Positionnement de la CEN pour des SOCIETES SOUTENABLES sur une TERRE VIVABLE (en vue de son AG du 13 juin)

La Coordination de la Nouvelle Éducation populaire (CEN) se veut utile à l’éveil des consciences quand s’emballe le climat, s’éteint la biodiversité, se profile un crash financier et une récession mondiale aux conséquences politique et sociales incalculables

Dès ses débuts, elle a engagé l’éducation populaire à ne pas se contenter des  petits gestes censés sauver la planète ou ceux visant à restaurer le « lien social « ou encore l’augmentation du pouvoir d’agir… par quoi la maison peut continuer de brûler pendant que des colibris isolés s’affèrent dans des pièces séparées à réparer les robinets qui coulent (ce qui aide à tenir debout pout de même dans sa tête) ou par quoi autour du réacteur qui irradie, des jardins partagés, gratiféria, toitures solaires et autres esprits positifs s’affèrent selon l’idée libérale -au fond -que de la somme de micro actions naîtrait automatiquement un autre monde sur le modèle de cette main invisible qui  harmoniserait automatiquement les intérêts divergents des individus qui vendent et qui achètent sur les marchés en réalisant spontanément  des prix mutuellement avantageux…


 Elle s’est employée et s’emploie à « la conscientisation » (P.Freire) c’est-à-dire au dévoilement de la cause « systémique » à l’œuvre derrière les multiples effets, improprement appelés « crises ». 


Nouvelle éducation signifie ses origines dans l’éducation nouvelle et la pédagogie populaire.

Personne n’éduque ni ne transforme personne. 
Les humains évoluent et cessent de collaborer aux systèmes qui les emmènent dans le mur, par la médiation de leurs communs engagements dans des actions collectives où ils retrouvent la fraternité, l’égalité, l’honnêteté, la confiance en soi et en l’autre.


L’association d’éducation populaire nouvelle s’est engagée dès ses débuts dans les mouvements culturels sociaux et écologiques cherchant à colporter  les  alternatives locales comme nationales ou mondiales soutenables.

Auprès de ses publics (listes, site, radio, forum, rencontres, convergences) et dans les collectifs « société civile », elle a avec des succès forts divers invité à ne pas se clore sur des projets court termistes certes nécessaires comme « embrayeurs »  de prises de conscience mais trop longtemps demeurés dans une « transition » …vers le reverdissement de la croissance capitalistique.  En perte de séduction et en crise de profitabilité mais toujours hégémonique au plan idéologique et culturel le fonctionnement du système a été peu démonté ces 30 dernières années dans les mouvements syndicaux et politiques comme dans les institutions d’ éducation populaire et d’assistance sociale comme dans ceux de lutte contre les discriminations et pire dans le mouvement de l’écologiste politique, largement inscrit dans l’acceptation de l’économie libérale reverdie contrairement à ses précurseurs

La puissance d’intégration par le consumérisme, la culture mainstream, les médias, la puboicité,l’éducation et lae, son système politique  parlementaire représentatif (a libéraloujours compter sur l’Etat pour se sauver de ses naufrages (France 300 milliards directs ou indirects ou évadés).
La croissance verte est impossible. Demeure l’horizon  ou nécessité de survie de l’humanité par ledépassement d’un système qui produit, dans son mouvement d’accumulation privée, de croissance infinie, de marché et libre échange une double catastrophe en cours, écologique et anthropologique et le probable effondrement général.

sur le front des énergies carbonées et de l’alimentation pesticidée.

Ainsi la CEN, inspiratrice, .a-t-elle joué sa partition en 26-07 (collégialement) et modestement sur d’autres départements en réseau « stygmergique »,

Elle a progressivement « adopté » le dépassement du système par le bas et par le haut (combinés) s’inspirant pour l’essentiel de l’écologie sociale ou refondation du politique de l’économique et du social dans une nouvelle coopération avec la nature 

Une perma-économie écologique et conviviale relocalisée , un « communalisme » doublé d’un fédéralisme (délégation impérative depuis les assemblées de base) avec une constitution écrite par le peuple…Une reprise de souveraineté politique directe du peuple sur ses choix nationaux donc sans nationalisme (dans un cadre coopératif à susciter à l’international et avec les nations voisines (sur le modèle de la Charte de la Havane) sur ses choix économiques (que produire qu’échanger que reconvertir que limiter pour que d’autres puissent vivre que supprimer) avec les classes productives prenant en main la propriété (socialisation) des entreprises sous des formes variées depuis la régie municipale, la SCIC, les  réseaux de SCOP, les nationalisations non étatisées, ou encore le salaire à vie et la propriété directe de tous les salariés sur leurs outils de production…donc aussi sa monnaie sans être donc en tutelle de l’Europe libérale supranationale

Ce projet s’inscrit donc dans la décroissance du mode de production capitaliste insoutenable, l’abandon radical des énergie scarbonées, la limitation de la numérisation infinie avant le cauchemar de la 5G et des robots, un retour à des mode de vie plus simples et proches d’une nature, renaturée et réensauvagée autant que possible (et même aux pieds des HLM) compte tenu de l’accélération du réchauffement, de l’effondrement de la biodiversité, de l’empoisonnement chimique et plastique généralisé…et même de « l’imbécillisation » massive déjà produite par ce nouvel environnement toxique, par une culture du divertissement et du tout écran ravageuse de  l’esprit rationnel, critique, et émancipé des croyances qui parasitent l’autonomie intellectuelle…

Un soulèvement populaire est en cours ici et ailleurs entre fin du monde et fin du mois.


Il a besoin de savoirs critiques et d’alternatives en matière de sociétés soutenables et résilientes, du local au mondial.


Car tous les effets catastrophiques de l’anthropocène ou plutôt du « capitalocène »  s’accélèrent

Les peuples ,d’autant plus qu’ils sont pauvres,  subissent les chocs climatiques et économiques en cours

Ajoutons y NDLR, ce 22 mars, les épidémies sorties de la destruction de sites bio divers comme d’élévages industriel monstrueux de gigantisme et de mépris du vivant et portées par la mondialisation et l’incurie d’états privatiseurs , ce qui, avec le confinement et un sacré ralentissement de l’économie, vont préciper les effondrements financiers en cascade et les pires récessions économiques comme la misère de masse, mais aussi les mouvements de rejet et d’alternative c’est-à-dire porteurs des solutions évoquées plus haut) )

Bientôt vont reprendre place dans l’actualité les incendies géants, les tempêtes, les sécheresses, les pénuries croissantes, les guerres sur fond d’offensive des classes riches et de leur état, contre toutes les conquêtes sociales du peuple avec les privatisations et les pillages des biens publics et communs.


Le peuple ne contrecarrera ni n’atténuera tous ces effets sans sortir du « système » comme mode de production/consommation :

de sa propriété privée des moyens de produire, carbonés et géants

de son industrialisme productiviste y compris quand il est dit vert ou circulaire,

de son libre échange commercial,

de sa colonisation de l’état,  censé « défendre l’intérêt général », et aujourd’hui instrument de la protection des intérêts privés les plus puissants


de sa culture du divertissement

-de son impérialisme de la technologie en général celle du numérique en particulier

Et pour en sortir , il  faut que le peuple comprennent les fonctionnements ou logiques internes ..bref passer du temps à l’émancipation intellectuelle pour la reconquête de l’hégémonie intellectuelle et morale en faveur de ces sociétés soutenables. Or peu a été fait dans ce sens par les mouvements sociaux ouvriers politiques écologiques ces 30 dernières années..
Il faut que soient discréditées /délégitimées /déconstruites les idées dominantes qui sont celles des propriétaires dominants.
Avec leurs moyens privés colossaux, ils ont pu coloniser nos imaginaires via leurs industries  publicitaire, médiatique, culturelle (divertissement de masse) comme via l’invasion de nos vies par les technologies numériques, les fake news négationnistes

La tragédie du communisme dit « réel » d’oppression et de répression de son propre peuple ne doit pas servir à retarder ni la décroissance ni la sortie du capitalisme, lui-même né dans le sang (esclavage, colonisation, guerres impériales, stratégies du choc et même retour à un impérialisme nationalistes agressif) porteur de la guerre de tous contre tous et contre la nature.
Le capitalisme parvenu à sa phase ultra mondialisée, financiarisée et numérisée y compris sa variante nationaliste négationniste ou celle plus circulaire et reverdie ne fait pas partie d’un monde résilient et soutenable  

En conclusion , la viabilité de la vie sur Terre exige des politiques publiques d’ampleur allant vers la sortie du capital prédateur, pour la préservation de la vie et le développement de biens communs (la biodiversité, la sécurité sociale, l’eau, la santé

-au local ( via l’écologie sociale communaliste)

-au national (le peuple redevenant souverain donc par la démocratie la plus directe sans quoi il n’est pas de bien commun, et pas seulement par la délégation réglementaire et parlementaire)

-comme au mondial, dans un cadre de coopérations et retour au droit international via l’ONU revue et augmentée et de la Charte de la Havane)

. 1er mars 2020 (codicile rajouté le 22 mars sur l’épidémie du COVI 19)