La civilisation industrielle détruit la planète, organisons-nous et résistons

Déranger, bloquer, créer, nous battre et débattre, afin d’empêcher le système capitaliste et industriel de détruire la seule planète qui abrite la vie

Le mouvement de grève climatique internationale commencera le vendredi 15 mars en France

En Belgique, des miliers de jeunes prêts à faire grève et à désobéir !

Voici une déclaration Belge qui n’est pas de la blague !
La destruction du vivant, des bases de la vie, concerne tout le monde, même les riches, même les plus égoïstes.
Agissons égoïstement pour notre survie et celle de nos enfants si on est incapable de la faire par solidarité et empathie ou pour des motivations politiques.
Agissons, arrêtons par toutes sortes de moyens ce système destructeur au plus vite tout en construisant des sociétés viables.
Rejoignons les gilets jaunes et les autres révolté.e.s, le soulèvement, motivé par les très graves menaces écologiques et climatiques, devrait à présent se généraliser et passer à la puissance 10 !

👉 ce jeudi 14 février, les jeunes Belges ont été en grève pour la sixième fois, pour réclamer une lutte ambitieuse et juste contre le réchauffement climatique. Après être passés de 3000 à 12 000 puis à 30 000 manifestantEs dans les rues chaque jeudi, force est de constater que leur mouvement est aussi massif que ses revendications semblent radicales, et donc bien heureusement loin des utopies vert chewing-gum que voudraient nous vendre les capitalistes…

Ainsi nous vous invitons à lire et partager leur manifeste ci-dessous, et surtout à vous préparer à rejoindre le mouvement de grève climatique internationale qui commencera le vendredi 15 mars en France rejoignons les gilets jaunes sur les blocages et les manifestations

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 voir une page liée à ce mouvement : Génération climat

La civilisation industrielle détruit la planète, organisons-nous et résistons !

👉 « Pour la première fois depuis des décennies, nous, les jeunes, sommes convaincu·e·s que notre vie ne sera pas meilleure que celle de nos parents. La raison de cet avenir sombre ? Un modèle de société mortifère, qui détruit la vie sur Terre et défait les équilibres des écosystèmes et les liens sociaux.

Nous ne croyons plus au progrès vendu par votre génération de responsables politiques et industriels et vos chiens de garde. Nous désirons autre chose, un autre horizon que celui de l’accumulation matérielle et l’aliénation des individus.

Nous ne voulons plus de la croissance et de l’expansion économique, car cette quête insensée et aveugle, inhérente à notre civilisation industrielle, nous mène vers le gouffre écologique.

Nous actons ici la déconnexion entre votre monde et le nôtre. Nous aspirons à une toute autre société, où la politique appartient à tou·te·s, où chaque décision intègre la finitude et la fragilité de la nature, où les relations humaines priment sur la compétition et la concurrence entre tou·te·s, où toute vie humaine, animale et végétale, est considérée comme importante peu importe sa valorisation économique. Votre civilisation a un besoin insatiable de ressources naturelles que vous allez puiser sans cesse plus loin. En fait, cette civilisation est animée par une pulsion de mort, elle cherche à tout prix à détruire la vie sur Terre afin de la convertir en marchandises.

Cette nouvelle société, ou plutôt ces nouvelles sociétés, le système politique et économique actuel ne peut nous l’offrir sur un plateau. C’est pourquoi nous continuerons à nous battre, à faire la grève, à manifester et à désobéir, pour notre avenir.

Nous avons le désir radical de transformer la société, et vous, tout comme vos collègues, avez la volonté radicale de gagner des élections. La faute à un système politique dépassé et uniquement représentatif qui met en compétition des partis dont le but principal est d’arriver au pouvoir. Vous ne cherchez pas à nous garantir un avenir, mais plutôt à satisfaire votre électorat et vos intérêts personnels sur le court terme. A partir de ce constat, la probabilité que nous tombions d’accord est proche de zéro, et l’intérêt que nous avons à négocier des petits pas avec vous l’est tout autant.

Il est temps d’entamer la décroissance : la réduction de la production matérielle est une nécessité absolue, et doit se combiner à une réduction drastique des inégalités et une meilleure redistribution des richesses. Le confort matériel excessif dans lequel vivent certaines sphères de la population est parfaitement indécent au vu de l’impact que cela génère sur les êtres vivants et la biosphère.

Tous les jeudis, et ce jusqu’aux élections, nous ferons grève, toujours plus nombreux-ses. Tous les jours, nous nous organiserons pour développer les alternatives au vieux monde, et nous construirons des moyens d’actions innovants et divers pour faire pencher la balance vers la préservation de la vie sur Terre plutôt que vers sa destruction.

De votre côté, faites ce que vous pouvez. Ou plutôt, faites ce que vous devez, si tant est que l’avenir des jeunes générations vous est prioritaire : réunissez tous les partis démocratiques autour de la table et travaillez pour inscrire dans le marbre le basculement vers une société juste, démocratique et soutenable. Ensemble, prenez des décisions courageuses pour mettre fin au règne de l’énergie sale et abondante, et ce dans les plus brefs délais. Ensemble, acceptez l’impossibilité de concilier des objectifs antagonistes tels que la croissance et l’écologie.

La transition écologique suppose un juste partage des ressources et des richesses, la fin de l’expansion industrielle incontrôlée, la fin des grands travaux inutiles, destructeurs de terres arables et d’écosystèmes. La reconversion de l’économie capitaliste et industrielle en multitudes d’économies locales et conviviales, basées sur les échanges humains et la solidarité.

La transition sera sociale, ou elle ne sera pas. Celle-ci doit nous orienter vers une société où tout le monde peut vivre dignement, sans la quête de richesse inutile et absurde. Il est dès lors nécessaire de construire la société de demain, d’abandonner les activités qui ravagent la nature, et de nous recentrer sur l’essentiel : les relations sociales, une éducation émancipatrice, une agriculture paysanne, biologique et à taille humaine, des économies locales, diversifiées et autogérées,…

Pour parvenir à cette société, nous envisageons de nombreux moyens d’action, car nous ne croyons plus que les changements de comportement individuels puissent suffire à changer la donne.

Nous sommes prêt·e·s à nous interposer physiquement entre les machines et les êtres vivants. Nous sommes prêts à faire grève, et nous inciterons le reste de la population à nous rejoindre.

Nous souhaitons développer une culture de résistance et agir de façon démocratique. En marge de nos actions et rassemblements, des assemblées populaires seront organisées afin de décider de nos modes d’action, désigner nos représentant·e·s, et définir nos revendications.

Nous allons déranger, bloquer, créer et nous battre et débattre, car nous voulons nous faire entendre afin d’empêcher le système capitaliste et industriel de détruire la seule planète qui abrite la vie et la beauté. Et nous avons compris que négocier avec des ennemis ne nous mènerait à rien de concluant.

Tout un programme. Ou plutôt une utopie que nous partageons, dans une part croissante des jeunes générations. Nous n’avons pas honte d’employer ce mot car les utopies devraient être la lanterne de toute société, au lieu d’être considérées comme des rêves naïfs. Et nous ne comptons pas sur vous pour faire de cette utopie une réalité. Tout au plus vous nous dites que vous êtes d’accord avec nous. Votre mission devrait être la même que la nôtre : préserver les conditions de vie sur Terre, et ce pour les humains comme les non-humains. Nous ne défendons pas la Nature, nous sommes la Nature qui se défend. C’est là que se trouve le combat du XXIe siècle. »