A Notre-Dame-des-Landes comme ailleurs, seul un territoire en lutte peut s’opposer à la normalisation industrielle agricole
dimanche 4 février 2018 (extraits)
Il n’y a que des territoires qui se maintiennent en lutte ou des réseaux qui se soutiennent qui peuvent créer le courage, les moyens matériels et le rapport de force pour s’opposer massivement et durablement à cette élimination de la vie agricole autonome.
Nous nous battons individuellement par endroits, collectivement ailleurs, en réseau partout, en tous les cas là où nous habitons, là où nous avons construit des attachements nécessaires à la vie agricole qui tente de s’écarter du rapport industriel.
Nous vous appelons à continuer ou à nous rejoindre dans cette lutte, dans ce rapport de force que nous construisons pour commencer à sortir de la normalisation, individuellement ou collectivement ou avant qu’elle vous convainque, vous attire, vous rassure ou vous contraigne… puis vous écrase.
Il n’y a rien à gagner dans nos vies, activités et luttes, surtout à court terme à la ZAD, à répondre à leur chantage, qui n’est qu’un leurre. …
C’est maintenant que le mouvement qui s’est opposé à l’aéroport peut affirmer qu’il portait aussi cette lutte pour des vies agricoles non administrées, non contrôlées, s’éloignant de l’industrie.
Si ce mouvement est cohérent et s’il ne se berce pas d’illusions du type agriculture “alternative”, “4.0”, “innovante”, “responsable”, “raisonnée”, “durable”, “bio” source de vie… pour le renouvellement industriel (50 % du marché bio appartient déjà aux groupes industriels depuis quelques mois), alors il doit s’emparer de la nécessité de faire vivre des vies et des activités primaires autonomes hors des normes en les revendiquant et en nous organisant pour les rendre inarrachables de la ZAD.
Des activités qui nous permettent de vivre en commun et de combattre le capitalisme……S’il faut négocier à un moment cela ne peut être sans un rapport de force préalablement préparé, partagé avec le mouvement large qui a permis de gagner les premières batailles.
https://zad.nadir.org/spip.php?article5107
NDLR, AD
La Cen ne partage pas tout de cet article pourtant largement inspirant…notamment sur l’insistance à ne voir en première ligne que l’Etat
Or l’Etat n’est pas le tout de la destruction du monde
Il est certes devenu l’auxiliaire de la Troïka (Union européenne, BCE et FMI, voir situation désastreuse de la Grèce qui menace d’être notre avenir) et des grands groupes capitalistes mondiaux et nationaux)
La question n’est pas seulement la question de l’état et de ses fonctions répressives et libéralistes (un exemple : les normes comme le catalogue des semences sont largement édictées par les multinationales semencières et sont destinées à détruire l’autonomie alimentaire des populations au profit de l’agro-alimentaire industriel : 60% des bénéfices c’est à dire des produits du travail, rémunèrent les actionnaires parasites lesquels s’enrichissent en dormant comme disait l’Autre président … qui a tout fait pour opérer le virage en leur faveur, dès 1983)
Il y a la méga machine techno industrielle entre les mains de l’oligarchie financière…qui tirent le monde vers ses profits et donc vers l’anéantissement de la vie, à commencer par la vie de toutes les espèces et la vie sociale et personnelle (emblématiques : les 400 000 personnes aux syndrômes d’épuisements professionnels (burn-out) en France chaque année et les 3 millions qui en ressentent des symptômes, avec le refus du pouvoir d’en faire une maladie professionnelle prise en charge) Voir à ce sujet le dépôt d’un projet de loi par la FI (