“L’ÉTAT ET LES BANQUES, LES DESSOUS D’UN HOLD-UP HISTORIQUE”

par Myret Zaki et Etienne Chouard

COMMENT EN COULISSE LA FINANCE REGIT L’ESSENTIEL DE NOS VIES ?
COMMENT REPRENDRE la MAIN ?

On le sait, nous n’entendons pas grand chose  à la finance (sondage 95 % des français disent ne rien comprendre à l’économie)

Si nous ne nous y intéressons pas, si nous ne PRENONS pas le GOUVERNAIL …nous SERONS BIENTOT dans la même SERVITUDE EPOUVANTABLE que la GRECE et/ou dans le CRASH du SYSTEME FINANCIER  sans POUVOIR même DISPOSER de MOYENS de PAIMENT !!!

Deux heures pour comprendre

(dans la limite d’une écoute de visio conférences)

-comment une poignée de spéculateurs (les CDS) qui gèrent la dette des états mettent les pays d’Europe à feu et à sang, chacun des responsables de ces marchés gagnant en moyenne 1,5 milliards /an sur le malheur des gens

Il ne sont soumis à aucune réglementation

Notre impuissance politique est constitutionnellement organisée par le système du gouvernement parlementaire, par tout le contrôle des milliardaires sur les médias, par la culture d’évasion, par la fréquentation du smartphone, par l’école de la soumission en tout cas pas de l’apprentissage de la démocratie !!! etc etc

La finance de l’ombre, les banques, les multinationales la mondialisation appauvrissent les pauvres des pays riches après ceux des pays pauvres, et elles enrichissent les riches spéculateurs partout surtout aux USA

-l’accélération depuis 10 années, de la captation de la richesse par moins de 1% capitalisant plus de richesses que les 99% autres humains.

– l’évasion fiscale n’est plus la principale machine à flouer les états, à escroquer et appauvrir les peuples

L’exposé clair et net de la journaliste et analyste financière suisse (Myret Zaki) démonte de façon vivante et intelligible le rôle des fonds spéculatifs qui, depuis une dizaine d’années, mettent à genoux tour à tour les pays du sud d’Europe (Grèce en premier 2009/10)

Comme nous l’avons souvent rappelé dans nos échanges sur Echanges, pour le moment, les emprunts de l’état se font à très bas taux, mais rappelons nous que la Grèce a vu les intérêts de sa dette fixés à 7% puis à 20% précipitant une grande partie du peuple dans la pauvreté voire la misère, devant nos yeux hagards. Le peuple français n’a pas manifesté une véritable solidarité avec le peuple grec..car il ignorait les mécanismes crapuleux des banques et traiders  et de l’Europe. Aujourd’hui on en est à remplir des camions de médicaments pour des gens en danger de mort faute d’argent pour se les payer ! (cf appel de Youlantsas)

Si les taux remontent nous (nous, les classes populaires et “basses” classes moyennes) serons dans la galère de la décomposition (entamée) des services publics, dans les licenciements de fonctionnaires , la vente des biens communs au privé (bien avancé, entre mille autres cf une partie de l’aéroport de Lyon aux investisseurs chinois) , la diminution de nos retraites, le déremboursements de notre plus elle conquête la sécu, l’augmentations des prix des services bref l’austérité massive,  le chômage encore accru, la misère s’ajoutant à la pauvreté de déjà 9 millions de nos compatriotes…nous entrerons dans un effondrement économique que les effondrements écologiques, climatiques aggraveront et aggravent déjà !..

La démocratie directe ou comment reprendre le gouvernail pour nous éviter le pire ?

Etienne Chouard fait l’historique de la délégation par Pompidou ex directeur de la banque Rotchild et son ministre de l’économie Giscard en 1973, de la création monétaire aux banques privées
Il rappelle que c’est un choix de nos politique dans le silence général ou presque qui a scellé notre esclavage économique global
Faisons remarquer que le service de la dette est la première dépense de l’Etat français …
Je n’ai pas ici le chiffre exact mais c’est aux alentours de 70 milliards alors que “notre” dette est de 2100 milliards, soit plus que toute notre création de richesse (au sens  -discutable- du PIB).

Nos vies peuvent basculer “grave” comme disent les plus jeunes avec des élus qui obéissent à ces donneurs d’ordre de la finance : Macron Fillon Lepen

Pour le cas d’une bascule politique “dégagiste”, comme on dit, aux présidentielles et législatives, osons quelques questions  :

Qui parmi les politiques se présentant aux suffrages à gauche d’une gauche socialiste libérale en faillite  a pour ennemi réel cette puissante finance spéculative et la volonté de la mettre au pas y compris dans des solutions évoqués dans ces entretiens en faisant que le peuple recouvre sa pleine et entière souveraineté sur la création de la monnaie ?

Est-ce que le keynésianisme de l’état, les grands plans d’investissements vont marcher dans nos pays très endettés (dette des ménages, des entreprises, des états)  dans la probabilité de l’effondrement du système financier ?

Les autres effondrements comme l’épuisement des ressources, le renchérissement continue du pétrole, l’empoisonnement général de la nature et des humains, l’emballement du réchauffement, ne  requièrent-ils pas une mobilisation générale par le biais de la démocratie à la base (communale territoriale quartiers cités) comme le premier moyen de coordonner les énergies pour des solutions résilientes,

Plutôt que remettre en route des éoliennes de 250 m de haut et des hydroliennes géantes assurant la pérennité du capital vert  (fabriquants) et d’un état centraliste (énergie publique) pourquoi ne pas faire que l’argent public et les fonds de la banque d’investissement aille en priorité soutenir une bio- économie locale vivrière et endogène pour une “relance sans croissance quantitative” Gadrey…au moins pour assurer les moyens de base vitaux pour tous, avec tous…évidemment en prenant le gouvernail du territoire en démocratie locale directe

Il est donc bien fondamental (vital)  que nous reprenions le contrôle du pouvoir politique local et national, qu’une Constituante soit élaborée par tirage au sort, qu’elle soit le cadre de la sortie de notre impuissance politique, nationale et locale, que soient récupérés les leviers de la monnaie et de la finance : pas de souveraineté politique sans souveraineté économique, et que l’argent tourne dans la commune au lieu de s’écouler ailleurs (d’on investissements dans l’autonomie territoriale de la production d’énergie et d’aliments)

qu’une vraie souveraineté populaire communale, cantonale départementale et in fine nationale alias une démocratie directe fédérative soit vraiment adoptée étant donné que selon nous, elle est sans doute le principal moyen de faire ensemble résilience,  de façon civilisée en anticipant sur les possibilité de désordres sociaux graves…

que les monnaies locales complémentaires peuvent sans doute rendre service en cas d’effondrement mais le plus important est de consacrer de l’énergie à développer l’économie locale vivrière dans un rapport coopératif villes campagnes/ ceintures vertes

Donc éducation populaire encore et toujours en tout lieu sous toutes les formes

Il nous faut faire effort de sortir de notre glu intellectuelle d’adhérence à la pensée dominante  et  chercher à comprendre comment fonctionne ce trou noir du capitalisme qui aspire la richesse à un pôle très peu nombreux d’escrocs internationaux principalement anglo saxons

Et pour comprendre ce qui arrive : encore  E Chouard et  M Zaki, tout dernièrement et excellement . Cinq ans après leur première rencontre, Myret Zaki, rédactrice en chef du magazine économique suisse «Bilan» et Étienne Chouard, professeur, blogueur et militant politique français, se retrouvent pour faire le point sur la situation des relations entretenues entre l’état et les banques.