au plus bas coûts et par la sur exploitation conjointe de la nature avec les extractions massives, les transports tueurs de climat, et les non moins massifs rejets polluants (95% des eaux chinoises polluées !) tout ça à l’autre bout d’une planète bien malade .

Un exemple : moins cher que celui de la ferme bio voisine, le yaourt parcourt  3000 km de camion (cancérigène), avec son lait hollandais aux tourteaux de sojas (OGM) venus d’Argentine, aux fruits espagnols (pesticidés) en passant par les contenants plastiques d’Europe de l’est (aux phtalates perturbateurs, bien entendu).
Avec le protectionnisme des pans entiers de notre vie collective seront destabilisés. Les copilotes du système, les politiques (et leurs experts), avec les banquiers, les industriels, la grande distribution..de cette économie de marché en perdition n’ont actuellement que le choix d’amortir son effondrement systémique.
Pourquoi l’effondrement économique ?
Les taux de profit et l’investissement baissent, car il y a sur accumulation de capitaux, chute des taux de profits industriels, donc la croissance baisse en conséquence, les niveaux d’endettement privés des ménages, des entreprises, et des états deviennent insupportables (France plus que son PIB 2200 milliards !)

D’où leurs  traités de libre échange entre poulaillers et renards libres (CETA TAFTA…) , d’où des états et élus vassalisés, d’où son contrôle global des consciences d’où publicité des modèles du bonheur conforme….et la destruction des biens communs à commencer par la nature.

Sous le soleil capitaliste des ex 30 glorieuses,  depuis 40 ans, la fin finale approche. Tout va de mal en pis non par les excès, mais par la nature même du système. Ceci n’a rien d’une vue pessimiste ou d’une intervention du malin ou d’un complot…

Les politiques publiques se comprennent à la lumière que l’on (l’éduc pop) met sur la domination économique cachée : tout ce qui échappe au jeu monstrueux du marché mondial et de ses acteurs privés doit être détruit de façon à retrouver un peu de marges de croissance.

Ainsi les dépassements d’honoraires, les prix exhorbitants de certains médicaments, les assurances privées grignotent la sécu (cf USA),  les services publics continuent d’être privatisés, la nature est désormais à vendre (actionnaire, je te paie pour que tu conserves une mouche rare sur ta propriété d’immenses espaces, contre mes droits à polluer à l’autre bout de la planète) …les services marchands (aides à domicile) se substitueront aux solidarités familiales et/ou communautaires locales, etc etc

La publicité, les médias, l’industrie culturelle main stream sont chargées de ringardiser tous les modes de vie anciens où l’on produisait échangeait réparait sur place ou dans un rayon raisonnable avec toutes les solidarités de proximité…
Ce sont autant d’obstacles au déferlement de marchandises et d’investissements rentables.
Les politiques publiques ce sont les cadeaux fiscaux et allègements de charges aux entreprises, le sauvetage des banques privées par injection d’argent public, la casse sociale et écologique, donc la fin de « notre modèle social », l’absence de normes écologiques ou leur réduction  laissant la pollution envahir tous les aspects de nos vies et de nos organismes afin de sauver les marges privées d’un système à bout de souffle.

Pour vivre et survivre le système doit externaliser ses coûts et se faire aider par les états (voir sur ce site une étude : sans le soutien des états le capitalisme n’existerait même plus !!! Un exemple en France 20 milliards subventionnent chaque année le kérosène des avions, et autres énergies fossiles, sans quoi les vrais prix à la hausse feraient baisser le nombre (hallucinant) des déplacements en avion, ce tueur de climat.

A la suite d’Alain Accardo, on a appelé écocidaire, empoisonneur, criminel ce capitalisme global !

Générations Futures publie ce jour un nouveau rapport, 9ème volet de ces enquêtes EXPPERT, portant sur l’exposition des populations aux substances chimiques suspectées ou avérées perturbatrices du système endocriniens. Ont répondu présents : Yann Arthus-Bertrand, Isabelle Autissier, Delphine Batho, José Bové, Nicolas Hulot, Yannick Jadot et Mare-Monique Robin. Le laboratoire a trouvé entre 36 (D. Batho) et 68 (I. Autissier) perturbateurs endocriniens par personnalités. Or elles  se nourrissent bio et sont peu  au contact des 200 perturbateurs recherchés car privilégiés socialement ! (voir sur ce site)

Les profits tuent en masse. Le refus des multinationales de cesser l’exploitation de l’amiante aura coûté  d’ici à 2030, 100 000 décès par étouffement, les mensonges des fabricants d’auto et de pseudo filtres à particules font avec les carburants fossiles 48 000 décès en France et plusieurs millions/an dans le monde, le coktail des substances délétères font désormais outre la disparition des abeilles,  un bébé autiste sur 72 naissances en France (1 sur des milliers il y a quelques années..!!!).

La bagnole qui tue (avant c’étaient 17 000 morts par an autant d’handicapés à vie, soit un million depuis la guerre !) , qui pollue, et qui pue, a défiguré nos campagnes et nos villes. Elle est devenue reine parce qu’elle rapporte aux actionnaires privés et que tous les responsables politiques (ou presque) ont copiloté son emprise massive avec les PDG quand des bifurcations étaient encore possibles, années 50/60, si les mentalités n’avaient été à ce point conquises fautes de batailles d’idées écologiques et fautes d’alternatives publiques. La voiture électrique ne vaut guère mieux mais l’espace manque pour en décrire  la tueuse malfaisance…derrière la vertueuse apparence .

C’est pourquoi, il n’y a plus de différence entre la gauche et la droite…

Sauf qu’à « gauche » (entendre capitalisme de gauche c’est à dire gestion un peu plus sociale du capitalisme) certains tentent de sauver les partis entrainés dans le discrédit par leur casse sociale (loi travail, loi Macron) et environnementale (rien ou presque n’a avancé suite aux Grenelles et transitions :  les seules transitions énergétiques qui progressent vraiment sont portées par les multinationales vertes aux éoliennes géantes à pâle de 90 m d’une hauteur de plus de  200 m pour un bon rendement avec un socle de béton de plus d’un millier de tonnes qui pour être coulé fait en CO2 …calculez : rien qu’un un moellon de quelques kg, ce sont 9 kg de CO2), et aux champs de panneaux photovoltaïques à l’acétate de vinyle cancérogène et produit à 95% en Chine..

Que Bayrou rejoigne le libéral social Macron qui se dit de droite en économie et de gauche socialement (pour amortir un peu la casse économique) , c’est justement, parce que les marchés sentant le filon Fillon roussi et conservent ces deux autres oeufs dans un autre panier, afin de  sauver l’essentiel : la propriété milliardaire, l’exploitation économique, la domination politique (rappelons que les politiques sont des copilotes, avec banquiers et industriels, du système), l’aliénation des comportements et des consciences afin de rendre les gens, particulièrement les classes moyennes, collaborateurs conscients ou inconscients du système (Le bonheur conforme)

En votant, ils se délestent de leur puissance d’agir,  en s’isolant devant leurs écrans ils se délestant même de leur puissance de penser critiquement. C’est là une banalité du mal comme disait Anna Harend: renoncer à la pensée et au jugement moral en se laissant porter comme tout le monde par l’opinion commune et la soumission aux autorités.

Disloquant  les modèles sociaux par les privatisations, fragilisant les sociétés humaines par le chômage de masse et l’austérité, asséchant les budgets sociaux amortisseurs de la misère par la monstrueuse dette publique, le système produit la misère etla ségrégation urbaine, tout en artificialisant la nature périphérique aux cités

Plus de forêts plus d’animaux sauvages plus de zones humides plus d’insectes plus de fruits sauvages plus de re-sourcement à portée de vélo…

Juste évoquer les sociétés du tiers monde détruites par les guerres du pétrole, par la course géopolitique effrénée pour le  contrôle des approvisionnements en carburants fossiles et autres matières premières, les états corrompus et auxiliaires des multinationales elles mêmes non régulées par une ONU marginalisée par des officines au service du Capital : FMI, BM, OMC, BCE…

Ainsi sur une planète déjà bien saccagée, le capitalisme global est il en capacité d’anéantir toute vie

Ceux d’en bas n’en peuvent plus et n’en veulent plus, ceux d’en haut n’y arrivent plus : dans ce « clair obscur », comme le dit si bien Gramsci, naissent des monstres dont Trump est justement le premier spécimen.

Et c’est là qu’avec toutes les résistances populaires de la société civile et des salariés, avc toutes les cultures critiques, tous les nouveaux modes de protestation  l’éducation populaire nouvelle contribue  à distendre la collaboration, la dépendance voire l’addiction au système :  s’il a une face oppressante (dans ses entreprises) et donc plus de résistances,  il a une face séduisante dans la vie après le travail : son consumérisme, sa profusion d’objets connectés, ses spectacles, sa TV , ses bagnoles, ses spectacles, sa publicité, ses techniques de manipulation de masse , ses techniques hi-tech, sa culture main stream…

Les résistances se multiplient voire se radicalisent, les alternatives dispersées peuvent converger en vaste mouvement d’ensemble

En ce cas comme le passé l’a montré, si l’on ne veut pas reproduire la misère libérale, après des printemps démocratiques, il est vital que la société ait déjà accouché en son sein de multiples niches d’autonomies énergétiques, vivrières, culturelles,   lesquelles servent alors  de « modèles » en cas de victoire. La victoire : un fort mouvement social et écolo qui aurait en face de lui un état favorable qui assurerait un appui sans faille à l’extension des autonomies locales résilientes et réparatrices des déchirures sociales et écologiques, au développement de la démocratie directe et fédérative, du bas vers le haut, en clair une état ou rebours de celui-ci, réformé en profondeur par une constituante et maintenu en état de non nuisance par la mobilisation citoyenne des habitants formant un rapport des forces suffisant pour son évolution en état du peuple (exemple police gardienne de la paix au lieu de cow boys chassant au faciès) avant son progressif dépérissement au fur et à mesure de l’extension de la démocratie c’est à dire de la puissance collective auto structurante.

Il était une fois  des rongeurs qui menaient leur développement souterrain et qui, lors de la  disparition des dinosaures, ont enfin pu s’épanouir à l’air libre.

André Duny