Etat d’urgence climatique, et donc état d’urgence politique et économique

AG de la CEN (suite)

Texte libre de droits, à réutiliser à votre guise

N’hésitez pas à l’améliorer

David M

Il n’existe PAS DE DEMOCRATIE en France (ni ailleurs), mieux vaut l’admettre clairement,

il n’existe que des simulacres car les populations n’ont pas le pouvoir de décider de ce qui les concerne.

Par définition, le système représentatif n’est pas une démocratie. Dans la pratique, ce sont les lobbies, les riches, les clans et corporations, les partis et leurs élus, la finance, les mafias, les technocrates non-élus… qui gouvernent, et selon LEURS intérêts.

L’acharnement à faire de la croissance, du tout-marchandise, de la consommation, de la concurrence, de l’égoïsme, des inégalités… a mis l’humanité dans état d’urgence climatique, qui s’ajoute aux situations sociales souvent catastrophiques.

Il n’y a donc pas grand chose à attendre des systèmes en place (COP 21 ou 22, Etats, gouvernements, lobbies, multinationales, banques, ONG complices…), si ce n’est la poursuite de la guerre et de tout ce qui détruit les humains (en commençant par les plus pauvres d’ici et d’ailleurs) et le reste du vivant.

Le capitalisme, la guerre, la course au profit, à l’accumulation et à la consommation, la croissance, qu’ils soient verts ou bleus sont le problème, ils ne seront jamais la solution, ils sont incompatibles avec la démocratie, l’écologie ou l’épanouissement réel de tous.

Cet état d’urgence climatique permanent et planétaire invite les populations à tout reconstruire ensemble, en se rassemblant partout dans diverses actions fondées sur la rupture franche avec le modèle en place et la construction de démocraties directes horizontales. Plus besoin des partis politiques qui entretiennent la division et la course au pouvoir d’un chef ou d’un clan. Et il ne faudrait plus se contenter d’interpeller les élus, de quémander ou attendre, mais agir vite et nombreux pour tout revoir.

En se rassemblant, et en prenant le pouvoir partout collectivement, les peuples peuvent briser leur impuissance politique et économique. Vu l’ampleur des changements et leur urgence, des minorités militantes et autres associations spécialisées ne pourront suffire, de même que des actions partielles qui ne changent pas le coeur des structures. Les riches ou autres survivalistes qui se croient à l’abri seront eux aussi, tôt ou tard, rattrapés. Les plus riches ont donc tout intérêt à donner une grande part de leurs fortunes aux mouvements qui construisent un autre monde.

Les catastrophes s’aggraveront si on laisse faire (avec des perspectives terribles d’au moins +3° !), si on continue à «changer tout ce qu’il est nécessaire de changer pour que rien ne change».

Plus que jamais, si on veut vraiment vivre mieux ici, amortir les effondrements, survivre aux proches bouleversements et être solidaires des autres peuples (et aussi des écosystèmes et des autres animaux), il n’y a pas 36 solutions, il faut vraiment se réveiller en nombre et se rassembler de manière active, en mettant ici et maintenant en oeuvre des actions archi connues et déjà expérimentées avec succès un peu partout sur la planète (liste à compléter et améliorer) :

coopération non-marchande généralisée avec auto-gestion des moyens de production, coopératives intégrales et éco-réseaux, relocalisation rapide de toutes les productions possibles (et notamment celles concernant les besoins vitaux : alimentation, énergie, logement, culture), occupations de terres ou bâtiments abandonnés, inventer/développer d’autres écoles et moyens d’instruction ou transformer l’existant quand c’est possible, formations à la démocratie, aux décisions collectives horizontales et à l’expression, sortir des classes sociales, partage des savoirs dans tous les domaines, mise en réseau localement de toutes les bonnes volontés, démocratie réelle partout (en commençant localement dans les communes et aussi dans toutes les associations et groupes), décroissance économique ET démographique, forte diminution rapide de l’utilisation des énergies fossiles et du nucléaire, construction et rénovation de bâtiments bio-climatiques en matériaux recyclables, habitats groupés, sobriété heureuse, partage des biens, outils et propriétés, agriculture durable (sans pesticides ni engrais du pétrole) et locale, développer les biens communs, permaculture partout, très forte diminution de la consommation de viandes (et de la consommation en générale, notamment des biens superflus et fabriqués de manière non durables), créer/développer de nombreux lieux auto-gérés et festifs, disparition de la publicité, médias indépendants sur tous supports, etc.

A chacun.e de voir comment appliquer ça localement, suivant sa situation, capacité, pour agir à tous les niveaux : individuellement, en groupe (associations et collectifs) et collectivement (démocratie réelle locale, systèmes coopératifs non-marchands pour produire de manière durable, donc sans l’idéologie de la croissance, et sans excès de technologies). Il existe sûrement, près de chez vous, des initiatives à soutenir/amplifier, plus toutes celles qui restent à créer !

Renseignez-vous sur internet, dans les cafés associatifs et autres lieux alternatifs et contestataires.

En tout cas, il nous faut parvenir à satisfaire les besoins de tous les humains (sans les faux besoins fabriqués par le capitalisme et la publicité), pour pacifier les relations collectives, et ce en sortant de la course à l’emploi et à la propriété privée des terres, bâtiments et moyens de production.

Bref, la qualité et l’épanouissement pour tous plutôt que la quantité médiocre pour le plus grand nombre, le luxe pour quelques uns et l’aliénation pour tous à la marchandise et à l’esclavage volontaire.

Tout est lié, et vu l’urgence il est vital de tout reconstruire en même temps.

Notre intérêt immédiat, celui des jeunes actuels (qui sont et seront en première ligne) et des générations futures est de tout changer maintenant. C’est possible, il suffit de sortir nombreux de la torpeur et de la peur, pour laisser vivre en grand la fraternité, la coopération, l’empathie, la solidarité.

On ne peut plus faire comme si tout allait pas si mal et allait continuer tel quel. A présent, nous savons tous au fond de nous que cette pseudo-civilisation fossile et marchande non-démocratique est un échec total, elle est finie et nous entraîne tous dans l’auto-destruction. Heureusement, nous savons aussi les solutions en main, et l’humain sait être inventif en temps de crise !

Au lieu de continuer à subir les catastrophes climatiques et sociales (et leurs conséquences partout) et de pleurer quand il sera vraiment trop tard, agissons ensemble maintenant en profondeur.

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David M