Questions préalables au Forum OUI Transition

 QUELLE TRANSITION : ÉNERGÉTIQUE ? ÉCOLOGIQUE ? SOCIALE ? ÉCONOMIQUE ?

La TRANSITION : On cherche ici à y voir plus clair

(et aux forums festi-zad et autres soirées et rencontres)

(et dans écrits et lectures)

-est-ce ou n’est-ce  pas seulement le couple sobriété efficacité nous renvoyant à la sphère du consom’acteur responsible de sa planète (pendant que d’autres continuent de la ravager puissance 1000)

-est-ce du “Développement Durable ?” cet oxymore et imposture du capitalisme vert

-est-ce la “décentralisation” et la relocalisation énergétiques ?

-sont-ce les renouvelables en soi quelqu’en soient les détenteurs privés ??  (même s’il vaut mieux avoir un champ d’éoliennes de Suez près de son HLM qu’une Centrale nucléaire ?)

-est-ce l’occasion d’entrer dans une économie nouvelle mais alors via quelles transformations économiques (?
Juste du green washing ? De la régulation pour faire manger de l’herbe au lion capitaliste qui accepterait d’être tenu en laisse sans nous mordre les mollets ?

L’actuelle économie se délite dans la récession et ses élites font sécession quant à l’imposition. La société se fracture du coup de façon accélérée au rythme des 1700 milliards à rembourser aux banques privées, pendant que 600 milliards d’évasion fiscale en Paradis (fraudses y compris) manquent au pays. La Grèce notre avenir à tous ?

(Grèce : un appauvrissement général par les ajustements struturels imposés pour rembourser SA  dette…Or cette dette est exactement égale aux avoirs fiscaux de ses riches élites dont armateurs evades en paradis fiscaux don’t la City et Wal street)
Et quelle transition pour une planète déjà à l’agonie?

Et au final societal quel mode d’existence des plus dépossédés actuels (dépossession de tous les pouvoirs dont l’ énergie, alias le “power”)

Le “MODELE CONVENTIONNEL

(comme on dit de l’agriculture pesticidée globalisée et pétaradante qui détruit la planète et accessoirement cancérise les humains)

Les modèles conventionnels, comme les champs photovolataïques dévorent la terre agricole  On peut en voir un spécimen à St Marcellin, près de chez nous. (“Le soleil en face”)
Les concentrateurs solaires géants aux mains de Suez et autres companies, ne profiteront qu’aux actionnaires si par la transition transitent encore ces parasites (certains pompent jusqu’à 50% de la valeur ajoutée, là où par la globalisation c’est le plus juteux, on pense au Sahara et ses sahraouis qui ne seront peut être pas si bénis oui oui que nous). Ce sera mieux que les centrales au gaz de schistes car pas dans mon jardin (cf Arte récemment ce qu’endurent les peuples d’Amazonie avec les pétroliers)
Les porteurs du Capital vendront  l’électricité du futur hors de portée de nos pauvres et ravageront un peu moins mais pius longtemps la nature et les humains.  L’essentiel c’est que perdure leur système, auquel nous avons une petite part en collaborant au quotidian trop souvent surtout par nos representations que ça pourrait aller mieux avec un contart comme autrefois, état fort, syndicats forts, et en face à l’Est…au fait qui ?. Le gtand public a entr’aperçu ces jours ci les finalités  de ce  système à travers les scandales de l’agro alimentaires, du genre chocolat au caca d’Ikéa, lasagnes aux raclures avariées d’os de moutons anglais interdits d’exportation depuis la vache folle, lapins morts en cage avec les vivants, poulaillers à 70 000 sujets autorisés par l’Europe marchande bourrés de tourteaux ce sojas OGM et d’antibiotiques..L’ Europe qu’on a refuse règlemente le système du lion vegetarian et des évêques athées. Que vont y faire nos valeureux députés européens à 15 662 € le mois  quant c’est la Commission non élue qui décide in fine ? Puissance d’intégration du système démocratique libéral. Il va finir par forer le gaz français de la roche mè  re française de notre indépendance énergétique et de notre “redressement” productif là où il négociera le mieux sous les tables…(cf “Chambard dans les chambarans” ou comment l’argent public va aux projets privés pharaoniques ou plus modeste set totalement inutiles en terme de transition).

UN MODELE CITOYEN ALTERNATIF ?

Le mot citoyen enveloppe plusieurs conceptions : désignant un individu appartenant aux classes moyennes cultivées (acception courante): ou un détenteur d’une parcelle de la souveraineté du peuple ceci en théorie du droit politique de toute démocratie politique.A ne pas confondre avec la démocratie économique.
Le peuple est entendu en deux sens soit comme l’ensemble des classes populaires, soit comme l’ensemble des habitants majeurs (ou pas tout à fait) d’une nation d’un territoire et dépositaire du pouvoir  de faire la loi, Ses membres sont donc citoyens de droit (de fait c’est une autre histoire)

Il est le “souverain législateur” bref le décideur (sauf ceux désignés par le législateur comme non citoyens mais seulement résidents, même s’ils  paient leurs impôts. Autrefois avec le suffrage censitaire  les pauvres, en étaient exclus tout comme les femmes)
Sauf que ce peuple souverain exerce cette fonction tous les 5 ans par un vote délégant à peu près tout son pouvoir , ce qui s’assimile à une démission de pouvoir comme l’a si bien vu JJ Rousseau.
Il (sauf quelques uns) le remet à une caste de professionnels en rien tenue par ses promesses électorales (le mandat est non impératif) caste plutôt aisée voire riches y compris à gauche, comme on l’aperçoit avec les premières fiches de revenus d’élus,  : Marysol est assujettie à l’impôt sur la fortune avec ses X appartements par exemple
Ainsi  l’Assemblée c’est une pyramide à la renverse : 0% d’ouvriers (30% société active) et 6% d’employés (35%)  les éléphants du PS sont millionnaires même celui qui roule en Clio…etc etc.

Est-il alors possible d’impliquer les “citoyens”, le “peuple”, les  “masses” dans la production d’énergie quand l’économie est aujourd’hui massivement dominée par le capital financier et industriel, la marchéisation généralisée la culture et les médias propriétés privées et la démocratie (libérale) à ce point impuissante devant les marchés qui gèrent nos vies en coulisse 

Une utopie plus qu’utopique voire par le passé ravageuse ?

Aller vers la production “par les masses” au profit du peuple,  plutôt que la production de masse (et consumérisme massif) au profit des investisseurs privés ?

On irait de l’investissement à la gestion, en passant par les vieilles lunes de la  propriété collective ou sociale ?

Une propriété sociale  sous la forme de systèmes géants  (une grande banque d’investissement gérée par l’Etat et ses énarques, cf le crédit lyonnais Une “propriété sociale du peuple tout entier” assurée en fait par l’état,  à la façon soviétique ou à la française de jadis,  ces capitalismes d’Etat et ces gouvernances technocratiques élitaires (ou nomenklaturaires) qui certes ont redistribué des services gratuits en tant qu’états providence mais dont on a hérité de leurss choix grandioses et totalitaires (à l’Est) des effondrements des pollutions des destructions des installations hyper dangereuses (nucléaire) de part leur industrialisme productiviste …et tous ces désenchantements ayant assèchée l’utopie pour une longue période…

Alors autre chose ?

Sur “nos territoires et cités”  est-il possible d’aller  en même temps vers une autonomie énergétique citoyenne, en renouvelables avec les ressources du pays, via des systèmes conviviaux de petite taille, maîtrisables, rentables, créateurs d’emplois durables, non délocalisables et susceptibles de générer des  retombées de valeur ajoutée gérés en démocratie économique et politique et susceptible de nourrir des services publics locaux le plus possible gratuits et même de diviser par 4 pollution et GES ?

Bref est-il d’actualité d’aller vers la reprise en main, la réappropriation de la production d’énergies renouvelables en tout premier lieu via le bio methane avec cogénération, destinée à un usage public, sobre et efficace, pour assurer les besoins naturels et nécessaires,  en priorité ceux des habitants qui se trouvent de plus en plus dépossédés des moyens énergétiques avec l’explosion des tarifs des multinationales ( cf les 6 millions en précarité énergétique, alimentaire etc ) sans la dangerosité (nucléaire) et en réduisant en 15 ans des 2/3 comme à Gussing les emissions de GES ravageurs pour le climat et la biodiversité…?

Dit autrement la société civile confrontée aux abandons d’un état jadis un tantinet protecteur et mise en saccage par un capitalisme débridé cancérogène pour la biosphère et les humains pourrait-elle reprendre en sa main le pouvoir économique politique et culturel ?

Dans “Un million de révolutions tranquilles” on voit la société civile à l’oeuvre partout.

Si on se dispersait un peu moins  côté consumérismes responsables, sobriétés individuelles, protections de l’environnement, écologies du bien être personnel, discours sur l’Homme, l’Activité humaine qui seraient responsable des mauxde la planète… et qui nous laissent sans pouvoir sur le pouvoir des actionnaires de l’effondrement général au prétexte que c’est impossible…

Si on cherchait un peu plus à désigner la cause globale des multiples désordres et maux bref à montrer le problème structurel.

Si ce diagnostic était partagé d’abord avec ceux qui reçoivent les désastres en première ligne… et parmi eux, ceux qui résistent, ces milliers de jeunes en galère qui de ZAD en ZAD se battent pour ces réserves vivrières qui ne sont rien d’autreqs que notre avenir alimentaire et notre survie à tous.

Si au lieu de conférences celà se faisait en situation d’échange des savoirs des uns et des autres..

Si l’écologie cessait d’oublier le peuple qui lui aussi fait parti de la nature, et ce, en partant de ses problèmes à lui (de chomage massif, de santé, de chauffage, de logement, de malbouffe, d’isolation, d’énergie, d’éducation, de cultures autres…) il se mobiliserait à les résoudre écologiquement dans des alternatives locales sans croissance délétère (cf Nohelle près de Lille, cf Incroyables comestibles aux pieds des HLM et Sème ta ZAD…)

…ainsi nous pourrions participer à une transition qui réduise au local  les désordres globaux et même qui nous aide à quitter par le bas ce système mortifère, ce qui en le dévitalisant l’empêcherait de continuer de nuire globalement.

ATELIER CEN

Voici un shéma de DÉROULÉ pour nos films-débats en ateliers au FORUM TEE à Villeneuve

Il a été expérimenté à Saint Julien en Saint Alban le 25 janvier dernier, sous la denomination de PETARD alias de projet de production énergétique territorialisée autonome résiliente et démocratique !!!

 Selon le principe de la “conscientisation” sans conférence de l’éduc pop nouvelle, on commence par faire établir aux participants un diagnostic le plus possible partagé en direct de la fabuleuse dépense énergétique publique des territoires et des cités (on pourra aussi prendre en compte les dépenses obligées pour aller travailler)

On poursuit en faisant la collecte des idées quant aux moyens de produire sans pétrole ni gaz de schistes ni nucléaire

Puis vers les propositions de financement public semi publiques et autres SCIC

Et un groupe réfléchit aux secteurs à qui affecter en priorité les revenus découlant des économies realises après amortissements dans cette économie reprise en main sous l’égide du budget participative communal ou intercommunal géré par la société civile en intelligence collective

Se forment alors via la mise en commun des questions préalables de fond qui aiguisent la lecture des films

On regarde alors 2 ou 3 courts documentaires dont celui sur les 1000 emplois créés dans une localité de 4500 habitants désormais en autonomie énergétique totale…

On reprend en groups les élaborations

On socialise dans un débat centré sur le partage d’infos

-des infos précises quant aux gabégies de crédits publics pour des projets sans intérêt pour la population voire destructeurs pour leur résiliences face aux crises (trottoirs à 1,2 million au lieu d’investir dans des productions …énergétiques comme biodigesteurs et cogénération, boulevards à 30-50 millions d’ € au lieu de systèmes éoliens sur le Rhône avec stokage d’eau en altitude)

-des infos issues d’expérimentations alternatives en cours en France et dans le monde (autres que les films)

-des infos sur les stratégies susceptibles de mettre en marche les forces sociales de la société civile pour des solutions d’économie écologique locale aux désordres globaux

-et sur ce point de la transition, pour “produire citoyen” les énergies renouvelables sans multinationales ni banques d’affaire ni gestionnaires invisibles ou délégués, mais via la démocratie directe du budget participatif de  la SCIC des coopératives municipales (si municipalités gérées par au moins 10% des habitants) etc etc

Celà donc sans attendre que les états veuillent bien  s’accorder sur les réductions de GES ou de centrales nucléaires et veuillent cesser de soutenir ou simplement de moraliser les banquiers et les puissances économiques ravageuses…

Avec les moyens dégagés on peut commencer de racheter les terres agricoles périhériques en propriété communale et mettre les cantines publiques à 100% bio direct local social à 2 E comme à Mouans Sartoux, isoler les hLM et monter des chauffe eau solaires avec réservoirs accolés aux HLM , développer l’emploi local durable, favoriser l’agriculture urbaine, monter des maisons médicales de prévention, et des festivals culturels co construits avec la population

Pourquoi non ?

André Duny

Voir sur le site de la Cen (la-cen.org) : Cen énergie

De quelques SIGLES en cours à la Cen

la DDT (démocratie directe territoriale), avec le BP (budget participatif)
le PETARD (projet de production énergétique territorialisée autonome résiliente et démocratique),
le PRATIC ou démarche de Projet résilient et alternatif de territoire d’initiative citoyenne (et d’intelligence collective) ?

CCCC “Communes contre capitales culturelles”