Energies renouvelables pas tant que ça ?

PHOTOVOTAÏQUE propriété/pouvoir (suite de la livraison :Transition énergétique sur le territoire : croissance verte ou sortie de l’accumulation ?)

http://partage-le.com/2017/02/lecologie-du-spectacle-et-ses-illusions-vertes/
Concernant notamment le photovoltaïque

Ces technologies nécessitent des matières premières non-renouvelables, en grandes quantités…et bientôt épuisées

et donc des pratiques extractivistes nuisibles pour l’environnement, comme toutes les activités minières, ce qui n’est jamais discuté par leurs promoteurs. L’industrie des panneaux solaires, pour prendre l’industrie perçue comme la plus « propre », requiert, entre autres, les matériaux suivants, listés en avril 2016 par le site Resource Investor : l’arsenic (semi-conducteur), l’aluminium, le bore (semi-conducteur), le cadmium (utilisé dans certains types de cellules photovoltaïques), le cuivre (câblage et certains types de cellules photovoltaïques), le gallium, l’indium (utilisé dans les cellules photovoltaïques), le minerai de fer (acier), le molybdène (utilisé dans les cellules photovoltaïques), le phosphore, le sélénium, le silicium, l’argent, le tellure et le titane.

Ces pratiques extractivistes consomment des combustibles fossiles, ainsi que l’explique le chercheur américain Ozzie Zehner — dont nous avons traduit une excellente interview — dans son livre « Green Illusions : The Dirty Secrets of Clean Energy and the Future of Environmentalism » (qui n’a pas été traduit, en français le titre serait : « Les illusions vertes: les vilains secrets de l’énergie propre et le futur de l’environnementalisme »). Ozzie Zehner explique ainsi que nous devrions parler d’énergies alternatives « dérivés des combustibles fossiles », et pas d’énergies « renouvelables », ou « vertes », ou « propres ». Le site web IEEE Spectrum, un magazine anglophone édité par l’institut des ingénieurs en électricité et électronique (Institute of Electrical and Electronics Engineers IEEE), a d’ailleurs publié, en 2016, un article intitulé « To get wind power you need oil » (en français : « Pour obtenir de l’énergie éolienne, nous avons besoin de pétrole »)

Rien de démocratique, puisque les 70 000 multinationales exploitent la nature et les humains contre les populations locales …en se jouant des lois (quand elles ne sont pas en leur faveur)

La promotion des technologies « vertes » bénéficie avant tout aux grands groupes industriels, et renforce donc leur contrôle sur nos vies (cf GAFAM)
…. Quelques exemples de tailles : le conglomérat industriel Adani (qui investit également dans les activités minières, dans le charbon, etc.) possède la plus grande centrale solaire du monde, en Inde ; le groupe Vinci s’occupe du développement de centrales solaires en France, au Sénégal, et ailleurs

En plus des dommages liés à l’extractivisme et à la dépendance des combustibles fossiles, le développement des énergies dites « vertes » est à l’origine d’autres contre vérités de nature à manipuler et endormir les peuples : « Le Costa Rica tourne à 100 % avec des énergies renouvelables »un certain type d’articles mensongers

Cependant, la production industrielle d’électricité induit l’accélération exponentielle des destructions. Plus on augmente la quantité d’énergie disponible, plus les destructions se multiplient

S’extraire de l’imaginaire transitionniste n’est pas aisé tant il structure la perception commune de
l’histoire des techniques, scandée par les grandes innovations définissant les grands âges techniques.
À l’âge du charbon succéderait celui du pétrole, puis celui (encore à venir) de l’atome. On ne passe pas du bois au charbon, puis du charbon au pétrole, puis du pétrole au nucléaire.
L’histoire de l’énergie n’est pas celle de transitions, mais celle d’additions successives de nouvelles sources d’énergie primaire si, au 20ème siècle, l’usage du charbon décroît relativement au pétrole, il reste que sa consommation croît continûment, et que globalement, on n’en a jamais autant brûlé qu’en 2013.

Ainsi, un des pires problèmes que pose la promotion des énergies « renouvelables » relève du fait que leur développement est au service de la propagation de la société capitaliste, de croissance industrielle, du système économique de production et de consommation …..ce qui se passe en Afrique, où le développement des énergies dites « renouvelables » (qui s’opère en parallèle au développement des énergies pas renouvelables du tout), permet et encourage l’achat de télévisions, de réfrigérateurs, de smartphones, d’ordinateurs, etc.

Ce « développement » (contre ce que l’Occident présente comme « le progrès », …ne règlera aucun des problèmes liés à l’insoutenabilité totale de la civilisation industrielle et de son économie CAPITALISTE mondialisée.

ARTICLE INTEGRAL et photos des champs photovoltaïques gigantesques :http://partage-le.com/2017/02/lecologie-du-spectacle-et-ses-illusions-vertes/

Merci à eux du Collectif Partage

Ils reprennent entr’autres des arguments de la revue La Décroissance, laquelle ne nous a pas permis la rediff sur notre site Internet, préférant (à juste titre) que la presse papier ” soit achetée pour ne pas être vendue »°

Il est vrai que sur Internet le zapping est obligé la confusion reine….même si d’excellents sites (Bastamag, Médiapart, Reporterre, Entre les Lignes, etc…) permettent des lectures critiques d’actualité et de fond que nous relayons. Qu’ils en soient tous remerciés encore

André Duny