- La France a augmenté ses émissions de CO2 de 3,2% en 2018
- Le gouvernement prélève une taxe carbone qui, utilisée pour moins de 20% vers la transition, provoque une colère justifiée dans notre pays depuis plusieurs mois
- Les espèces sauvages continuent à disparaître dans l’indifférence générale
- La COP24 en décembre 2018 a été un fiasco
Face à l’urgence sociale et climatique le gouvernement oppose un silence et une absence de projet qui nous mettent en danger.
Le débat public n’est qu’une façon d’esquiver la colère liée aux derniers arbitrages sur le Smic ?
Un amendement de la France insoumise, a été systématiquement balayé par la République en marche en commission des Lois.
Pourtant en France et dans le monde la mobilisation est historique et sans précédent : les marches climat du 8 septembre, 13 octobre et 8 décembre ont rassemblé plusieurs centaines de milliers personnes, la pétition de soutien à l’affaire du siècle qui assigne le gouvernement en justice pour son inaction climatique a recueilli 2 millions de signatures en quelques jours.
Pour prendre notre place dans ce débat qui engage l’avenir de la vie sur terre rassemblement place de la République à Paris le 27 Janvier lors d’une grande Agora pour la justice climatique. Cette agora sera l’occasion: de célébrer les 2 millions de signatures du recours contre l’Etat, d’échanger, débattre, de nous connaître, et nous fédérer, de présenter et préparer les actions qui seront menées en 2019, avec notamment en perspective la grève mondiale pour le climat du 15 mars et une grande mobilisation pour le 16.
Réapprendre comment reprendre notre place dans le débat public mais surtout la décision populaire à partir des luttes et des alternatives
– avec les gilets jaunes (qui pratiquent l’assemblée locale (AG) puis fédérative (assemblée des assemblées) qui font remonter à la surface les sourdes contestations inécoutées : fiscalité, injustices, transports, ISF, flak tax, évasion et fraude fiscales, corruptions, privilèges de l’oligarchie dirigeant l’état, alias “notre” monarchie républicaine, ou dictature de la ploutocratie des grandes sociétés par le personnel politique interposé (et des hauts fonctionnaires pantouflards acquis à l’ultra libéralisme, pardon capitalisme) de la démocratie parlementaire représentative ( zéro citoyenneté dès l’élection passée, les élus étant devenus nos maîtres) avec cette assistance massive de l’état aux plus riches (300 milliards par an au total soit 4 fois plus que le total des aides sociales ( voir les études synthétisées par Gadrey sur son blog)
Et in fine sur le Référendum d’initiative citoyenne porte d’entrée de la reconquête de la souveraineté populaire (le peuple est le souverain législateur, soit directement (constitution de 93 oublié dans la constitution de 58) soit par ses représentants)
A noter le parlement France : 0 ouvriers sur 577 députés (6 millions), juste quelques employés haut de gamme (12millions) le reste étant des classes aisées.
-avec les mouvements de la société civile qui depuis des décennies travaillent à émanciper les mentalités en diffusant de “gentils virus”, d’ateliers constituants en belles démocraties, de superchâtaignes en éducations populaires nouvelles (Cen), de collectifs citoyens en forum ouverts, de luttes contre les projets inutiles en luttes sociales contre les privatisations…etc etc
Alors pourquoi ne pas se saisir de l’horizon 2020 sachant qu’avant 2030 viennent à notre rencontre des escadrilles d’oiseaux noirs : le crash financier économique planétaire, et sa cohorte de récessions et de possibles guerres, les collapses globaux (ruptures de services et d’approvisionnements en chaine, dont l’eau, services de santé, ) et locaux (crash nucléaires de plus en plus probables vu le délabrement de nos centrales en fin de vie) et qu’avant 2025 (disent les chercheurs) l’emballement exponentiel du réchauffement menace toute vie sur terre avec des températures de cocotte minute (en tout cas sur l’Europe 50-55 ° selon National Géographic) ?
Pour des politiques publiques municipales très économes en énergies fossiles dès 2020 et très orientées autonomie souveraineté alimentaires…
Les élections sont l’occasion pour le peuple de reprendre la main à des équipes fatiguées de n’avoir pas su ou voulu partager leur pouvoir, un pouvoir représentatif, juste délégué, ou plutôt abandonné par les habitants, fatiguée d’avoir ouvert la porte via leur PLU aux bétonnages qui détruisent un département français par an de terres arables (la France importe désormais 50% de ses légumes, qui l’eût crû années 50 ?)
Comment ?
Tout simplement, à minima par des référendums d’initiative citoyenne (RI) locaux/communaux pour lancer des assemblées populaires et des commissions pour se préparer à redonner “Tout le pouvoir au peuple”(Sintomer)
Comme à Vandoncourt années 80 ou à Saillans depuis 2014 où un tiers des habitants peu ou prou prennent les décisions pas à pas selon des procédures éprouvées (tirages au sort, élection sans candidat, commissions de réflexion, groupes action-projet, réunions participatives d’émergence des propositions de tous/tes et de tricotage collectif des décision au consentement, décisions entérinées par le Conseil, devenant l’exécutif de la souveraineté directe du peuple…etc)
Tout ceci pour que le peuple reprenne sa souveraineté sur son territoire et apprenne ainsi à gérer bientôt l’état
Bien entendu de vifs débats voire engueulades sont au fond de la démocratie réelle ou directe ainsi que les procédés pour les réguler en faisant que ne soient pas perdus de vue l’intérêt général, et public , les biens communs ce qui est moins difficile quand sont associées les classes populaires…
Ainsi pourront être promues des politiques locales de nature à sauver ce qui peut l’être en contexte d’imminence d’un crash économique que prédisent tous les bons experts avec au bout la crise alimentaire des chaînes longues de ravitaillement pouvant conduire à des situations de pénuries de services d’aliments d’énergie gravissime pour les populations les plus pauvres dans les villes mais aussi les périphéries…
AD