Japon cauchemar douleur et prodrome de la France ?


(en annexe mesures effroyables de la radio activité dimanche 13 mars à Fukushima et environs)

Quittant 3 journées au salon primevère, j’ai plongé dimanche soir 13 mars dans l’horreur d’une actualité qui m’empêche de dormir…

Atmosphère d’apocalypse au Japon, tremblement de terre violent suivi d’un Tsunami qui a noyé des dizaines de milliers de personnes sur 5 à 10 km de profondeur balayant tout sur son passage. Hauteur de 4 à 15 mètres !!!! Plusieurs villes rayées de la carte. D’un coup, coupure des lignes électriques.

La centrale de Fukushima  Daïchi au nord-est du Japon (propriété privée de la société Tedko) a été touchée. On en est à deux réacteurs explosés les 1 et 3 puis noyés dans l’eau et sans doute stabilisés.

J’écrivais dimanche soir : le n°2 a ses barres de combustible (uranium enrichi) à l’air libre !!! Il n’y a plus ni barres ni eau pour les refroidir, les pompes sont noyées et l’électricité manque. Ce  n’est donc plus qu’une question de temps . Dramatique suspens !

Tout ça se produit dans une enceinte de confinement qui contient une partie de la radioactivité et de la vapeur radioactive sous grande pression et chaleur, mais pour combien de temps ? Je viens de voir une image d’un énorme nuage de dégagement de cette vapeur hautement radioactive.

Sendaï est une ville de 1 million d’habitants à proximité…d’où fuient des milliers de personnes, les autres restant plus ou moins confinées..

Le porte avion US Ronald Reagan qui croisait en mer à 150 km a dû reculer :  ses hélicoptères amènent des poussières radio actives contaminant les équipages…

Il faut trouver le moyen de noyer d’urgence ce réacteur n°2 pour éviter sa fusion ! On ne peut plus l’exclure : la direction après avoir voulu rassurer prépare au pire !

Elle parle désormais de risque de fusion du réacteur n°2. Les 2 autres vont-ils tenir? Ce serait, c’est déjà la plus grande des catastrophes depuis Hiroshima dans un pays de 130 millions d’habitants concentrés sur un territoire limité…

Déjà se poursuit l’évacuation de près de 500 000 personnes au total : des zones du tremblement de terre et du Tsunami et dans un rayon de 20 km autour de la Centrale …
Ce mardi matin

Mais ce jour (mardi matin 15 Mars) le cauchemar de Tchernobyl est en train de se dérouler sous nos yeux épouvantés.

Au moment où j’écris la radio (F info) fait état de la cata totale…De nouvelles explosions ont cette fois ci ouvert  le  dôme du réacteur n°4  dont le coeur en fusion rejette à l’air libre, les 5 et 6 continuent de chauffer…Les 1 et 2 et 3 à l’arrêt continuent de chauffer, avec explosion de leur hydrogène, le 2 a eu son dôme défait laissant partir les radionucléides, fusion d’un autre cœur !Soit le pire des scénari avant celui de Tchernobyl !!!!…Avec toutes ces retombées et cette eau radioactive rejetée sur des zônes de plus en plus étendues la région sera inhabitable comme à Tchernobyl et Pripiat… On en est au niveau 6 (Tchernobyl 7).

Les gymnases se remplissent des personnes déplacées la zone d’exclusion s’élargissant sans cesse. Les vents qui venaient du nord ont amené des fuites massives de la population de Tokyo –rappel il y a 35 millions d’habitants !!!. Là (13h) le vent vient de tourner vers l’océan…

Par le passé

A Hiroschima, il y a eu 100 000 morts en 9 secondes et autant dans les dizaines d’années qui ont suivi..

Au Japon on a commence par le scénario de Three Miss Island (USA) dont le coeur avait fondu en 69, et avait été étouffé par des milliers de m3 d’eau. Les USA ne l’ont jamais démantelée depuis. Comment évacuer des dizaines de milliers de tonnes d’eau hautement radio active…??? Où la déverser ? Où la stocker ?

Tchernobyl, je m’en souviens comme si c’était hier : le 27 avril 86, à 1 heure du matin, j’étais scotché à visionner à la télé les photos des satellites US. Il n’y avait pas de dôme : la moitié des matières fissiles du coeur en fusion est partie dans l’atmosphère soit l’équivalent de l’explosion de 200 bombes A.

Il y a eu officiellement 4000 morts mais ce sont en réalité des centaines de milliers difficiles à décompter puisque les effets apparaissent des dizaines d’années après …Là les autorités soviétiques avaient arbitré contre leur peuple pour un système nucléaire, les réacteurs RMBK, sans automatisme de sécurité et sans dôme minimum, ne prévenant et n’évacuant qu’après des jours et des jours de terribles retombées puis lâchant ses victimes (cf La supplication) avant de disparaître comme le méritait ce capitalisme d’état et cette société encasernée…hélas pour tomber dans le pire des capitalismes mafiatique.

Après le 7 mai 1986, suite au passage du nuage et aux  pluies abondantes en Alsace Drôme Corse, beaucoup de Celsium 137 s’est déposé et infiltré sur le sol français : il y en a à environ 1m de profondeur selon les sondages de la CRIRAD

Rappels

Le Celsium 137 émet des rayonnements durant en gros 300 ans avant de perdre toute sa radio activité !!!

En France, on n’a pas pris d’iode car le nuage portant entr’autres ce celsium, s’était arrêté à nos frontières par la magie du pouvoir et des nucléocrates de l’Etat français qui a ainsi exposé un peu plus sa population pendant qu’on distribuait des plaquettes en Allemagne et ailleurs.

pour nous qui habitons en France (58 réacteurs)le  pays le plus nucléarisé du monde : les pastilles d’iode doivent être prises une heure avant l’arrivée de la radio activité pour saturer la thyroïde laquelle gourmande en iode se met à concentrer l’iode radio actif  avec les risques de cancers

Beaucoup d’enfants corses souffrent aujourd’hui de cancers et autres pathologies induites mais le mur du silence demeure sur ces conséquences (cf film d’un réalisateur de FR3 Corse passé à Valence en avant première). En 89, j’étais à Kiev une superbe ville. Au soir, je voyais scintiller les poussières au dessus des vieilles rues…

Il nous faut d’urgence lire “La supplication” et “Tchernobyl mon amour” (présentés sur cette liste Echanges de la Cen il y a 4 mois).

 

Retour en direct au cœur du JAPON

Un peuple martyr, drogué par ses élites à la croissance infinie dans un monde fini, drogué au mythe du progrès technologique censé tout résoudre (cf ces robots nounous déposant les vieux dans leur lit)…

Il a laissé construire des centrales sur des zones sismiques. Mais pas nous ! Cadarache ? Fessenheim ?

Sur le n° 2 donc, c’est la course de vitesse pour amener de l’eau de mer et  l’injecter directement sur le coeur du réacteur en perçant l’enceinte de confinement en béton ultra armé d’un mètre d’épaisseur : ces ouvriers là seront vite morts.

Pour les deux autres, ça a déjà fait beaucoup de vapeur sous pression.

Les techniciens ont donc été obligés de laisser partir une grande partie de cette vapeur chargée de nucléides (celsium, iode, etc ) afin d’éviter que les dômes de confinement n’explosent et ne libèrent tout dans l’atmosphère…

Des nuages hautement radioactifs évoluent donc dans les environs nécessitant l’évacuation de dizaines de milliers de  personnes en plus de celles déjà évacuées des zones touchées par le tremblement de terre et le tsunami qui l’a suivi…

Sauf que le réchauffement climatique causé par le capital globalisé et tout puissant servi par les élites et les états, les médias et les maîtres à penser, aura sans doute fait disparaître les cerisiers dès 2050-80 et l’espèce humaine d’ici à 2100-2200…

Alors qu’il fait très froid, il y a les coupures d’électricité en chaîne, rendant les secours encore plus difficiles..

L’arrêt d’une  dizaine d’autres réacteurs dont un proche de Tokyo pose question : seront-ils tous bien refroidis malgré la pénurie ?

Essence réduite, hôpitaux débordés, accroissant toutes les pénuries dont l’approvisionnement des grandes surfaces où tout manque dans le coin. A Tokyo déjà les grands magasins sont vides. Le manque d’électricité plonge la ville dans l’obscurité pendant certaines heures. La crainte du nuage fait déjà fuir vers le sud des dizaines de milliers de personnes…

Tokyo est à 250 km seulement des 3 réacteurs sinistrés ..Avec sa banlieue ça fait 35 millions d’habitants…

L’impact économique s’avère déjà désastreux.

Nissan Honda Sony ne sont plus approvisionnées, et ont arrêté la production. Chutes en cascades des cotations en bourse : les grands investisseurs qui ne regardent que le devenir de leur argent s’inquiètent et en retour accélèrent la spirale descendante. Récession en vue d’un pays qui quoique riche (3è puissance derrière USA, Chine) a une dette colossale (2 fois son PIB ! France 40%).

La récession de la 3è puissance entraînera en chaîne plus de récession économique et financière au niveau mondial. Les assureurs nippons plongent. Comme ils sont assurés auprès d’assureurs mondiaux d’assureurs nationaux, ceux-ci reculent…Toute l’économie de cette 3ème puissance montre sa faiblesse et dégringole entrainant l’économie capitaliste globalisée dans encore plus de récession. Et ce, dans un  contexte d’effondrements en cascades : alimentaire,  climatique, énergétique, pétrolier, écologique, social…

Sans oublier que tout ça c’est sur le fond d’un taux d’empoisonnement radiologique de la planète et de son Humanité qui s’accroît : il y a sur la planète 50 fois plus de radio activité (je ne retrouve pas la source) qu’il y a 60 ans par les grâces conjuguées des essais atomiques accidents rejets déchets…etc.

Pour réparer il faudra beaucoup d’argent et là certains vautours du Capital se frottent les mains. Il faut lire “Stratégie du choc” de Klein, notamment à propos de Katrina : le Capital en a profité pour privatiser et mettre main basse sur les espaces qu’il n’avait pu encore coloniser alors que les populations sous le choc avaient l’esprit ailleurs.

En tout cas, la pollution radio active sera là pour quelques dizaines de milliers d’années…Sous les cerisiers en fleurs à chaque printemps les pétales seront l’image des âmes des morts comme sous le Fuji..dans la vallée des fleurs.

Et chez nous ?

Des séismes de grande magnitude, il n’y en aura pas ni à Cadarache ni à Tricastin ni à Fessenheim (il y eut un grand séisme mais il y a si longtemps). Au fait, F est situé sous le niveau du canal et du barrage sis à 3 km en amont qui s’il rompait, noierait les réacteurs. Conséquences : même scénario qu’au Japon. Oui mais il n’y a un séisme que tous les 1000 ans dans le coin (plaine d’Alsace, vallée du Rhône, Durance) et on a prévu large…La fusion d’un  cœur  et l’éclatement d’une enceinte française ? Impossible…Nous on a une culture de la sécurité, des conceptions sûres, des enceintes à toute épreuve, des échangeurs avec un double circuit, une descente automatisée des ralentisseurs, on a les filtres à sable…(1)

C’était avant !

Avant la décision de prolonger la durée de vie de nos centrales prévues pour trente ans, Avant ces tuyaux vieillissants, avant qu’on vérifie l’état en profondeur de cet acier noir ancien Avant la privatisation et la loi Nome (2)
Avant l’injonction à faire le max en rendement avec le minimum en sécurité (qui rogne sur les retours en dividendes) avec de plus en plus d’entreprises extérieures et d’intérimaires , de plus en plus d’incidents (incidents noyés dans le silence, cf uranium Pierrelate)

Avant les départs à la retraite des vieux ingénieurs et techniciens, et de leurs savoirs faire acquis dans des milliers d’incidents permettant une vue globale et une certaine maîtrise de ces monstres Avant ces jeunes ingénieurs qui doivent apprendre vite…

Avant la découverte de ces 17 cuves fissurées…

Chez nous, la semelle de béton est bien mince sous les cœurs.

Si l’un d’entre eux fondait outre les immenses souffrances dans la population, on aurait l’enfoncement dans le sol du coeur en fusion (autoentretenue à 3000 d°) (syndrome chinois) et le plutonium pour 220 000 ans dans nos nappes…

Qui parmi les moyens de secours techniciens et pompiers ira au feu sachant aller à la mort ?

Si le dôme devait éclater où trouverions nous et chez qui les centaines d’hélicoptères pour déverser à la verticale du réacteur et en quelques secondes du bore comme à Tchernobyl au péril des pilotes et avec la destruction assurée des engins si radioactifs qu’ils devront vite finir en tas dans le cimetière des hélicos (je sais, je sais, chez nous c’est impensable une telle catastrophe)

J’ai connu personnellement des conducteurs de réacteurs. Ils m‘ont empêché de dormir…

Suite au “café repère” de Saint Péray sur le nucléaire avec des spécialistes de CRUAS encore des insomnies

 

Chez nous les élites prennent le peuple pour un imbécile
On l’a vu après son vote non de 2005 non au TCE du marché et du Capital gravé dans le marbre.

Et Valence par vent du Sud n’est qu’à quelques dizaines de km de Cruas, et par Mistral tout proche de St Maurice…
Bientôt l’exil ?
Faut en sortir !

Le système capitaliste assoiffé de rentabilité et de profit, colonisant les consciences à son consumérisme effréné, assassinant l’esprit critique par ses médias du narcissisme a tout misé sur l’énergie la plus rentable  celle fossile (uranium et pétrole) mais sa technomachine interdépendante et arrogante qui défiait toute prudence et prétendait faire fi de la nature montre là toute sa fragilité et ce, aux détriments des populations les plus pauvres et de leurs enfants principales victimes…

Pour sortir du nucléaire il faut sortir du capitalisme !

Il nous faut un scénario négawat de descente énergétique combiné à toutes des systèmes de petite taille et variés de production d’énergie

Oui mais comment ? (3)

André Duny.

mercredi 16 mars 2011

Après le salon Primevère,  stand Cen et son atelier “Biogaz et autonomie énergétique”.

 

(1) En juillet 87 à l’Université d’été du GFEN à l’IUT de Saint Etienne, j’avais monté une mise en situation. 40 personnes ont réfléchi coopérativement sur la sécurité dans les Centrales nucléaires françaises à partir de documents précis, le tout sur 5 heures…

(2) Loi instaurant la concurrence obligée sur le marché de l’électricité, consistant à brader le prix du mégawatt/heure à) bien moins qu’au coût réel soit un pillage par le privé (GDF-Suez, Poweo, Direct énergie, qui proposent 35 E, EDF 42 (sous estimé car les déchets et démantèlements pas pris en compte) etc

(3) Prochaine livraison écrite sur Echanges relatif à l’atelier Cen “Bio gaz” avec le père François (bio gaz et électricité pendant plus de 20 ans pour le hameau) : un atelier à 45 avec un débat très riche au final sur le début de sortie du système (en plus du nucléaire) par la démocratie énergétique locale (petites unités diversifiées de production d’énergies durables sous contrôle des habitants) en bref la piste des alternatives énergétiques locales en régime de démocratie territoriale directe.

Et qui rend vitale pour notre pays la grande bifurcation…

Je pense avec la Cen qu’on a une piste que nous devrions saisir, celle de la “reprise en main” de nos communes et territoires (cf l’assos PRATIC en cours sur Rhône Crussol filiale de “Ville campagne” ) Celle de se bouger avec la société civile communale en multiples commissions et groupements (dont existants) pour conquérir avec les Mairies, des pouvoirs plus étendus de rapatrier au local petites unités d’énergie, alimentation, écoconstruction, isolation du bâti, recycleries, ressourceries, reprises en scops des entreprises existantes et relocalisation d’une économie socialisée progressivement c’est à dire sous contrôle local le tout capable de diviser par 4 ou 5 les émissions de gaz à effet de serre et de restaurer la biodiversité (sur le foncier périphérique repris en communaux) des emplois de qualité, des gratuités, de réduire les inégalités, de créer des activités durables et une intense vie culturelle en vue d’un bien vivre convivial.

Non pour remplacer la précédente par une nouvelle élite locale.

Pour inaugurer la démocratie c’est à dire la décision avec le max d’habitants (10% à minima !) y compris sur l’économie. Pour redonner tout pouvoir à la société civile. Pour commencer ici maintenant à nous tous, la grande bifurcation -de sortie du nucléaire (alias des multinationales qui gèrent notre énergie : EDF GDF SUEZ AREVA) – de sortie des grandes surfaces – de sortie des multinationales – de sortie des banques d’affaires – de sortie des médias menteurs – de sortie de la politique spectacle aux mains des marchés et des classes privilégiées- de sortie de la course à l’argent

Pour un bien vivre sobre et retrouvant la nature…

 

Réseau “Sortir du nucléaire”
Fédération de 875 associations agréée pour la protection de l’environnement
http://www.sortirdunucleaire.org/
Catastrophe de Fukushima :  les premières mesures indépendantes de radioactivité sont alarmantes

Le Réseau “Sortir du nucléaire” révèle que six journalistes indépendants de l’association JVJA (Japan Visual Journalist Association), dont le directeur du magazine Days Japan, Ryuichi HIROKAWA, se sont rendus près de la mairie de Futaba, à 2 km de la centrale de Fukushima Daiichi, pour mesurer la radioactivité avec trois compteurs Geiger, ce dimanche 13 mars à 10h20. Il s’agit à notre connaissance de la première mesure faite de façon indépendante des autorités, par des journalistes japonais que nous saluons pour leur courage et les risques qu’ils ont pris pour faire leur métier.
À la mairie de Futaba, située à 2km de la centrale de Fukushima Daiichi, la radioactivité dépasse la capacité de mesure de certains des compteurs Geiger (BEIGER COUNTR DZX2, VICTOREEN 209-SI, et MYRate PRD-10) employés par les journalistes japonais.

À l’aide d’un compteur VICTOREEN 209-SI, le débit de dose a été mesuré à 10 milli-Röntgen/h (soit 0,1 mSv/h, ce qui signifie qu’un citoyen japonais reçoit la dose annuelle tolérée en France en l’espace de 10 heures). Le journaliste ayant effectué la mesure, Ryuichi Hirokawa, déclare : “Quand j’ai fait un reportage fin février 2011 à Tchernobyl, le taux de radioactivité était de 4 milli-Röntgen/h (0,04 mSv/h)
à 200 m du réacteur accidenté. Dans la ville de Pripyat, à 4 km du réacteur de Tchernobyl, le niveau était de 0,4 milli-Röntgen/h.” (1)

Les mesures relevées avec les 2 autres appareils varient dans une fourchette de 20 à 1000 micro-sievert par heure (0,02 à 1 mSv/h). Explication : 1 mSv représente le niveau de la limite annuelle autorisée en France pour l’exposition de la population aux rayonnements radioactifs artificiels en France. En seulement 1 heure, un citoyen japonais reçoit la dose annuelle.
De telles informations accréditent un niveau de radioactivité dramatiquement élevé dans un périmètre étendu autour de la centrale, dont les conséquences sanitaires ne pourront être que très graves.

Rappelons que la radioactivité atteignait ce matin un niveau 400 fois supérieur à la normale à la préfecture de Miyagi, distante de 80 km de la centrale de Fukushima Daiishi (2).

Les autorités japonaises sont en train de perdre tout contrôle sur la situation. Le Réseau “Sortir du nucléaire” alerte les citoyens : le gouvernement japonais cherche à minimiser autant que possible la gravité de la catastrophe nucléaire en cours et du relâchement de radioactivité dans l’environnement. Avec la réunion ministérielle de ce samedi 12 mars et la tentative de désinformation du ministre de l’industrie Éric Besson, la machine à étouffer l’information s’est déjà mise en marche, en France aussi.
La catastrophe nucléaire japonaise démontre s’il en était encore besoin la gravité du danger que le nucléaire fait courir aux populations. La seule décision politique responsable, pour le Japon comme pour la France, est de sortir du nucléaire.
Notes :
(1) http://mphoto.sblo.jp/article/43820834.html en japonais
Contact au Japon de l’association JVJA ayant effectué les mesures : JVJA Mobile: 090-6101 -6113
(2) http://english.kyodonews.jp/news/