“Vous êtes fous d’avaler ça !” : un industriel repenti dit tout ! Conseils pour l’été

Que mangeons-nous vraiment ? Un témoin privilégié de l’industrie agroalimentaire répond à cette question…

PREAMBULE

Ca peut ouvrir des yeux : ici crottes de souris recyclées dans des piments , miels frauduleux…

Notre alimentation aux mains des mafias de l’agro alimentaire
Naguère :  poulets et oeufs à la dioxine, vaches folles, boyaux et os broyés dans hamburger…

Mais il y a eu aussi la viande de chevaux US traités, et cancérogène, dans les lasagnes, les boues des stations d’épuration dans les vignes et les champs, il y a les plumes becs pattes des poulets des élevages industriels broyés et donnés aux saumons, il y a l’ordinaire du cochon élevé en batteries de plusieurs milliers de porcs, en permanence sous antibiotiques, mangeant des tourteaux de soja argentin  intensivement traité au Roundop …etc

Au fond, le scandale de l’élevage de Chaneins (Ain), n’est en fait que l’ordinaire des poulaillers de 300 000 poules de l’agriculture industrielle, c’est à dire aux mains d’investisseurs capitalistes qui, comme tout actionnaire,  ne veulent que de la croissance pour du retour sur investissement (internalisation privée du profit) quelques soient les effets de santé publique (la “sécu” est là pour ça, c’est l’externalisation des dégâts), le tout faisant système dans l’exacerbation de la concurrence à l’échelle européenne et mondiale.

Il s’agit donc bien non de la réguler comme tous le disent mais de sortir de la mégamachine : faire retour à l’agriculture familiale paysanne bio  ou agro écologie ou mieux permaculture, avec des cités gérées par leurs habitants, cités à l’initiative de la conversion des espaces périphérique, notamment via des régies publiques alimentaires ou coopératives ou en scic fournissant leurs cantines en 100 bio local et …social avec leur propre unités publiques de transformation (conserverie), leurs légumeries/cuisines préparant des légumes ramassés quelques heures plus tôt à quelques km…De nouveaux rapports villes/campagnes jusqu’à ré installations en nombre sur des terres soigneusement réhabilitées et redevenant nourricières

“Envoyé spécial” vient de dévoiler le mystère des salades fraîcheurs plus caloriques qu’un hamburger, et toujours appétissantes après 7 jours en rayon.

60 000 par jours sont produites dans une usine belge fournissant les enseignes dans toute l’Europe. Et voilà pourquoi Bayer (un des grands semenciers industriels produisant des OGM comme Monsanto cf docu Marie Monique Robin) a mis au point la “tomate intense”  qui, même pressée , n’a pas de jus, et qui est produite à Alméria (sud Espagne) avec des marocains sans droits sociaux, des pesticides type Chloropyrifos très dangereux pour le développement du foétus, ou Acetamitride perturbateur endocrinien…et tueur d’abeilles, le pire étant que par exemple,  l’on trouve dans les salades non bio, jusqu’à une dizaine de ces substances dont l’effet cocktail est peu étudié mais sans doute non étranger aux chiffres très alarmants de un homme sur deux en France développant un cancer, cause n°1 de mortalité (10% l’étant pour les polluants de l’air, cf rapport récemment remis : 600 000 décès en Europe, alors que 650 milliards de subventions publiques soutiennent les énergies fossiles, donc les états sont les auxiliaires du système….) CQFD

Voilà pourquoi nous employons à la suite d’Alain Accardo le concept de système criminel…

On n’a jamais été aussi loin d’une pénurie et, pourtant, l’alimentation revient au coeur de nos inquiétudes. Pourquoi ? Parce qu’on ne sait même plus ce qu’on avale ! Industrialisée et transformée à l’excès, notre nourriture est devenue un produit aux origines inconnues et à la composition douteuse. Heureusement, les consciences s’éveillent peu à peu. Exemple avec Christophe Brusset, un repenti de l’industrie alimentaire qui joue désormais les lanceurs d’alerte… quitte à nous refiler la nausée.

Saviez-vous par exemple qu’on pouvait trouver des poils, des crottes et des cadavres de rats dans certains piments ? Et que cette immonde recette n’était pas du tout le fruit d’un accident isolé ? Voilà le genre d’informations qu’on découvre à la lecture de Vous êtes fous d’avaler ça , le livre coup de poing écrit par Christophe Brusset.

Source : linvite
Source : linvite

Ingénieur, l’auteur de ce bouquin a travaillé pendant 20 ans comme acheteur au service de l’industrie agroalimentaire. Aujourd’hui, il vide son sac, et ce qu’il y avait à l’intérieur n’est pas joli à voir : clients trompés (sur l’origine des produits), produits mensongers (de la vanille qui ne contient pas de vanille), aliments frauduleux (miel avec sucre ajouté), composants écoeurant (crottes d’animaux), la liste des mauvaises habitudes est aussi longue que scandaleuse.

Il y a quelques mois, Christophe Brusset était invité au micro d’RTL. Une interview quasi surréaliste à ne surtout pas regarder à l’heure du déjeuner. La voici :

Ça fait froid dans le dos n’est-ce pas ?

Christophe Brusset a servi le système. Aujourd’hui, il le dénonce et nous ouvre les yeux. Certains diront qu’il crache dans la soupe, d’autres lui diront merci. A la rigueur, peu importe. Tout ce qui contribue à éclairer les consommateurs que nous sommes est à saluer.

Les industriels veulent engranger un maximum d’argent sur le dos de notre naïveté ? C’est son droit. Mais rien ne nous empêche de nous défendre. Pour cela, il faut écouter ceux qui savent pour modifier nos habitues en conséquence. En ce sens, le livre de ce témoin privilégié agroalimentaire est plus que précieux.